SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


samedi 27 avril 2013

TRANSPORTS PUBLICS A KINSHASA OU UN OUESTAF A KINSHASA



Mais où donc finirai-je par dénicher un arrêt de bus ? J’ai beau parcourir le boulevard du 30 juin, l’une des plus grandes artères de « Kin la belle », admirablement rénovée en route à deux fois trois voies, mes efforts restent vains. Dans cette ville tentaculaire, qui fait près de 100 fois la superficie de Paris intra-muros, on ne saurait pourtant concevoir qu’il n’y ait pas de moyens de locomotion en commun pour se rendre d’un point à un autre.
Quelques mots qui me sont adressés en lingala suffisent pour s’apercevoir que je ne suis pas d’ici et que je suis en réalité un « wara » ou encore un « ndingari », comme on appelle les Ouest-africains de ce côté du fleuve Congo. Ce sobriquet d’abord destiné aux commerçants sénégalais s’est ensuite étendu à tous les immigrés venus de la partie occidentale du continent.

En fait, tout bien considéré, il y en a des transports, à foison et pour tous les goûts me fait-on remarquer. Pour rejoindre ma destination, j’ai l’embarras du choix entre différentes gammes de minibus, semblables aux « gbakas » abidjanais, qui sillonnent à vive allure les rues de Kinshasa, portières coulissantes toujours ouvertes afin que le crieur annonce le trajet et attire les passagers. Les « Hiace », véhicules de marque Toyota pouvant embarquer jusqu’à douze personnes sont ceux qui me semblent les plus sûrs. Cette chaude après-midi d’avril, je ne me sens pas l’esprit suffisamment aventurier pour m’embarquer à bord d’un « Combi », automobile 16 places du concessionnaire Volkswagen, que les congolais prononcent drôlement « Véwé ».

Esprit de mort, sors de ce corps !

Dans ces machines datant d’après-guerre, étrangement nombreuses ici, l’intérieur a été arraché par de savants bricoleurs, pour laisser place à des bancs de bois, cloués à même la carrosserie rapiécée et rouillée par le temps. Aménagement semblable dans les « Esprits de mort », Mercedes 207 (« 200 et 7 », comme disent encore les congolais) qui contiennent jusqu’à six bancs de quatre personnes. « Le pays a été envahi par un vent de religiosité, m’explique-t-on. Lorsque les pasteurs procèdent à une délivrance (exorcisme), ils crient ainsi : « Esprit de mort, sors de ce corps ! » » D’où la dénomination de ces cercueils ambulants. Avec de tels attelages, en libre circulation dans une capitale congestionnée du soir au matin, les accidents mortels sont, hélas, fréquents.

Un risque de mortalité augmenté sur les taxis-motos, qui slaloment entre ces poids lourds à la conduite hasardeuse. Ici, les motocyclettes, minoritaires, sont loin d’être les reines de la route comme dans mon Ouagadougou. On les appelle « wewa », ce qui signifie « toi ! » en tshiluba, langue parlée au Kasaï. « Les premiers conducteurs étaient de là-bas et s’interpellaient de la sorte, alors le nom est resté », me raconte un Kasaïen. « IIs ont fui la crise du diamant et comme ils n’aimaient pas l’agriculture, ils ont trouvé ce moyen de vivre autrement. Ils possèdent parfois trois à quatre motos que d’autres conduisent pour eux », ajoute-t-il.

Transport 100% informel

À Kin, le transport public  est 100 % informel, et les véhicules « second hand » appartiennent à des particuliers qui les ont reçus de parents vivant en Europe. « Il n’y a pas de société de transport, s’indigne un aîné. Le gouvernement se vante d’avoir acheté 200 bus, mais nous n’en avons rien vu pour l’instant ! » Réceptionnés depuis quelques semaines par le ministère des Transports, les cars attendent indéfiniment d’être mis en circulation par la Transco, société à qui la gestion de ces bus a été confiée.

Me voici enfin « Place Victoire »,  pour y parvenir j’ai dû me conformer au code des transports en commun propre à Kin. Pour héler un taxi-bus, nul besoin de s’égosiller comme je le ferais pour un « wôrô-wôrô » (taxis low-cost) à Abidjan. A proximité des attroupements spontanés qui constituent des arrêts de bus improvisés, on indique plutôt son point de chute par un geste du doigt bien défini. En ce qui me concerne, une vrille décrite avec mon index pointé vers le sol suffit à désigner que je voulais me rendre vers la « Place des artistes », nommées ainsi en référence à l’inscription des noms de tous les musiciens congolais décédés sur le monument qui trône sur ce rond-point… carré. Commerces de tout genre, animés par les vendeurs ambulants, enchevêtrement mouvant de Combis, « Esprits de morts », et autres taxis en faction... C'est un joyeux chaos qui règne dans ce centre névralgique de la capitale. « Ici, c’est le carrefour de toutes les destinations, tu ne peux pas te perdre à Victoire », me rassure mon accompagnateur. Kintambo, Lemba, Matete… toutes les 24 communes de Kinshasa peuvent être ralliées à partir de ce point. Bien imaginé, je ne peux pas m’empêcher de penser que Dakar ou Cotonou gagneraient à s’inspirer de cette forme d’organisation.

