SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


mercredi 31 juillet 2013

LE DÉCOR DE LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE

LE DIALOGUE NATIONAL : UN JEU DE CACHE-CACHE SUR FOND DES AMBITIONS ET ILLUSIONS DES UNS ET DES AUTRES
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Les feux rouges de la mémoire
Les Concertations nationales au format de « Joseph Kabila », c’est du déjà vu, c’est du déjà entendu, c’est du déjà rejeté.
Partout où il a été question de permettre au Peuple de « discuter », « dialoguer », « échanger » sur la manière dont la République est gérée, le comportement des dirigeants affectés, pour la plupart, de virus du pourvoir, s’est avéré le même.
Lorsque l’ouragan de l’Histoire fait sonner le glas des dictatures en Afrique au début des années 1990, le maréchal Mobutu croit devoir et pouvoir y résister.
A l’exigence unanime du Peuple zaïrois pour la tenue d’une Conférence nationale souveraine, le président-fondateur du Mpr Parti Etat, esclave de son rêve de mourir au pouvoir, crée ce qu’il a bien voulu, lui, appeler « Concertations populaires » dont il se confie lui-même, la charge de définir l’organisation et le fonctionnement, mais aussi et surtout d’en assurer le suivi à travers ses propres rouages et hommes de main. 
En véritable juge et partie, il en tire des conclusions contraires aux avis et considérations unanimes des Zaïrois, lesquels recommandent sa démission pure et simple. 
Sa tricherie de trop, lui coûte cher. Ainsi, vient de s’écrouler définitivement, la fragile passerelle de confiance qui résistait encore, entre lui et les Zaïrois qui, pourtant, meurtris et appauvris à outrance par son système de gestion, avaient participé massivement à sa machiavélique démarche. 
Lorsque, par son Ordonnance n°091-10 du 06 mars 1991, le dictateur institue la Conférence constitutionnelle dont la mission consiste à déterminer les options fondamentales sur l’organisation politique de la IIIème République, et élaborer un projet de constitution à soumettre au referendum, toute la communauté nationale et internationale se lève comme un seul homme pour rejeter le format des assises qu’il propose.

L’opposition et la société civile, crédibles et très actives à l’époque, insistent sur le caractère souverain de la Conférence nationale. Les pressions internes et externes sont tellement fortes qu’il suffit d’un petit mois pour que Mobutu revoie sa copie. 
Un acte constitutif 097 portant création et composition de la Conférence nationale intervient le 11 avril 1991, lequel ne contient qu’un article unique modifiant et complétant les articles 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 10 de l’Ordonnance 091-010 du 06 mars 1991. 
La Conférence nationale ainsi créée, est chargée de « discuter de toutes les questions d’intérêt national en vue de la démocratisation des options fondamentales de la Troisième République, élaborer un projet de constitution à soumettre au referendum et déterminer le contenu de la loi électorale et élaborer un calendrier électoral ».
Contraint à reculer, et en dépit de sa peur bleue de voir la Conférence nationale se transformer en un tribunal populaire ou en une cour de règlement des comptes, le maréchal spécifie, à l’article 2 –modifié- de son texte de loi, que la Conférence statuerait « souverainement » ; qu’elle serait précédée par une commission préparatoire chargée de l’organisation matérielle des assises ainsi que de l’élaboration des projets de règlement intérieur et d’ordre du jour à soumettre à l’approbation de l’Assemblée plénière ; que ses décisions seraient exécutoires ; et qu’un comité de suivi serait élu pour s’assurer de l’exécution de ses décisions.
Contre vents et marrais, le dictateur venait de subir, à son tour, la loi du Peuple qui dressait justement,  tous ces préalables pour sa participation.
Parlant de contexte, il est vrai qu’un concours de circonstances avait favorisé une telle amplification des faits, notamment la fameuse perestroïka de Gorbatchev suivie de l’exécution spectaculaire du président roumain Ceausescu, la tenue d’une série de Conférences nationales au Niger, Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon et surtout au Congo Brazzaville voisin, où le chef de l’Etat Sassou Ngwesso est poussé à la démission ; le renoncement du premier ministre Lunda Bululu qui avoue l’échec de son action ; les jeux d’argent Bindo, Madova et Nguma qui démunissent la population, provoquant sa colère explosive transformée en émeutes dans les camps militaires et sites universitaires ; le controversé massacre des étudiants de Lubumbashi ; les révélations du distingué quotidien Kinois « Umoja » sur l’existence de la loge secrète « Prima Curia » composée de hauts responsables du MPR-Parti Etat, un pacte de sang pour sauvegarder le système Mobutu et ses bénéficiaires à tout prix ; l’expiration du mandat septennal du maréchal au 05 décembre 1990 ; la promulgation de la loi consacrant le multipartisme intégral, relative à l’organisation et au financement des partis politiques, laquelle permet la création des nombreux partis politiques acquis au changement…
Si le maréchal Mobutu avait du ajuster son Ordonnance créant la Conférence constitutionnelle avant le démarrage de la Conférence nationale, le renversement des rapports de force, lui,  s’est produit plutôt au fil des travaux jusqu’àimposer à la dictature, la « souveraineté »  des assises ainsi que le caractère « exécutoire et opposable à tous » des résolutions et recommandations y afférentes.

En fait, l’adoption, par l’Assemblée plénière, en date du 05 mai 1992, de l’Acte fondamental proclamant la souveraineté de la Conférence nationale, permet de déplier la gamme des conjonctures dans lesquelles, par la suite, le vent de la Conférence nationale souveraine a soufflé sur les hauteurs d’un régime vomi de toutes parts. 
Il s’agit, entre autres, des accords du Palais de Marbre qui décrètent le principe d’un Premier Ministre issu de l’opposition permettant à Nguz a Karl-i-bond de devenir Premier Ministre ; l’élection du Bureau de la Conférence présidé par le vertébré Archevêque de Kisangani, Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya ; l’insécurité généralisée ; les pillages ; le bombardement des résidences des opposants et des imprimeries, doublé de répression à l’encontre de la presse écrite… 
La suite est également connue, à savoir la suspension des travaux de la Conférence nationale souveraine par le gouvernement de Nguz ; la mobilisation de l’opposition, la société civile et la population pour la reprise desdits travaux ; la marche des chrétiens, à cet effet, réprimée dans le sang avec plus d’une trentaine de morts ; la persécution des Kasaïens au Katanga ; la série de nominations et élections des Premiers ministres dont le prototype, Kengo wa Dondo issu d’un autre hold-up dénommé « Troisième voie », paradoxalement soutenu par Mgr Monsengwo, lui-même destitué en juin 1995…
Le contexte : Un parallélisme parfait
Nous avons tenu à rappeler toutes ces péripéties de triste mémoire pour démontrer combien le contexte de l’époque, à quelque nuances près, se retrouve être le même que celui dans lequel la Rd-Congo est plongée aujourd’hui.
En effet, les Congolais sont confrontés à une autre crise, aussi profonde, multiforme et persistante que celle des années quatre-vingt-dix, parce que caractérisée par les mêmes maux et autres fléaux définis à la Cns, tels que la paupérisation de la population, le ravalement et l’inversion des valeurs morales et spirituelles, l’arbitraire, l’impunité, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la dislocation de l’appareil sanitaire, l’effondrement du système éducatif, la confiscation des libertés individuelles et collectives, le détournement de deniers publics, la spoliation des biens privés, l’impunité, l’incivisme et l’anarchie.
Se sont même ajoutés sur cette liste non exhaustive, l’imposture et la haute trahison au sommet de l’Etat, la prédation, le pillage des ressources naturelles, l’occupation et la menace de balkanisation.
Le même décor ainsi planté, sans issue de secours, entraîne des situations et comportements similaires dans le chef des acteurs nationaux et internationaux, lesquels se traduisent par un blocage net de toute la Nation dont le destin est frictionné aujourd’hui, plus qu’hier.
Voilà, comment l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant  création, organisation et fonctionnement des Concertations nationales, apparait comme une copie conforme de l’Ordonnance 091-10 du 06 mars 1991 portant création et composition de la Conférence constitutionnelle.

