SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


mercredi 31 juillet 2013

LE DÉCOR DE LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE

LE DIALOGUE NATIONAL : UN JEU DE CACHE-CACHE SUR FOND DES AMBITIONS ET ILLUSIONS DES UNS ET DES AUTRES
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Les feux rouges de la mémoire
Les Concertations nationales au format de « Joseph Kabila », c’est du déjà vu, c’est du déjà entendu, c’est du déjà rejeté.
Partout où il a été question de permettre au Peuple de « discuter », « dialoguer », « échanger » sur la manière dont la République est gérée, le comportement des dirigeants affectés, pour la plupart, de virus du pourvoir, s’est avéré le même.
Lorsque l’ouragan de l’Histoire fait sonner le glas des dictatures en Afrique au début des années 1990, le maréchal Mobutu croit devoir et pouvoir y résister.
A l’exigence unanime du Peuple zaïrois pour la tenue d’une Conférence nationale souveraine, le président-fondateur du Mpr Parti Etat, esclave de son rêve de mourir au pouvoir, crée ce qu’il a bien voulu, lui, appeler « Concertations populaires » dont il se confie lui-même, la charge de définir l’organisation et le fonctionnement, mais aussi et surtout d’en assurer le suivi à travers ses propres rouages et hommes de main. 
En véritable juge et partie, il en tire des conclusions contraires aux avis et considérations unanimes des Zaïrois, lesquels recommandent sa démission pure et simple. 
Sa tricherie de trop, lui coûte cher. Ainsi, vient de s’écrouler définitivement, la fragile passerelle de confiance qui résistait encore, entre lui et les Zaïrois qui, pourtant, meurtris et appauvris à outrance par son système de gestion, avaient participé massivement à sa machiavélique démarche. 
Lorsque, par son Ordonnance n°091-10 du 06 mars 1991, le dictateur institue la Conférence constitutionnelle dont la mission consiste à déterminer les options fondamentales sur l’organisation politique de la IIIème République, et élaborer un projet de constitution à soumettre au referendum, toute la communauté nationale et internationale se lève comme un seul homme pour rejeter le format des assises qu’il propose.

L’opposition et la société civile, crédibles et très actives à l’époque, insistent sur le caractère souverain de la Conférence nationale. Les pressions internes et externes sont tellement fortes qu’il suffit d’un petit mois pour que Mobutu revoie sa copie. 
Un acte constitutif 097 portant création et composition de la Conférence nationale intervient le 11 avril 1991, lequel ne contient qu’un article unique modifiant et complétant les articles 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 10 de l’Ordonnance 091-010 du 06 mars 1991. 
La Conférence nationale ainsi créée, est chargée de « discuter de toutes les questions d’intérêt national en vue de la démocratisation des options fondamentales de la Troisième République, élaborer un projet de constitution à soumettre au referendum et déterminer le contenu de la loi électorale et élaborer un calendrier électoral ».
Contraint à reculer, et en dépit de sa peur bleue de voir la Conférence nationale se transformer en un tribunal populaire ou en une cour de règlement des comptes, le maréchal spécifie, à l’article 2 –modifié- de son texte de loi, que la Conférence statuerait « souverainement » ; qu’elle serait précédée par une commission préparatoire chargée de l’organisation matérielle des assises ainsi que de l’élaboration des projets de règlement intérieur et d’ordre du jour à soumettre à l’approbation de l’Assemblée plénière ; que ses décisions seraient exécutoires ; et qu’un comité de suivi serait élu pour s’assurer de l’exécution de ses décisions.
Contre vents et marrais, le dictateur venait de subir, à son tour, la loi du Peuple qui dressait justement,  tous ces préalables pour sa participation.
