Nous nous levons des fosses, nous les indigents.Ballade pour une fosse commune, écrite à Paris, France, ce 1er avril 2015,par "l'indigent Congolais" Nzogu bin Kyantede P RI.Dans la fosse ils ont jeté quatre-cents-vingt-cinq corpsSans rite aucun, disent-ils, par économie d’orMais il y eut le fin odorat du voisinageQui fait connaître de tous l’allégué carnage.Ils n’ont mis là, disent-ils, que des indigentsQui sont sans noms, ainsi que de petits enfants.Mais il leur a fallu, en guise de complicesLa noire nuit et de surarmées milices !On n’y verra que du feu, sec sera le sang !Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !II.A la tête du pays trône, glacial, le malQui s’enferme dans un silence théâtralDe « seconds couteaux » caquètent et menacentPriant que la tempête se calme et passePour que recommence le manège sanglantQui leur assure richesse, prestige et gants blancsEn quel temps les pauvres ont-ils voix qui compte ?En quel lieu sont-ils plus que personnages de conte ?Ainsi se disent, méprisants, nos dirigeants !Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !III.En mil-neuf-cents nonante-sept d’emblée j’avais suQu'au Congo s'installait un régime sans vertuL’assassinat de prélats et d’hommes de savoirInaugura mille crimes faciles à prévoirCe furent maints et maints massacres et pillagesIl y eut des charniers dans les forêts et villagesMais c’est en capitale que l’odeur de mort flotteNe peuvent plus la réduire kalachnikovs et bottes :Oui, il crie, aujourd’hui, tout le sang d’innocents !Et ils se lèvent des fosses, ces indigents !Envoi :Ils veulent que nous fermions bouches, yeux et cœurs?Mais non, que d’abord cessent tous ces malheurs;Que crapauds et corbeaux arrêtent leurs vils chants;:Nous en avons assez de propos menaçants,Et nous nous levons des fosses, nous les indigents !
jeudi 16 avril 2015
NOUS LES INDIGENTS !
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