Deux entêtements, deux aveuglements, deux Ordonnances qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. 
On se rend compte que les deux Ordonnances ont été conçues par les mêmes cerveaux dévoyés, dans les mêmes conditions d’intelligence politique, pour alimenter l’illusion de pouvoir contourner le mur de la résistance qui, pourtant, s’est fortement érigé dans les esprits des Congolais/Zaïrois. 
En recourant aux mêmes fourvoiements, les officines du pouvoir actuel, ont suffisamment prouvé leurs limites parce qu’incapables de fournir le moindre effort d’innovation et d’adéquation par rapport aux suppliques en faveur d’un résultat contraire à celui de l’époque.
En s’amusant à plagier tout ce que le maréchal et ses services  adoptaient comme postures face aux mêmes événements, le laboratoire de « Joseph Kabila », censé en imaginer les effets, conduit le pays aux mêmes chimériques culs-de-sac dont l’issue est plutôt un asservissement social qu’une démocratie salutaire. A la différence qu’aujourd’hui, les contrecoups seront plus préjudiciables pour l’ensemble du pays.
En tant que mécanisme de recherche de solution aux problèmes qui se posent avec acuité à notre chère Patrie, le Dialogue national ou les Concertations nationales exigent une préparation conséquente devant tenir compte de tous les paramètres susceptibles de garantir le bon déroulement et la meilleure issue des assises.
Il est normal que l’humanité entière se sente offusquée de lire l’Ordonnance créant les Concertations nationales, laquelle crache sur les fondamentaux en pareilles circonstances, en ce qui concerne la neutralité de la médiation pour éviter d’être ridiculement juge et partie à la fois, la composition équilibrée des représentations, le rationnel de l’ordre du jour, le caractère exécutoire et opposable à tous, des résolutions, et enfin, la crédibilité du pouvoir de suivi. 
Dans la mesure où, à l’instar de Mobutu, « Joseph Kabila » a commencé par faire fi de tous ces impératifs élémentaires, il éloigne la solution recherchée à la véritable crise, la nôtre, en tant que problème, lequel a une cause, c’est-à-dire le pourquoi profond de la crise ; lequel a aussi un dénouement à travers les objectifs poursuivis parmi lesquels, cette cohésion nationale dont la proclamation ne suffira pas non plus, à elle seule, sans un mécanisme de suivi approprié.
Dans la mesure où, également, le Dialogue national ou les Concertations nationales doivent absolument aboutir à desréajustements politiques et institutionnels tel qu’envisagé par l’Accord cadre d’Addis Abeba et la Résolution 2098, comment prétendre y arriver avec le format proposé par un pouvoir en place, si contesté, lequel -format- est jugé par Mary Robinson de « pas assez inclusif et crédible » pour garantir « de bonnes consultations devant servir à consolider l’unité nationale et mettre fin aux cycles de violence dans l’Est du pays » ?
Que faire ?
Devant la même incapacité notoire des institutions, d’apporter des solutions à la crise, s’imposent naturellement, cette même nécessité absolue, cette même extrême urgence et cette même volonté inébranlable d’analyser sans complaisance, les causes des revers accumulés en vue de trouver, enfin, dans un esprit de dialogue de franchise, de correction et de réconciliation, les voies et moyens propres à relever le défi et à jeter les bases d’un Etat de droit pouvant garantir un développement total et harmonieux de la Nation. 
Au regard des forces et intérêts en présence, tout rêve est interdit. Les Congolais doivent se débarrasser des moindres égarements. Le jeu de la souris pratiqué par la communauté internationale ne nous permet pas d’attendre de la Monusco ni de la Brigade d’intervention, des miracles  jamais opérés en Somalie, au Soudan ou ailleurs. 
Les schémas, déjà tracés au niveau des grandes puissances de ce monde, et dont certaines forces occultes sont chargées d’exécuter, ne doivent plus nous surprendre. Nous suivons tout aussi intelligemment, leur regard projeté du miroir de la diversion à travers la Résolution 2098, l’Accord cadre et la présence des forces internationales dont la mission demeure inexplorée. 
Il sera donc, impérieux, dans ce cadre, et à l’instar de la Conférence nationale souveraine, que le Dialogue national ou les Concertations nationales à tenir, se définissent comme une initiative et une Assemblée du Peuple constituée des Forces vives de la Nation et non l’affaire d’un individu ou groupe d’individus qui se placerait au-dessus du Peuple et se soustrairait à ses décisions. 
Il s’avèrera aussi essentiel, de lier l’ensemble des institutions du pays aux décisions d’un tel rassemblement. Et ceux qui dirigent si mal le pays aujourd’hui, n’ont pas à avoir peur d’un forum transparent et souverain, lequel devra se tenir coûte que coûte, parce que les participants veilleront à définir une sorte de compromis politique global susceptible de permettre une nouvelle transition pacifique pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Pour cela, devront être discutées sans complaisance, en plus des questions liées directement à la guerre, celles relatives à la neutralité de la transition, au respect des droits de l’homme, au contrôle et à la sanction à tous les niveaux, de la gestion de l’Etat, aux garanties nécessaires à l’autonomie de chaque institution dans l’exercice de ses pouvoirs, à l’esprit de collaboration entre institutions et organes dirigeants, à la responsabilisation du gouvernement dans la gestion de la chose publique dont il rend effectivement compte à la Nation à travers un organe législatif crédible, à la redéfinition de la Défense nationale et des relations extérieures…, en tant que domaines de collaboration prioritaires entre les plus hautes instances du pays, aux réformes d’une armée infiltrée et détruite en la dotant de toutes les capacités d’assurer la souveraineté et l’intégralité du territoire national ainsi que la protection des citoyens et de leurs biens.