Parlant de contexte, il est vrai qu’un concours de circonstances avait favorisé une telle amplification des faits, notamment la fameuse perestroïka de Gorbatchev suivie de l’exécution spectaculaire du président roumain Ceausescu, la tenue d’une série de Conférences nationales au Niger, Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon et surtout au Congo Brazzaville voisin, où le chef de l’Etat Sassou Ngwesso est poussé à la démission ; le renoncement du premier ministre Lunda Bululu qui avoue l’échec de son action ; les jeux d’argent Bindo, Madova et Nguma qui démunissent la population, provoquant sa colère explosive transformée en émeutes dans les camps militaires et sites universitaires ; le controversé massacre des étudiants de Lubumbashi ; les révélations du distingué quotidien Kinois « Umoja » sur l’existence de la loge secrète « Prima Curia » composée de hauts responsables du MPR-Parti Etat, un pacte de sang pour sauvegarder le système Mobutu et ses bénéficiaires à tout prix ; l’expiration du mandat septennal du maréchal au 05 décembre 1990 ; la promulgation de la loi consacrant le multipartisme intégral, relative à l’organisation et au financement des partis politiques, laquelle permet la création des nombreux partis politiques acquis au changement…
Si le maréchal Mobutu avait du ajuster son Ordonnance créant la Conférence constitutionnelle avant le démarrage de la Conférence nationale, le renversement des rapports de force, lui,  s’est produit plutôt au fil des travaux jusqu’àimposer à la dictature, la « souveraineté »  des assises ainsi que le caractère « exécutoire et opposable à tous » des résolutions et recommandations y afférentes.

En fait, l’adoption, par l’Assemblée plénière, en date du 05 mai 1992, de l’Acte fondamental proclamant la souveraineté de la Conférence nationale, permet de déplier la gamme des conjonctures dans lesquelles, par la suite, le vent de la Conférence nationale souveraine a soufflé sur les hauteurs d’un régime vomi de toutes parts. 
Il s’agit, entre autres, des accords du Palais de Marbre qui décrètent le principe d’un Premier Ministre issu de l’opposition permettant à Nguz a Karl-i-bond de devenir Premier Ministre ; l’élection du Bureau de la Conférence présidé par le vertébré Archevêque de Kisangani, Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya ; l’insécurité généralisée ; les pillages ; le bombardement des résidences des opposants et des imprimeries, doublé de répression à l’encontre de la presse écrite… 
La suite est également connue, à savoir la suspension des travaux de la Conférence nationale souveraine par le gouvernement de Nguz ; la mobilisation de l’opposition, la société civile et la population pour la reprise desdits travaux ; la marche des chrétiens, à cet effet, réprimée dans le sang avec plus d’une trentaine de morts ; la persécution des Kasaïens au Katanga ; la série de nominations et élections des Premiers ministres dont le prototype, Kengo wa Dondo issu d’un autre hold-up dénommé « Troisième voie », paradoxalement soutenu par Mgr Monsengwo, lui-même destitué en juin 1995…
Le contexte : Un parallélisme parfait
Nous avons tenu à rappeler toutes ces péripéties de triste mémoire pour démontrer combien le contexte de l’époque, à quelque nuances près, se retrouve être le même que celui dans lequel la Rd-Congo est plongée aujourd’hui.
En effet, les Congolais sont confrontés à une autre crise, aussi profonde, multiforme et persistante que celle des années quatre-vingt-dix, parce que caractérisée par les mêmes maux et autres fléaux définis à la Cns, tels que la paupérisation de la population, le ravalement et l’inversion des valeurs morales et spirituelles, l’arbitraire, l’impunité, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la dislocation de l’appareil sanitaire, l’effondrement du système éducatif, la confiscation des libertés individuelles et collectives, le détournement de deniers publics, la spoliation des biens privés, l’impunité, l’incivisme et l’anarchie.
Se sont même ajoutés sur cette liste non exhaustive, l’imposture et la haute trahison au sommet de l’Etat, la prédation, le pillage des ressources naturelles, l’occupation et la menace de balkanisation.
Le même décor ainsi planté, sans issue de secours, entraîne des situations et comportements similaires dans le chef des acteurs nationaux et internationaux, lesquels se traduisent par un blocage net de toute la Nation dont le destin est frictionné aujourd’hui, plus qu’hier.
