samedi 18 avril 2015
NOUS NOUS LEVONS DES FOSSES, NOUS LES INDIGENTS
Poème pour les Indigents massacrés à la RDC
I.
Dans la fosse ils ont jeté quatre-cents-vingt-cinq corps
Sans rite aucun, disent-ils, par économie d’or
Mais il y eut le fin odorat du voisinage
Qui fait connaître de tous l’allégué carnage.
Ils n’ont mis là, disent-ils, que des indigents
Qui sont sans noms, ainsi que de petits enfants.
Mais il leur a fallu, en guise de complices
La noire nuit et de surarmées milices !
On n’y verra que du feu, sec sera le sang !
Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !
II.
A la tête du pays trône, glacial, le mal
Qui s’enferme dans un silence théâtral
De « seconds couteaux » caquètent et menacent
Priant que la tempête se calme et passe
Pour que recommence le manège sanglant
Qui leur assure richesse, prestige et gants blancs
En quel temps les pauvres ont-ils voix qui compte ?
En quel lieu sont-ils plus que personnages de conte ?
Ainsi se disent, méprisants, nos dirigeants !
Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !
III.
En mil-neuf-cents nonante-sept d’emblée j’avais su
Qu'au Congo s'installait un régime sans vertu
L’assassinat de prélats et d’hommes de savoir
Inaugura mille crimes faciles à prévoir
Ce furent maints et maints massacres et pillages
Il y eut des charniers dans les forêts et villages
Mais c’est en capitale que l’odeur de mort flotte
Ne peuvent plus la réduire kalachnikovs et bottes :
Oui, il crie, aujourd’hui, tout le sang d’innocents !
Et ils se lèvent des fosses, ces indigents !
Envoi :
Ils veulent que nous fermions bouches, yeux et cœurs?
Mais non, que d’abord cessent tous ces malheurs;
Que crapauds et corbeaux arrêtent leurs vils chants;:
Nous en avons assez de propos menaçants,
Et nous nous levons des fosses, nous les indigents !
Nous nous levons des fosses, nous les indigents.
Ballade pour une fosse commune, écrite à Paris, France, ce 1er avril 2015,
par "l'indigent Congolais" Nzogu bin Kyantede P R
jeudi 16 avril 2015
NOUS LES INDIGENTS !
Nous nous levons des fosses, nous les indigents.Ballade pour une fosse commune, écrite à Paris, France, ce 1er avril 2015,par "l'indigent Congolais" Nzogu bin Kyantede P RI.Dans la fosse ils ont jeté quatre-cents-vingt-cinq corpsSans rite aucun, disent-ils, par économie d’orMais il y eut le fin odorat du voisinageQui fait connaître de tous l’allégué carnage.Ils n’ont mis là, disent-ils, que des indigentsQui sont sans noms, ainsi que de petits enfants.Mais il leur a fallu, en guise de complicesLa noire nuit et de surarmées milices !On n’y verra que du feu, sec sera le sang !Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !II.A la tête du pays trône, glacial, le malQui s’enferme dans un silence théâtralDe « seconds couteaux » caquètent et menacentPriant que la tempête se calme et passePour que recommence le manège sanglantQui leur assure richesse, prestige et gants blancsEn quel temps les pauvres ont-ils voix qui compte ?En quel lieu sont-ils plus que personnages de conte ?Ainsi se disent, méprisants, nos dirigeants !Mais ils se lèvent des fosses, les indigents !III.En mil-neuf-cents nonante-sept d’emblée j’avais suQu'au Congo s'installait un régime sans vertuL’assassinat de prélats et d’hommes de savoirInaugura mille crimes faciles à prévoirCe furent maints et maints massacres et pillagesIl y eut des charniers dans les forêts et villagesMais c’est en capitale que l’odeur de mort flotteNe peuvent plus la réduire kalachnikovs et bottes :Oui, il crie, aujourd’hui, tout le sang d’innocents !Et ils se lèvent des fosses, ces indigents !Envoi :Ils veulent que nous fermions bouches, yeux et cœurs?Mais non, que d’abord cessent tous ces malheurs;Que crapauds et corbeaux arrêtent leurs vils chants;:Nous en avons assez de propos menaçants,Et nous nous levons des fosses, nous les indigents !
lundi 13 avril 2015
jeudi 9 avril 2015
RDC : Endémique et fatale corruption
Toujours d'actualité, la CORRUPTION généralisée en RDC, aucune volonté politique pour y mettre fin !