Les nouveaux objectifs de la transition seront également définis en termes d’en garantir le suivi et l’exécution, contrairement au Dialogue inter congolais de Sun City dont les Résolutions et Recommandations sont restées lettre morte en terme d’exécution, les principes fondamentaux de l’Accord global et inclusif de Pretoria ayant été systématiquement enfreints par le président « Joseph Kabila », resté seul maître à bord.
J’anticipe certainement… Voici  pourquoi :
Les illusions et surprises à répétition
L’arrogante « majorité » se croit capable de marcher sur une opposition réputée divisée et corrompue. Elle s’imagine qu’elle se permettra une promenade de santé dans une rencontre qu’elle saura contrôler de bout en bout. Tandis que certains « opposants » ne cessent de duper le Peuple en proclamant haut et fort, que le Dialogue national ou les Concertations nationales ne visent pas le partage de pouvoir alors qu’ils sont en contact avec la même « majorité » pour préparer un gouvernement de transition ou d’union nationale. Ils affirment même, pinces sans rire, qu’ils ne feront pas partie d’un gouvernement issu de ces assises.
Quant à l’opposition radicale, elle hésite encore à déployer courageusement en aval, le véritable problème « d’homme à la tête du pays », qui se pose à la République, au risque même de subir la loi d’une nouvelle « Troisième voie » en gestation. 
Au moment où, pour ses intérêts partisans, et donc à tort, cette « majorité » déclare rejeter tout schéma qui conduirait à une révision constitutionnelle, laquelle remettrait en question la légitimité des institutions controversées en place, l’opposition s’engage, elle, à raison, à exclure toute possibilité de révision de l’article 220 verrouillé de la même Constitution.
D’utopiques impasses politiques à d’utopiques impasses politiques.
Le schéma en vue et ses conséquences
Et pourtant, lorsqu’on sait que le départ de « Joseph Kabila », qui devrait être, en principe, la solution fondamentale à la crise congolaise aujourd’hui, ne figure pas sur l’agenda de l’opposition et encore moins, dans celui de l’omnipotente communauté internationale, il y a lieu de déduire que c’est l’herbe qui paiera les frais de cette confrontation entre deux composantes principales du Dialogue en vue.
L’herbe, ici, c’est la Rd-Congo et les pauvres Congolais qui seront bientôt livrés, une fois de plus, aux incohérences et autres casses du scenario standard qu’imposent généralement les puissances occidentales dans pareilles circonstances.
Ces dernières dicteront encore leur slogan de « ni vainqueur ni vaincu » pour « privilégier une solution politique » en l’absence d’une solution militaire. Elles entonneront l’autre rengaine en proclamant perfidement, que « la crise politique ne doit pas se résoudre contre la majorité ni contre l’opposition » dans sa diversité, « ni au détriment de la paix et de l’intérêt supérieur de la nation ».
Certes, les mots sonnent peut-être mal dans les oreilles des Congolais, victimes de telles approches. Mais, au regard de ce qui précède, le célèbre « partage du pouvoir » va devoir, une fois de plus, conclure les débats dans le sens de répartition des responsabilités entre composantes dans une certaine  équité et/ou équilibre politique et sociologique approprié. 
Le Dialogue national ou les Concertations nationales affirmeront alors, que la cohabitation des différentes forces vives de la Nation  au sein du gouvernement, comme l’intégration des éléments des groupes armés, l’instrument rwandais M23 y compris, dans les institutions et au sein de l’armée, est conçue dans une optique plutôt de pacification, de solidarité et de complémentarité que de contrainte. 
Dans un style aussi standard, le document final des assises recommandera que les rapports à s’entretenir entre les différents acteurs de la gestion de la chose publique, soient ceux de courtoisie et de respect mutuel. 
La présence pressentie du président Denis Sassou Ngwesso à la médiation, arrangée par la même Communauté internationale, permet de comprendre que la poire sera coupée en trois (pouvoir, opposition et groupes armés), si pas à cinq (y ajouter la diaspora et la société civile) dans un schéma proche à celui de Centrafrique où son rôle a été déterminant.
L’inconnue, susceptible de modifier légèrement, le tableau ci-haut, demeure la réponse finale attendue de l’Udps dont le lider maximo  Etienne Tshisekedi rejette jusqu’à ce jour, toute offre contraire à son élection comme président de la République.
 La grande question à se poser à ce niveau, est celle de savoir la suite des événements par rapport à un tel amalgame qui, assurément, nous fait tourner en rond parce qu’il nous éloigne encore et toujours davantage, d’une solution durable à la crise.
Conclusion
Si, contrairement à Bozize, « Joseph Kabila » roule pour un tel schéma qui les arrange, lui et son réseau d’occupation, tout en condamnant la Nation congolaise à demeurer otage des mêmes puissances prédatrices, instigatrices de la balkanisation du pays, « Joseph Kabila » n’inventera pas la roue en matière de Dialogue. 
Dans les heures qui suivent, il va revisiter son Ordonnance pour l’adapter, à sa manière, aux sifflements de l’ouragan de l’Histoire. C’est le prix à payer lorsqu’un travail est mal fait au niveau de ceux qui lui ont fait signer pareil chiffon tout en sachant qu’il serait attaqué avec virulence et donc sujet à modification.
Il est évident que le Chef lui-même, n’était pas encore né au moment où les Congolais ont commencé à dire non à la servitude volontaire. Mais, un Chef est censé s’informer, s’instruire et s’ajuster pour être réellement au-dessus de la mêlée.
 A l’allure où vont les choses, je doute fort que la réaction de l’ensemble de l’opposition dans sa diversité, va rester constante dans son refus de cautionner la tenue d’un Dialogue national/Concertations nationales du statu quo.
Prosper NDUME PELE Nzogu
Président National du Msd


mercredi 24 juillet 2013

ISONGASONGA Nationale Topoke ; nécessité d'un RENOUVEAU !


Afin de mettre en place de nouvelles structures et mieux encore adapter l'association de la mutualité Isongasonga dans l'environnement d'une société multipartiste et pluraliste actuelle, il revient à ses intellectuels et sages d'imaginer et de configurer l'association en une communauté moderne de développement.

1) Établir un état des lieux pour les Topoke à Kisangani
2) Analyser le mode actuel de gestion d'Isongasonga
3) Proposer un mode de gestion devant tenir compte des us et coutumes Topoke.
4) Suggérer la modernisation de gestion

Rappels historiques:


1."L’histoire des Topokes dans notre province est connue de tout intellectuel Topoke, de Ngombe Munene, Lifeta Li Balembe, Boenga a Baimoli, Chef Tolenge de Gelonga en 1935, Litua et Bossongo à Isongasonga en passant par OITO dont vous faites allusion dans votre posting. Un peuple guerrier, unis et rassembleur. Rappelez- vous de notre identité « Toba ge to ngbe laabwina ». Il ressort de cette histoire que nous, Topokes, ne méritons pas ce que nous sommes en train de subir": (Innocent Liengola).
2. "Depuis l'indépendance, 50 ans après, le peuple Topoké n'a pas encore compris. Patrice Lumumba, nous a utilisé pour être hissé sur plan international, il nous a ensuite deçu pour nous reserver les postes des commissaires de police et d'adjudant dans l'armée. Quel sort a-t-on reservé à notre père Félé Josias? La deuxième magistrature, aucun commissaire d'état ou ministre. Prof Moloni nommé deux fois secrétaire d'état à l'économie pour trois mois à chaque passage au conseil exécutif; Charles Lututa, PDG de sozacom a fini par faire la prison suite à la machination de nos frères de la province et surtout de districts cités par notre frère. La troisième législature, un frère hissé ministre a été balloté et nous démeurons sans représentant au niveau du gouvernement. 

Aujourd'hui, nous sommes appelés à aller aux urnes avec quels candidats? Le foisonnement des candidats sans préparation aucune ne fait que réduire notre chance de faire passer un des nôtre à la députation nationale et cela risquerait aussi pour la députation provinciale. La délagogie utilisée par nos frères de la législature finissante fait que nos frères du territoire ne vôterons pas pour un candidat topoké. Alors ne soyons pas dupes et distraits. Rassemblons nous autour d'un candidat à Kisangani et un autre à isangi pour ariver à décrocher deux sièges au parlement national. 

