SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

-walle lufungola.jpg

Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


samedi 27 avril 2013

TRANSPORTS PUBLICS A KINSHASA OU UN OUESTAF A KINSHASA



Mais où donc finirai-je par dénicher un arrêt de bus ? J’ai beau parcourir le boulevard du 30 juin, l’une des plus grandes artères de « Kin la belle », admirablement rénovée en route à deux fois trois voies, mes efforts restent vains. Dans cette ville tentaculaire, qui fait près de 100 fois la superficie de Paris intra-muros, on ne saurait pourtant concevoir qu’il n’y ait pas de moyens de locomotion en commun pour se rendre d’un point à un autre.
Quelques mots qui me sont adressés en lingala suffisent pour s’apercevoir que je ne suis pas d’ici et que je suis en réalité un « wara » ou encore un « ndingari », comme on appelle les Ouest-africains de ce côté du fleuve Congo. Ce sobriquet d’abord destiné aux commerçants sénégalais s’est ensuite étendu à tous les immigrés venus de la partie occidentale du continent.

En fait, tout bien considéré, il y en a des transports, à foison et pour tous les goûts me fait-on remarquer. Pour rejoindre ma destination, j’ai l’embarras du choix entre différentes gammes de minibus, semblables aux « gbakas » abidjanais, qui sillonnent à vive allure les rues de Kinshasa, portières coulissantes toujours ouvertes afin que le crieur annonce le trajet et attire les passagers. Les « Hiace », véhicules de marque Toyota pouvant embarquer jusqu’à douze personnes sont ceux qui me semblent les plus sûrs. Cette chaude après-midi d’avril, je ne me sens pas l’esprit suffisamment aventurier pour m’embarquer à bord d’un « Combi », automobile 16 places du concessionnaire Volkswagen, que les congolais prononcent drôlement « Véwé ».

Esprit de mort, sors de ce corps !

Dans ces machines datant d’après-guerre, étrangement nombreuses ici, l’intérieur a été arraché par de savants bricoleurs, pour laisser place à des bancs de bois, cloués à même la carrosserie rapiécée et rouillée par le temps. Aménagement semblable dans les « Esprits de mort », Mercedes 207 (« 200 et 7 », comme disent encore les congolais) qui contiennent jusqu’à six bancs de quatre personnes. « Le pays a été envahi par un vent de religiosité, m’explique-t-on. Lorsque les pasteurs procèdent à une délivrance (exorcisme), ils crient ainsi : « Esprit de mort, sors de ce corps ! » » D’où la dénomination de ces cercueils ambulants. Avec de tels attelages, en libre circulation dans une capitale congestionnée du soir au matin, les accidents mortels sont, hélas, fréquents.

Un risque de mortalité augmenté sur les taxis-motos, qui slaloment entre ces poids lourds à la conduite hasardeuse. Ici, les motocyclettes, minoritaires, sont loin d’être les reines de la route comme dans mon Ouagadougou. On les appelle « wewa », ce qui signifie « toi ! » en tshiluba, langue parlée au Kasaï. « Les premiers conducteurs étaient de là-bas et s’interpellaient de la sorte, alors le nom est resté », me raconte un Kasaïen. « IIs ont fui la crise du diamant et comme ils n’aimaient pas l’agriculture, ils ont trouvé ce moyen de vivre autrement. Ils possèdent parfois trois à quatre motos que d’autres conduisent pour eux », ajoute-t-il.

Transport 100% informel

À Kin, le transport public  est 100 % informel, et les véhicules « second hand » appartiennent à des particuliers qui les ont reçus de parents vivant en Europe. « Il n’y a pas de société de transport, s’indigne un aîné. Le gouvernement se vante d’avoir acheté 200 bus, mais nous n’en avons rien vu pour l’instant ! » Réceptionnés depuis quelques semaines par le ministère des Transports, les cars attendent indéfiniment d’être mis en circulation par la Transco, société à qui la gestion de ces bus a été confiée.

Me voici enfin « Place Victoire »,  pour y parvenir j’ai dû me conformer au code des transports en commun propre à Kin. Pour héler un taxi-bus, nul besoin de s’égosiller comme je le ferais pour un « wôrô-wôrô » (taxis low-cost) à Abidjan. A proximité des attroupements spontanés qui constituent des arrêts de bus improvisés, on indique plutôt son point de chute par un geste du doigt bien défini. En ce qui me concerne, une vrille décrite avec mon index pointé vers le sol suffit à désigner que je voulais me rendre vers la « Place des artistes », nommées ainsi en référence à l’inscription des noms de tous les musiciens congolais décédés sur le monument qui trône sur ce rond-point… carré. Commerces de tout genre, animés par les vendeurs ambulants, enchevêtrement mouvant de Combis, « Esprits de morts », et autres taxis en faction... C'est un joyeux chaos qui règne dans ce centre névralgique de la capitale. « Ici, c’est le carrefour de toutes les destinations, tu ne peux pas te perdre à Victoire », me rassure mon accompagnateur. Kintambo, Lemba, Matete… toutes les 24 communes de Kinshasa peuvent être ralliées à partir de ce point. Bien imaginé, je ne peux pas m’empêcher de penser que Dakar ou Cotonou gagneraient à s’inspirer de cette forme d’organisation.

Il est temps de rentrer. Une voiture pétaradante nous réceptionne. Direction La Gombe, centre-ville que seul le fleuve sépare de Brazzaville. Je laisse derrière-moi Victoire la grouillante. J’aurai pu venir à 3 heures que j’y aurai trouvé la même animation, me certifie-t-on. Kinshasa never sleeps !

Carnet de route à Kinshasa, 

par Abdel Pitroipa, 
journaliste à "Jeune Afrique". 25/04/2013 à 17h:55 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire