Suite aux diverses réactions, en sens divers, du cas de l'abbé Malulu, imposé par la mouvance présidentielle congolaise comme président de la CENI, malgré l'opposition de la CENCO (sa composante dans la société civile) et de la société CIVILE sensée présentée le candidat à la tête de la CENI. Malgré son appartenance manifeste à la mouvance présidentielle et inféodé au pouvoir en place, sans être présenté par la SOCIÉTÉ CIVILE, ayant goûté aux honneurs et à la gestion hasardeuse et manipulation des chiffres à ses comptes et ses mandataires, Malulu est imposé à la tête de la CENI pour une mission douteuse et contre LA PATRIE ! C'est dans ce contexte que nous saluons les éclaircissement du R.P. LIILO, "Bia bi Loye" à ses compatriotes, en ces termes:
vendredi 12 juillet 2013
UNE PRISE DE POSITION CANONIQUE D'UN RELIGIEUX MONTFORTAIN A L'IMPOSITION DE M. L’ABBÉ MALUMALU A LA TÊTE DE LA CENI !
Suite aux diverses réactions, en sens divers, du cas de l'abbé Malulu, imposé par la mouvance présidentielle congolaise comme président de la CENI, malgré l'opposition de la CENCO (sa composante dans la société civile) et de la société CIVILE sensée présentée le candidat à la tête de la CENI. Malgré son appartenance manifeste à la mouvance présidentielle et inféodé au pouvoir en place, sans être présenté par la SOCIÉTÉ CIVILE, ayant goûté aux honneurs et à la gestion hasardeuse et manipulation des chiffres à ses comptes et ses mandataires, Malulu est imposé à la tête de la CENI pour une mission douteuse et contre LA PATRIE ! C'est dans ce contexte que nous saluons les éclaircissement du R.P. LIILO, "Bia bi Loye" à ses compatriotes, en ces termes:
Chers Frères du forum LISAGO,
Je suis extrêmement honoré d'avoir le privilège de m' exprimer, dans ce espace illustre, au nom de mes confrères ecclésiastiques, et d'être le premier à avoir la hardiesse d'apporter une lumière sur le débat autour de notre confrère dans le sacerdoce, en la personne de Mr. l'Abbé MALULU. Celui qui vous écrit est le Révérend Père Jean-Baptiste Bondele Liilo. Je suis du diocèse d'Isangi, de la congrégation des Missionnaires de la Compagnie de Marie ( Pères Montfortains). Je travaille depuis 2008 à Lima (Pérou) dans une paroisse et en même temps, je suis dans la rédaction de ma thèse doctorale en Théologie dogmatique.
Je voudrais dans un premier temps, vous saluer et vous féliciter pour les débats que vous engagez dans le but de nous informer et former sur la réalité qui nous concerne, laquelle réalité qui ne doit pas seulement se limiter à une livraison des matières politiques, mais devrait aussi viser tout l'homme, dans sa totalité. Je lis vos débats dans le temps qui m'est imparti, j'¡essaye de prendre mes positions tout en respectant la position de chacun. En vérité, vos débats me provoquent et je suis fiers d'appartenir à Lisago.
Parlant de la démocratie, et du silence des prêtres, me vient dans l'esprit la figure de Pilate, dans le procès contre Jésus Pilate comme un vrai démocrate, se lave les mains pour laisser à la foule de décider sur le sort de Jésus et ainsi, avoir les mains propres et la conscience tranquille et laisser le pouvoir et la décision à la majorité. Nombreux sont nos frères de Lisago qui se demandent pourquoi les prêtres ne se prononcent pas sur ce sujet de l'Église....moi aussi je me suis demandé pourquoi nous les prêtres de Lisago, ne disons rien....Je me vois donc obligé de me prononcer, pour ne pas vous laisser dans le doute, et une fois pour toutes, mettre fin à ce différend Je ne dois pas me taire, et je dois dire seulement la vérité, et rien que la vérité. Certains frères de Lisago ont fait des analyses bien soutenues et argumentées sur la démocratie dans l'Église en partant de vie politique au Congo, avec la création de la Conférence Nationale Souveraine, jusque à la CENI. Je ne reviens plus sur cette question.
L' État aussi bien que l'Église sont deux institutions de manifestation de la gloire de Dieu dans le monde, cette gloire de Dieu se concrétise dans le développement intégral de l'homme, ( comme l'affirme Saint Irené de Lyon) dans sa réalité ontologique et ontique, et l'Eglise comme l'État, sont donc deux frères au service de la même gloire de Dieu. Ce pendant, chacune de ses deux institutions, venant de Dieu toutes , suit ses propres lois et respecte ses règles de jeux. L'État dans sa forme adéquate se configure dans l'analyse que Saint Paul dans la lettre aux Romains, comme servante de la ´vérité et de la justice ( Romains 13: 1-7), respectant chaque personne et sauvegardant les droits et les devoirs de tous. Un État qui devient contre Dieu est une autodestruction,et une contradiction ( Apocalypse 13: 1-18).
Dans la démocratie chrétienne, il ne s'agit pas de la question de la majorité ( comme dans le cas de Ponce Pilate qui laisse la décision à la foule), la majorité ne doit pas être un critère absolu pour trouver la vérité, l'unique majorité absolue est la Vérité, et l'unique vérité est le Christ. Si la vérité devient la majorité, si la vérité devient le consensus - comme chez Habermas- alors, la démocratie devient synonyme du relativisme. L'Eglise doit faire face à 3 sortes de dictatures qui menacent la société : la dictature de la majorité, la dictature de l'amour du pouvoir, et la dictature de la beauté. Le beau pour le monde devient le platique, dans une confusion avec le faux. Le faux ( pirate) devient le beau. Le beau pour l’Église est l’originaire, et l’originaire est le vrai. Le beau est Christ. Christ est beau parce qu’il est bon. La beauté se comprend seulement dans la mesure où elle marche main dans la main avec la bonté. L'Église doit changer la façon de voir les choses de l’État et là où l'État proclame l'amour du pouvoir, l’Église doit proclamer le pouvoir d'amour, là où l'État proclame la majorité comme critère de la vérité, l'Eglise proclame Dieu comme l'unique majorité, et cette majorité c'est la vérité et cette vérité est Christ. Cependant, la majorité peut devenir critère absolu dans la mesure où elle incarne le vérité, la beauté et la bonté. Dans ce cas, l'unique minorité serait le mensonge, l’égoïsme, le pirate.
Voilà de raisons pour lesquelles l'Eglise doit prendre sa distance à la politique pour justement avoir son autonomie de proclamer la vérité. Un ecclésiastique entre dans la vie politique seulement pour proclamer cette vérité qui est Christ, avec l'accord de toute l'Église. Pour aller tout droit au but, je signe que notre Frère en la personne de Mr. l'Abbé MALULU est complètement en erreur, et ceci est un scandale public pour l'Église du Congo. Malulu agit contre la décision de la Conférence Épiscopale du Congo, donc il ne représente plus l'Eglise dans la CENI, sinon, il se représente lui-même, et bien sûr, ses amis. Sa représentation est illicite. Il n'est pas en harmonie ni en communion avec l'Église.
Dans le monde aujourd'hui, l'idiot est celui qui n'entre pas dans la règle du jeux du relativisme, l'idiot est celui qui essaye de vivre les valeurs humains et chrétiens, l'idiot est celui qui cherche le bien de tous, l'idiot est celui qui recherche le bien être de tous, et l'homme sage est l'homme qui voit d'abord sa sécurité matérielle avant de voir la sécurité des autres, l'homme sage est l'homme qui s'enrichit au détriments des autres. Ça c'est l'Évangile du relativisme, déjà proclamé par Nietzsche dans la généalogie de la Morale. L'axiologie de la démocratie doit être le Christ. Pour le monde aujourd'hui, l'unique valeur est le bien -être, l'unique credo est de no croire, un nihilisme doctrinale.
Vous, nos frères laïques avez la responsabilité de nous aider comme prêtres à vivre notre première vocation, et de non soutenir des erreurs coupables. Ceux qui soutiennent à Malulu, avec tout respect, sont en erreur et je crois que ils ne savent pas comment fonctionne l'Église. L'Église est une oeuvre divine (Opus Dei). Nous devons être attentifs et écouter les enseignements du Pape François qui invite les Évêques et les prêtres à non faire de l'Église une ONG de piété, . Les prêtres ne sont pas de fonctionnaires de l'Eglise, sinon des médiateurs entre Dieu et les hommes, et nous ne sommes pas appelés à des ambitions politiques, mais nous sommes appelés à christianiser la politique et non à politiser le christianisme. Si nous les prêtres, ne savons plus ce qui nous revient à faire, nous commencerons à faire n'importe quoi, et du n'importe quoi vient n'importe quoi....Si aujourd'hui l'Église vit des crises graves c'est aussi à cause des ambitions du pouvoir. La course au pouvoir, dénoncée par Benoit XVI ( une des raisons de sa démission) au Vatican provient justement de la confusion entre le temporal y le spirituel.
Mr. l'Abbé Malulu a des capacités pour faire la politique? Oui...bien sûr. Est-ce qu'il est autorisé à faire la politique? Non.
Fraternellement....
Père Jean-Baptiste Bondele, SMM.
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