Quant à la députation provinciale, ous pourrons avoir davantage pour que nous puissions faire sortir un sénateur topoké. Isonga songa peut initier un bureau d'études qui pourrait puiser et nous proposer des stratégies possibles pour en ariver là. Sinon, nous continuerons à regreter comme toujours. Soyons et restons unis, car l'union fait la force. L'unité pour le développement et non pour la distraction et les actions banales qui nos font friser la bassesse et pourtant nous constituons la masse critique importante des intellectuels de toute le province.

Pensons à l'organisation des topokés de 1958 quand nos parents ont défilé devant le gouverneur général de l'époque, tous en uniforme, qui a fait que des injures de TPV, les topokés ont été considérés la tribu la mieux organisée et mieux structurée de la province et qui a valu que, à l'aube de l'indépendance, deux topokés aient été invités à visiter les états-unis d'amérique et papa Basay François et Bosongo (malheureusement) ont pu s'y rendre à la place de chef Ngwangwa et de papa Loku Edouard. L'OITO (L'Organisation Interne des Topokés) a eu à mobiliser les hommes politiques de la province: notons la rencontre de yabaondo sous l'égide de papa Fele Josias et autres, qui a connu la présence de Gbenye et autres.

Dans l'unité nos gagnerons. Sortons de la distraction, évitons l'égocentrisme, sachons faire les concessions et ne restons pas collé aux étiquettes des partis politiques; voyons le peuple topoké dans son développement intégral.(Dr Olinda).

dimanche 14 juillet 2013

LE DESSOUS DE CARTES D'UNE DÉMISSION DU PAPE ÉMÉRITE BENOIT XVI !

Et si les modernistes voulaient faire disparaître le Pape Benoît de la scène mondiale ?

Le 04 juin 2013 - (E.S.M.) - Partant d'un article de la presse italienne sur les activités de "retraité" du Pape Emérite, le P. Cavalcoli, un religieux dominicain de tendance conservatrice, argumente sur le départ de Benoît, dans lequel il voit l'effet d'un "complot" des "modernistes".



Le pape émérite Benoît XVI et Mgr Gaenswein

Et si les modernistes voulaient faire disparaître le Pape Benoît de la scène mondiale ?

Le 04 juin 2013 - E. S. M. - Je propose cet article, que benoit-et-moi a traduit et que nous reproduisons car il est très intéressant comme sujet de réflexion.  Il doit être clair que les opinions exprimées sont celles de leur auteur.

Fruits et légumes pour Benoît XVIPère Giovanni Cavalcoli, OP
Article original ici. Ma traduction.

Sur le Corriere della sera du 27 mai dernier est paru un article intéressant sur comment le Pape Benoît passe ses journées dans sa résidence retirée du Vatican. L'auteur de l'article se prévaut de nouvelles données par un prélat de la Curie Romaine, qui reste anonyme, lequel réfère que le Pape Emérite passe ses journées caché, avec son fidèle secrétaire Mgr Gänswein, en compagnie d'un toutou, écoutant la musique de Bach, Mozart et Beethoven, faisant des promenades, s'adonnant à la lecture et à beaucoup de prière, et fréquentant deux jardins de fruits et de légumes.

Ces nouvelles suscitent en moi plusieurs réflexions. 

Si les modernistes voulaient faire disparaître le Pape Benoît de la scène mondiale et le faire taire, il faut vraiment dire que leur plan diabolique et inouï a effectivement réussi. Un attentat parfaitement mené à terme, comme celui des tours jumelles de New York. Le proverbe dit pourtant que le diable fait les casseroles, mais pas les couvercles (1). Les modernistes croient probablement avoir éliminé le Vicaire du Christ, le "doux Christ sur la terre" comme disait Sainte Catherine de Sienne qui pourtant n'épargnait au Pontife ni vigoureux rappels, ni reproches filiaux, ni supplications peinées, non privées de menaces de châtiments éternels.

Le Pape Benoît, en quittant sa charge a dit qu'il allait "resté caché au monde, se dédiant à la prière": paroles belles et profondes d'homme spirituel qu'il est, qui s'est manifesté en beaucoup d'occasion, mûri dans la souffrance et dans les humiliations reçues, dans le sillage de la plus pure tradition des Saints Pères (ndt: des Père de l'Eglise) bien connus de lui, tradition je dirais presque monastique du christianisme.

Mais je ne sais ce qu'ont compris les modernistes, lesquels ne s'intéressent pas à l'Eglise, mais au monde, ou qui réduisent l'Eglise au monde, et la spiritualité à des luttes de pouvoir, ce qui en fin de compte est la même chose. Ce qui les intéresse, c'est que Papa Ratzinger n'apparaisse plus sur la scène publique de ce monde, ou de l'Eglise visible terrestre; le reste, Eglise terrestre, solitude orante, silence et dissimulation contemplative dans la prière, cela ne les intéresse pas, parce qu'ils n'y croient pas, ils le considèrent comme privé de toute efficacité pour mettre en péril leurs intérêts et trafics de domination terrestre et leurs intentions maçonniques de transformer et d'assujettir à eux l'Eglise comme simple association philanthropique d'opérations socio-économiques et financières. Il faut aussi noter que le Pape Benoît reste conscient d'être dans le cœur de l'Eglise, tandis que j'ignore si ses persécuteurs le sont vraiment, ou seulement avec leur corps.