Voilà, comment l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant  création, organisation et fonctionnement des Concertations nationales, apparait comme une copie conforme de l’Ordonnance 091-10 du 06 mars 1991 portant création et composition de la Conférence constitutionnelle.

Deux entêtements, deux aveuglements, deux Ordonnances qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. 
On se rend compte que les deux Ordonnances ont été conçues par les mêmes cerveaux dévoyés, dans les mêmes conditions d’intelligence politique, pour alimenter l’illusion de pouvoir contourner le mur de la résistance qui, pourtant, s’est fortement érigé dans les esprits des Congolais/Zaïrois. 
En recourant aux mêmes fourvoiements, les officines du pouvoir actuel, ont suffisamment prouvé leurs limites parce qu’incapables de fournir le moindre effort d’innovation et d’adéquation par rapport aux suppliques en faveur d’un résultat contraire à celui de l’époque.
En s’amusant à plagier tout ce que le maréchal et ses services  adoptaient comme postures face aux mêmes événements, le laboratoire de « Joseph Kabila », censé en imaginer les effets, conduit le pays aux mêmes chimériques culs-de-sac dont l’issue est plutôt un asservissement social qu’une démocratie salutaire. A la différence qu’aujourd’hui, les contrecoups seront plus préjudiciables pour l’ensemble du pays.
En tant que mécanisme de recherche de solution aux problèmes qui se posent avec acuité à notre chère Patrie, le Dialogue national ou les Concertations nationales exigent une préparation conséquente devant tenir compte de tous les paramètres susceptibles de garantir le bon déroulement et la meilleure issue des assises.
Il est normal que l’humanité entière se sente offusquée de lire l’Ordonnance créant les Concertations nationales, laquelle crache sur les fondamentaux en pareilles circonstances, en ce qui concerne la neutralité de la médiation pour éviter d’être ridiculement juge et partie à la fois, la composition équilibrée des représentations, le rationnel de l’ordre du jour, le caractère exécutoire et opposable à tous, des résolutions, et enfin, la crédibilité du pouvoir de suivi. 
Dans la mesure où, à l’instar de Mobutu, « Joseph Kabila » a commencé par faire fi de tous ces impératifs élémentaires, il éloigne la solution recherchée à la véritable crise, la nôtre, en tant que problème, lequel a une cause, c’est-à-dire le pourquoi profond de la crise ; lequel a aussi un dénouement à travers les objectifs poursuivis parmi lesquels, cette cohésion nationale dont la proclamation ne suffira pas non plus, à elle seule, sans un mécanisme de suivi approprié.
Dans la mesure où, également, le Dialogue national ou les Concertations nationales doivent absolument aboutir à desréajustements politiques et institutionnels tel qu’envisagé par l’Accord cadre d’Addis Abeba et la Résolution 2098, comment prétendre y arriver avec le format proposé par un pouvoir en place, si contesté, lequel -format- est jugé par Mary Robinson de « pas assez inclusif et crédible » pour garantir « de bonnes consultations devant servir à consolider l’unité nationale et mettre fin aux cycles de violence dans l’Est du pays » ?
Que faire ?
Devant la même incapacité notoire des institutions, d’apporter des solutions à la crise, s’imposent naturellement, cette même nécessité absolue, cette même extrême urgence et cette même volonté inébranlable d’analyser sans complaisance, les causes des revers accumulés en vue de trouver, enfin, dans un esprit de dialogue de franchise, de correction et de réconciliation, les voies et moyens propres à relever le défi et à jeter les bases d’un Etat de droit pouvant garantir un développement total et harmonieux de la Nation. 
Au regard des forces et intérêts en présence, tout rêve est interdit. Les Congolais doivent se débarrasser des moindres égarements. Le jeu de la souris pratiqué par la communauté internationale ne nous permet pas d’attendre de la Monusco ni de la Brigade d’intervention, des miracles  jamais opérés en Somalie, au Soudan ou ailleurs. 