Même si en décembre 2013, la R. D. Congo améliorait son rang au classement Transparency International des nations les plus corrompues, la situation e réalité reste préoccupante. C’est que, comme chez un autre champion qu’est le Cameroun, on vit la situation au quotidien et à tous les niveaux.
Malgré la multiplication des dispositifs, il n’est pas un seul secteur qui ne soit touché par le phénomène. Dans un document exhaustif paru il y a plusieurs mois, Marie Chêne de Transparency International décortiquait les mécanismes de la corruption en RDC. Les éléments qui s’y retrouvent demeurent totalement d’actualité.
La petite et la grande corruption, ainsi qu’un réseau complexe de clientélisme politique, s’insinuent dans tous les secteurs de l’économie, sapant les perspectives de développement et mettant en péril l’équilibre fragile de l’après-conflit, indique-t-elle. Et en dépit de ses richesses minérales considérables, l’extraction des ressources naturelles est toujours associée à une corruption généralisée, y compris au sein des forces armées, entraînant la violence, l’insécurité et le mécontentement de la population. La corruption au sein de l’administration douanière et fiscale, ainsi que dans la gestion des entreprises publiques, mine la capacité de l’État à percevoir des recettes et à sortir de l’ornière de la mauvaise gestion, du conflit et de la pauvreté.
Dans ce contexte, explique Marie Chêne, le pays dispose de moyens limités pour relever les défis que posent la gouvernance et la corruption. Rien n’indique qu’il existe une volonté politique forte de combattre la corruption ou que des progrès ont été accomplis en termes de lutte anti-corruption durant la période d’après conflit. Bien que, sous la pression de la communauté internationale, d’un dispositif juridique solide ait récemment été mis en place pour enrayer la corruption, celui-ci n’en demeure pas moins peu efficace. Le pouvoir judiciaire souffre d’un manque de ressources et de capacités. Il est, de surcroît, confronté à de grands défis en matière d’indépendance, d’ingérence politique et de corruption. Les autres institutions de gouvernance sont, quant à elles, faibles ou inexistantes. Les médias et la société civile agissent dans le cadre d’un environnement restreint, et courent de grands risques d’intimidation, d’arrestation et de harcèlement dès qu’ils dénoncent la corruption qui sévit dans le secteur public.
Le chercheur congolais Oasis Kodila Tedika renchérissait dans une analyse du même calibre en distinguant quelques formes communes de corruption. La corruption comme récupération principalement faite par les forces de police envers les automobilistes. La corruption comme bonne manière à intégrer dans le registre de compassion, de savoir-vivre, de générosité, de courtoisie ou de solidarité. La corruption comme privilège exercée par les agents de l’État qui se disent incontournables. La corruption comme pression sociale et redistribution où on exige de ses proches d’obtenir des faveurs. La corruption comme défi et mimétisme parce que tout le monde le fait.
Bien entendu, au-delà de ces faits communs règne la grande corruption, celle qui gangrène l’économie congolaise et lui fait perdre légitimité et revenus. Les principaux secteurs touchés sont l’exploitation minière, l’exploitation forestière, l’administration fiscale et douanière, les grandes entreprises d’État. Dans ces domaines, le manque à gagner pour le pays est effroyable. D’énormes ressources financières manquent ainsi à la colonne des revenus de l’État qui peine alors à livrer les plus élémentaires des services en éducation et en santé.
En connaît-ton réellement le coût ? Dans l’un des rares audits réalisés à cet effet en 2008 par la Bertelsmann Foundation, on évaluait déjà à près de 2 milliards $US, le montant détourné par différentes agences publiques et parapubliques. Systémique, le problème ne pourra être atténué puis éradiqué par la mise en place de mécanismes institutionnels fort, dans lesquels la société civile aurait une représentation permanente. C’est le prix à payer par les tenants du pouvoir qui, malheureusement ne tiennent absolument le perdre, ainsi que les avantages et privilèges qui y sont associés.
mardi 7 avril 2015
lundi 6 avril 2015
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