Il est incroyable comme ces puissants scribes, pharisiens et grands prêtres de notre époque aient réussi à faire taire à l'improviste et de façon totalement inattendue un des plus grands théologiens du siècle dernier et de notre siècle, phare de l'Eglise, personnalité très riche qui synthétisait de façon exemplaire dans sa pensée et dans son enseignement le principe même d'herméneutique énoncé par lui "de progrès dans la continuité", ouvert aux aspects positifs de la modernité mais ennemi des monstres du modernisme, haut témoin de la sacralité de la liturgie, solidement accroché aux valeurs pérennes et universelles "non négociables" de la raison et de la foi, mais en même temps et justement pour cela champion de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux et avec chaque homme de bonne volonté, attentif à chaque misère humaine, celle du corps comme celle de l'esprit, homme de Dieu et pasteur aimant, comme Pape, de l'Eglise, l'un des plus grands protagonistes du Concile Vatican II et pendant plus de vingt ans, gardien zélé de la saine doctrine au nom du Bienheureux Jean Paul II.

Tel est le Pape que les modernistes, pour user leur langage, ont "liquidé", du moins le croient-ils, satisfaits avec un plaisir mal dissimulé pour ne pas sembler triompher, comme le mafieux après qu'il se soit vengé sur sa victime en un coup habilement préparé depuis longtemps.

Mais l'astuce la plus grande et la plus raffinée des modernistes a été celle communément utilisée dans les systèmes oppressifs, par exemple ceux communistes ou mafieux: faire en sorte que ce soit la victime elle-même, désormais méprisée, calomniée, marginalisée, exaspérée ou apeurée, ou rendue impuissante, qui se rende, ou qui déclare , ou demande à se retirer d’où la possibilité de répandre sur elle des larmes de crocodile, et de la remercier et la louer "pour le précieux service rendu".


Ainsi, le comble de l'hypocrisie de ces intrigants a été d’aller jusqu'à prétendre que c'est la victime elle-même qui a voulu s'en aller par lâcheté, trahissant sa propre communauté ou son propre devoir religieux (ndt: allusion à la scandaleuse rumeur de la "descente de la croix", que Benoît XVI a dû démentir en personne!!!). Certes dans le cas d'un Pape, ils ne pouvaient agir de façon vraiment "sale", et simplement le démettre de sa charge, comme peuvent le faire au contraire certains supérieurs ou certains prélats envers leurs subordonnés.

Mais quoi qu'il en soit, le résultat obtenu est en substance le même, avec l'avantage que leur arrogance reste cachée, mais pas trop, nous laissant réfléchir un peu à la situation ecclésiale dramatique qui dure désormais depuis l'époque de Paul VI, de rébellion systématique des modernistes au Pape et au Magistère (le "magistère parallèle") accompagnée de leur ascension vers le pouvoir, qui a désormais atteint les plus hauts niveaux de la hiérarchie ecclésiastique et les charges les plus élevées de l'Eglise.

Au pape Benoît, il est arrivé des chose pas très différentes, même si évidemment on a respecté les formes extérieures, qui veulent qu'un Pape ne peut pas être déposé ou expulsé sauf dans le cas de motifs très graves, comme cela est arrivé dans le passé; mais en l'absence de tels motifs, comme dans le cas de PapaRatzinger, il devra ou il pourra lui-même dire qu'il s'en va "librement après mûre réflexion", comme d'ailleurs le droit canon le permet.

De toutes façons, bien qu'il soit déjà arrivé dans l'histoire qu'un Pape ait été déposé, c’était arrivé à la suite d’un Concile, et non par une conjuration de palais mal dissimulée comme dans le cas du Pape Benoît, et le plus souvent, c'était arrivé pour des questions d'organisation, ou juridiques, et non - chose absolument inouïe -parce qu'on a réussi à mettre le Pape dans les conditions de ne plus se sentir en mesure, comme le Pape lui-même l'a déclaré d'affronter "les problèmes de la foi"; les motifs de santé sont un simple accompagnement, une manœuvre diplomatique, pour amortir le choc, mis ils n'ont certainement pas été déterminants. Le Pape, actuellement, va bien, dans la mesure évidemment où un homme de son âge peut aller bien. Le Pape, ainsi, a vécu la même souffrance que le Christ: "il est venu parmi les siens, et ils ne l'ont point accueilli" (Jean 1,11)

Allant à présent par la pensée au Pape actuel, nous pourrions nous demander: quelles sont les forces qui ont conduit le cardinal Bergoglio au trône de Pierre? 

J'avoue que je n'en ai pas idée. Mais je ne pense pas que les modernistes aient eu beaucoup de poids. De la façon dont le Pape actuel se comporte, on a l'impression qu'il est le fruit d'un courant ecclésial désireux d'une nouvelle annonce de l'Evangile, ouverte le plus possible aux hommes de bonne volonté, dans la ligne missionnaire du Concile Vatican II.


Quant aux modernistes, ils ont tenté de s'accaparer ce nouveau Pape, l'opposant déloyalement au précédent, comme cela s'est passé avec les interventions de Küng, d'Enzo Bianchi, de Melloni et de Boff; mais leur opération n'aura sans doute pas de succès.