Les schémas, déjà tracés au niveau des grandes puissances de ce monde, et dont certaines forces occultes sont chargées d’exécuter, ne doivent plus nous surprendre. Nous suivons tout aussi intelligemment, leur regard projeté du miroir de la diversion à travers la Résolution 2098, l’Accord cadre et la présence des forces internationales dont la mission demeure inexplorée. 
Il sera donc, impérieux, dans ce cadre, et à l’instar de la Conférence nationale souveraine, que le Dialogue national ou les Concertations nationales à tenir, se définissent comme une initiative et une Assemblée du Peuple constituée des Forces vives de la Nation et non l’affaire d’un individu ou groupe d’individus qui se placerait au-dessus du Peuple et se soustrairait à ses décisions. 
Il s’avèrera aussi essentiel, de lier l’ensemble des institutions du pays aux décisions d’un tel rassemblement. Et ceux qui dirigent si mal le pays aujourd’hui, n’ont pas à avoir peur d’un forum transparent et souverain, lequel devra se tenir coûte que coûte, parce que les participants veilleront à définir une sorte de compromis politique global susceptible de permettre une nouvelle transition pacifique pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Pour cela, devront être discutées sans complaisance, en plus des questions liées directement à la guerre, celles relatives à la neutralité de la transition, au respect des droits de l’homme, au contrôle et à la sanction à tous les niveaux, de la gestion de l’Etat, aux garanties nécessaires à l’autonomie de chaque institution dans l’exercice de ses pouvoirs, à l’esprit de collaboration entre institutions et organes dirigeants, à la responsabilisation du gouvernement dans la gestion de la chose publique dont il rend effectivement compte à la Nation à travers un organe législatif crédible, à la redéfinition de la Défense nationale et des relations extérieures…, en tant que domaines de collaboration prioritaires entre les plus hautes instances du pays, aux réformes d’une armée infiltrée et détruite en la dotant de toutes les capacités d’assurer la souveraineté et l’intégralité du territoire national ainsi que la protection des citoyens et de leurs biens.

Les nouveaux objectifs de la transition seront également définis en termes d’en garantir le suivi et l’exécution, contrairement au Dialogue inter congolais de Sun City dont les Résolutions et Recommandations sont restées lettre morte en terme d’exécution, les principes fondamentaux de l’Accord global et inclusif de Pretoria ayant été systématiquement enfreints par le président « Joseph Kabila », resté seul maître à bord.
J’anticipe certainement… Voici  pourquoi :
Les illusions et surprises à répétition
L’arrogante « majorité » se croit capable de marcher sur une opposition réputée divisée et corrompue. Elle s’imagine qu’elle se permettra une promenade de santé dans une rencontre qu’elle saura contrôler de bout en bout. Tandis que certains « opposants » ne cessent de duper le Peuple en proclamant haut et fort, que le Dialogue national ou les Concertations nationales ne visent pas le partage de pouvoir alors qu’ils sont en contact avec la même « majorité » pour préparer un gouvernement de transition ou d’union nationale. Ils affirment même, pinces sans rire, qu’ils ne feront pas partie d’un gouvernement issu de ces assises.
Quant à l’opposition radicale, elle hésite encore à déployer courageusement en aval, le véritable problème « d’homme à la tête du pays », qui se pose à la République, au risque même de subir la loi d’une nouvelle « Troisième voie » en gestation. 
Au moment où, pour ses intérêts partisans, et donc à tort, cette « majorité » déclare rejeter tout schéma qui conduirait à une révision constitutionnelle, laquelle remettrait en question la légitimité des institutions controversées en place, l’opposition s’engage, elle, à raison, à exclure toute possibilité de révision de l’article 220 verrouillé de la même Constitution.
D’utopiques impasses politiques à d’utopiques impasses politiques.