D'autre part, Papa Ratzinger a laissé en héritage au Pape présent de nombreux graves problèmes ecclésiaux tenant à la doctrine et à la vie chrétienne, qui devront dès que possible être affrontés, problèmes devant lesquels le Pape Benoît s'est arrêté, à cause de leur gravité, et parce qu'il a été contré par les modernistes. Il est à prévoir qu'en affrontant ces problèmes, le Pape François rencontrera les mêmes oppositions que le Pape précédent. Toutefois, l'Esprit Saint pourrait avoir pourvu ce Pape des forces et de la sagesse adaptées au grave moment présent..

Quant à Papa Ratzinger, je suis d'avis qu'il serait bien qu'il se fasse entendre par quelque écrit ou quelque intervention, d'autant plus que, selon ce que rapporte Il Corriere il est actuellement "très lucide". Il n'aurait pas besoin de mener de nouvelles études, seulement d'utiliser la grande sagesse, culture et expérience pastorale qu'il a acquises dans le long cours de sa vie, et dans l'exercice même du ministère pétrinien.

Je verrais bien qu'avec ces interventions, Papa Ratzinger vienne en appui de l'activité du Pape François, dont l'autorité et la notoriété de théologien sont assez inférieures à celles de Ratzinger. Rien n'empêcherait selon moi au Pape émérite d'appuyer l'action du Pape actuel, proposant des valeurs et réfutant les erreurs, l'assistant ainsi dans la formation du Peuple de Dieu et dans sa défense contre les forces adverses, l'aidant à ôter la "saleté" de l'Eglise.

De cette manière, cette situation fâcheuse que les modernistes ont créée en espérant se débarrasser de Papa Ratzinger pour le remplacer par un Pontife qu'ils voudraient manœuvrer, se retournerait contre ces mêmes modernistes d'une manière formidable: deux Papes, une chose jamais arrivée dans l'histoire, solidaires contre les menaces qui aujourd'hui pèsent sur l'Eglise, pour la vraie croissance du Peuple de Dieu et la victoire sur le pouvoir du péché et des ténèbres.

Papa Ratzinger, avec son témoignage lumineux, avait offert et offre à l'Eglise un échantillon de cette délicate, raffinée, profonde, poétique et aimable spiritualité dont est capable la culture allemande, contre les obscures menaces du matérialisme athée (Marx) et de l'idéalisme panthéiste germanique (Hegel), qui est aux origines du modernisme.
Sources : benoit-et-mo -  E.S.M. 
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.06.2013 - T/Benoît XV

vendredi 12 juillet 2013

UNE PRISE DE POSITION CANONIQUE D'UN RELIGIEUX MONTFORTAIN A L'IMPOSITION DE M. L’ABBÉ MALUMALU A LA TÊTE DE LA CENI !


Suite aux diverses réactions, en sens divers, du cas de l'abbé Malulu, imposé par la mouvance présidentielle congolaise comme président de la CENI, malgré l'opposition de la CENCO (sa composante dans la société civile) et de la société CIVILE sensée présentée le candidat à la tête de la CENI. Malgré son appartenance manifeste à la mouvance présidentielle et inféodé au pouvoir en place, sans être présenté par la SOCIÉTÉ CIVILE, ayant goûté aux honneurs et à la gestion hasardeuse et manipulation des chiffres à ses comptes et ses mandataires, Malulu est imposé à la tête de la CENI pour une mission douteuse et contre LA PATRIE ! C'est dans ce contexte que nous saluons les éclaircissement du R.P.  LIILO, "Bia bi Loye" à ses compatriotes, en ces termes:


Chers Frères du forum LISAGO,


Je suis extrêmement honoré d'avoir le privilège de m' exprimer, dans ce espace illustre, au nom de mes confrères  ecclésiastiques,  et d'être le premier à avoir la hardiesse d'apporter une lumière sur le débat autour de notre confrère dans le sacerdoce, en la personne de Mr. l'Abbé MALULU.  Celui qui vous écrit est le Révérend Père Jean-Baptiste Bondele Liilo. Je suis du diocèse d'Isangi, de la congrégation des Missionnaires de la Compagnie de Marie ( Pères Montfortains). Je travaille depuis 2008  à Lima (Pérou) dans une paroisse et en même temps, je suis dans la rédaction de ma thèse doctorale en Théologie dogmatique.
Je voudrais dans un premier temps, vous saluer et vous féliciter pour les débats que vous engagez dans le but de nous informer et former sur la réalité qui nous concerne, laquelle réalité qui  ne doit pas seulement se limiter à une livraison des matières politiques, mais devrait aussi viser tout l'homme, dans sa totalité.  Je lis vos débats dans le temps qui m'est imparti, j'¡essaye de prendre mes positions  tout en respectant la position de chacun. En vérité, vos débats me provoquent et je suis fiers d'appartenir à Lisago.


Parlant de la démocratie, et du silence des prêtres, me vient dans l'esprit la figure de Pilate, dans le procès contre Jésus   Pilate comme un vrai démocrate, se lave les mains pour laisser à la foule de décider sur le sort de Jésus  et ainsi, avoir les mains propres et la conscience tranquille et laisser le pouvoir et la décision à la majorité.  Nombreux sont nos frères de Lisago qui se demandent pourquoi les prêtres ne se prononcent pas sur ce sujet de l'Église....moi aussi je me suis demandé pourquoi  nous les prêtres de Lisago, ne disons rien....Je me  vois  donc obligé de me prononcer, pour ne pas vous laisser dans le doute, et une fois pour toutes, mettre fin à ce différend  Je ne dois pas me taire, et je dois dire seulement la vérité, et rien que la vérité. Certains frères de Lisago ont fait des analyses bien soutenues et argumentées sur la démocratie dans l'Église en partant de vie politique au Congo, avec la création de la Conférence Nationale Souveraine, jusque à la CENI. Je ne reviens plus sur cette question.


L' État aussi bien que l'Église sont deux institutions de manifestation de la gloire de Dieu dans le monde, cette gloire de Dieu se concrétise dans le développement intégral de l'homme, ( comme l'affirme Saint Irené de Lyon)  dans sa réalité ontologique et ontique, et l'Eglise comme l'État, sont donc deux frères au service de la même gloire de Dieu. Ce pendant, chacune de ses deux institutions, venant de Dieu toutes , suit ses propres lois et respecte ses règles de jeux. L'État dans sa forme adéquate se configure dans l'analyse que Saint Paul dans la lettre aux Romains, comme servante de la ´vérité et de la justice ( Romains 13: 1-7), respectant chaque personne et sauvegardant les droits et les devoirs de tous. Un État qui devient contre Dieu est une autodestruction,et une contradiction ( Apocalypse 13: 1-18).


Dans la démocratie chrétienne, il ne s'agit pas de la question de la majorité ( comme dans le cas de  Ponce Pilate qui laisse la décision  à la foule), la majorité ne doit pas être un critère absolu pour trouver la vérité, l'unique majorité absolue est la Vérité, et l'unique vérité est le Christ. Si la vérité devient la majorité, si la vérité devient le consensus - comme chez Habermas- alors, la démocratie devient synonyme du relativisme. L'Eglise doit faire face à 3 sortes de dictatures qui menacent la société : la dictature de la majorité, la dictature de l'amour du pouvoir, et la dictature de la beauté. Le beau pour le monde devient le platique, dans une confusion avec le faux. Le faux ( pirate) devient le beau.  Le beau pour l’Église est l’originaire, et  l’originaire est le vrai. Le beau est Christ. Christ est beau parce qu’il est bon. La beauté se comprend seulement dans la mesure où elle marche main dans la main avec la bonté. L'Église doit changer la façon de voir les choses de l’État  et là où l'État proclame l'amour du pouvoir, l’Église doit proclamer le pouvoir d'amour, là où l'État proclame la majorité comme critère de la vérité, l'Eglise proclame Dieu comme l'unique majorité, et cette majorité c'est la vérité et cette vérité est Christ. Cependant, la majorité peut devenir critère absolu dans la mesure où elle incarne le vérité, la beauté et la bonté. Dans ce cas, l'unique minorité serait le mensonge, l’égoïsme, le pirate.


Voilà de raisons pour lesquelles l'Eglise doit prendre sa distance à la politique pour justement avoir son autonomie de proclamer la vérité. Un ecclésiastique entre dans la vie politique seulement pour proclamer cette vérité qui est Christ, avec l'accord de toute l'Église. Pour aller tout droit au but, je signe que notre Frère en la personne de Mr. l'Abbé MALULU est complètement en erreur, et ceci est un scandale public pour l'Église du Congo. Malulu agit contre la décision de la Conférence Épiscopale du Congo, donc il ne représente plus l'Eglise dans la CENI, sinon, il se représente lui-même, et bien sûr, ses amis.  Sa représentation est illicite. Il n'est pas en harmonie ni en communion avec l'Église.


Dans le monde aujourd'hui, l'idiot est celui qui n'entre pas dans la règle du jeux du relativisme, l'idiot est celui qui essaye de vivre les valeurs humains et chrétiens, l'idiot est celui qui cherche le bien de tous, l'idiot est celui qui  recherche le bien être de tous, et l'homme sage est l'homme qui voit d'abord sa sécurité matérielle avant de voir la sécurité des autres, l'homme sage est l'homme qui s'enrichit au détriments des autres. Ça c'est l'Évangile du relativisme, déjà  proclamé par  Nietzsche dans la généalogie de la Morale. L'axiologie de la démocratie doit être le Christ. Pour le monde aujourd'hui, l'unique valeur est le bien -être, l'unique credo est de no croire, un nihilisme doctrinale.


Vous, nos frères laïques   avez la responsabilité de nous aider comme prêtres  à vivre notre première vocation, et de non soutenir des  erreurs coupables. Ceux qui soutiennent à Malulu, avec tout respect, sont en erreur et je crois que ils ne savent pas comment fonctionne l'Église. L'Église est une oeuvre divine (Opus Dei). Nous devons être attentifs et écouter les enseignements du Pape François qui invite les Évêques et les prêtres à non faire de l'Église une ONG de piété, . Les prêtres ne sont pas de fonctionnaires de l'Eglise, sinon des médiateurs entre Dieu et les hommes, et nous ne sommes pas appelés à des ambitions politiques, mais nous sommes appelés à christianiser la politique et non à politiser le christianisme.  Si nous les prêtres, ne savons plus ce qui nous revient à faire, nous commencerons à faire n'importe quoi, et du n'importe quoi vient n'importe quoi....Si aujourd'hui l'Église vit des crises graves  c'est aussi à cause des ambitions du pouvoir. La course au pouvoir, dénoncée par Benoit XVI ( une des raisons de sa démission) au Vatican provient justement de la confusion entre le temporal y le spirituel.


Mr. l'Abbé Malulu a des capacités pour faire la politique? Oui...bien sûr. Est-ce qu'il est autorisé à faire la politique? Non.

Fraternellement....

Père Jean-Baptiste Bondele, SMM.  

LIMA (PÉROU), Jeudi 11 juillet 2013 23h06