Le schéma en vue et ses conséquences
Et pourtant, lorsqu’on sait que le départ de « Joseph Kabila », qui devrait être, en principe, la solution fondamentale à la crise congolaise aujourd’hui, ne figure pas sur l’agenda de l’opposition et encore moins, dans celui de l’omnipotente communauté internationale, il y a lieu de déduire que c’est l’herbe qui paiera les frais de cette confrontation entre deux composantes principales du Dialogue en vue.
L’herbe, ici, c’est la Rd-Congo et les pauvres Congolais qui seront bientôt livrés, une fois de plus, aux incohérences et autres casses du scenario standard qu’imposent généralement les puissances occidentales dans pareilles circonstances.
Ces dernières dicteront encore leur slogan de « ni vainqueur ni vaincu » pour « privilégier une solution politique » en l’absence d’une solution militaire. Elles entonneront l’autre rengaine en proclamant perfidement, que « la crise politique ne doit pas se résoudre contre la majorité ni contre l’opposition » dans sa diversité, « ni au détriment de la paix et de l’intérêt supérieur de la nation ».
Certes, les mots sonnent peut-être mal dans les oreilles des Congolais, victimes de telles approches. Mais, au regard de ce qui précède, le célèbre « partage du pouvoir » va devoir, une fois de plus, conclure les débats dans le sens de répartition des responsabilités entre composantes dans une certaine  équité et/ou équilibre politique et sociologique approprié. 
Le Dialogue national ou les Concertations nationales affirmeront alors, que la cohabitation des différentes forces vives de la Nation  au sein du gouvernement, comme l’intégration des éléments des groupes armés, l’instrument rwandais M23 y compris, dans les institutions et au sein de l’armée, est conçue dans une optique plutôt de pacification, de solidarité et de complémentarité que de contrainte. 
Dans un style aussi standard, le document final des assises recommandera que les rapports à s’entretenir entre les différents acteurs de la gestion de la chose publique, soient ceux de courtoisie et de respect mutuel. 
La présence pressentie du président Denis Sassou Ngwesso à la médiation, arrangée par la même Communauté internationale, permet de comprendre que la poire sera coupée en trois (pouvoir, opposition et groupes armés), si pas à cinq (y ajouter la diaspora et la société civile) dans un schéma proche à celui de Centrafrique où son rôle a été déterminant.
L’inconnue, susceptible de modifier légèrement, le tableau ci-haut, demeure la réponse finale attendue de l’Udps dont le lider maximo  Etienne Tshisekedi rejette jusqu’à ce jour, toute offre contraire à son élection comme président de la République.
 La grande question à se poser à ce niveau, est celle de savoir la suite des événements par rapport à un tel amalgame qui, assurément, nous fait tourner en rond parce qu’il nous éloigne encore et toujours davantage, d’une solution durable à la crise.
Conclusion
Si, contrairement à Bozize, « Joseph Kabila » roule pour un tel schéma qui les arrange, lui et son réseau d’occupation, tout en condamnant la Nation congolaise à demeurer otage des mêmes puissances prédatrices, instigatrices de la balkanisation du pays, « Joseph Kabila » n’inventera pas la roue en matière de Dialogue. 
Dans les heures qui suivent, il va revisiter son Ordonnance pour l’adapter, à sa manière, aux sifflements de l’ouragan de l’Histoire. C’est le prix à payer lorsqu’un travail est mal fait au niveau de ceux qui lui ont fait signer pareil chiffon tout en sachant qu’il serait attaqué avec virulence et donc sujet à modification.
Il est évident que le Chef lui-même, n’était pas encore né au moment où les Congolais ont commencé à dire non à la servitude volontaire. Mais, un Chef est censé s’informer, s’instruire et s’ajuster pour être réellement au-dessus de la mêlée.
 A l’allure où vont les choses, je doute fort que la réaction de l’ensemble de l’opposition dans sa diversité, va rester constante dans son refus de cautionner la tenue d’un Dialogue national/Concertations nationales du statu quo.
Prosper NDUME PELE Nzogu
Président National du Msd


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