Il est temps de rentrer. Une voiture pétaradante nous réceptionne. Direction La Gombe, centre-ville que seul le fleuve sépare de Brazzaville. Je laisse derrière-moi Victoire la grouillante. J’aurai pu venir à 3 heures que j’y aurai trouvé la même animation, me certifie-t-on. Kinshasa never sleeps !

Carnet de route à Kinshasa, 

par Abdel Pitroipa, 
journaliste à "Jeune Afrique". 25/04/2013 à 17h:55 



dimanche 21 avril 2013

« Le mariage pour tous » Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge !


Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous »11 
FÉVRIER 2013 | POLÉMIA
Au cours de mes 40 années d’enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres Classiques, j’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.
La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.  

Prenons quelques exemples.

Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux bœufs assemblés sous le même joug forment une paire de bœufs et non un couple de bœufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.
La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des mœurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat ».

La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le sait – une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer » pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?
Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :
Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse).
Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ?
Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat.
Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.
Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.

Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel. Bizarre !
Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires.
Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ». Qui peut résister à un tel programme ? Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits. Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?
Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère. Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?
Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence. Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des moeurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation.
Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale.
Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang. De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.

Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent – pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances – le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.

Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » :
A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française. « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).
Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles. On connaît la suite !   Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est présenté aujourd’hui. C’est bien sur la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.
Daniel Godard
Professeur de Lettres Classiques
28/01/2013

Dans le cortège des partisans de la loi « le mariage pour tous », il y avait un slogan intéressant : « UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX QU’UN PERE DE MERDE ». Si l’on accepte de faire l’impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine ! 

Pour la première fois, l’union de deux femmes est reconnue comme une « paire » et non comme « un couple ». J’y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot « couple » Les arguments en faveur du mariage homo s’effondrent d’un coup devant cette évidence. Merci à celui ou à celle qui est à l’origine de ce slogan lumineux et providentiel !

Correspondance Polémia – 6/02/2013

mercredi 17 avril 2013

UN CITOYEN ZAÏROIS COMME AMBASSADEUR DU RWANDA A PARIS-FRANCE.
  
Nous avons été surpris de voir sur une chaine Française un visage qui ne nous est pas inconnu. Ce visage, selon les journalistes qui lui posaient des questions, était celui de l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la république du Rwanda en France. C’est monsieur Jacques Kabale qui est cet ambassadeur Rwandais. Mais pourquoi sommes nous surpris, s’interroge le lecteur ? Tout simplement parce que jadis, nous connaissions cet homme comme étant un citoyen Zaïrois. Un Zaïrois de « Bukavu » qui a fréquenté le Collège Alfajiri (ex Notre Dame de la Victoire) à Bukavu. En Belgique, Kabale Jacques est un boursier Zaïrois qui poursuit ses études. Il vit, étudie, socialise, au royaume de Belgique comme citoyen Zaïrois du Kivu, de Bukavu.

 Au numéro 30 de la rue Marie de Bourgognes à 1000 Bruxelles, en Belgique, son Excellence monsieur l’ambassadeur Kimbulu Moyanso Wa Lokwa Jean-Pierre et tout le personnel de l’Ambassade du Zaïre le connaissent comme étudiant boursier Zaïrois. Il s’y rend régulièrement, a l’ambassade du Zaire, pour sa bourse et autres documents administratifs tel que le passeport, etc. Donc, monsieur l’étudiant Jacques Kabale est connu comme étant un bénéficiaire bénéficiant d’une bourse Zaïroise et comme un citoyen Zaïrois. Leur Excellence, monsieur Mova Sakani, l’actuel ambassadeur de la République Démocratique du Congo en Belgique, peut nous apporter la preuve facilement. Il lui suffit de fouiller dans les archives des étudiantes boursiers. Mais ce qui nous révolte, c’est la manière dont ce monsieur parle de la RDC et des Kongolais ; avec dédain, comme si les Kongolais étaient des pestiférés, et avec arrogance. Alors que la RDC l’a nourrit, la RDC a payé ses études, la RDC l’a traité comme un de ses fils, leur Excellence Jacques Kabale ignore les habitants de cette terre accueillante et se range du cote de ceux qui tuent les Kongolais chaque jour, en minimisant les millions de morts Kongolais et en niant les responsabilités Rwandaises universellement connues.

Ce n’est pas un cas isolé, il y en a plusieurs. Nous pouvons aussi citer ici monsieur Manzi Bakuramutsa. Un autre Zaïrois (Kongolais) du « Kivu » qui a bénéficié et qui a profité de tous ce que le Zaire pouvait lui offrir en tant que citoyen Zaïrois pour son émancipation. Il était Zaïrois et en tant que tel, il a eu à occuper des hautes fonctions dans l’internationale pour le compte du Zaire. En 1994, lorsque le FPR de Kagamé Paul prend le pouvoir à Kigali, Manzi Bakuramutsa est un haut fonctionnaire Zaïrois auprès du PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement). Quelques jours après que le FPR de Paul Kagamé se soit installé au pouvoir à Kigali,Manzi Bakuramutsa devient Rwandais et Kagamé fait de lui l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU d’abord, puis en Belgique et enfin en Israël. Automne 1996 les banyamulenge, dans les montagnes Kivutiennes, prennent les armes pour revendiquer leur nationalité Zaïroise. Au même moment, sur différentes chaines de télévisions Belge, à l’heure du JT, un homme s’adresse aux téléspectateurs avec une carte géographique de la région des grands lacs Africain dans le font : C’est l’ambassadeur du Rwanda en Belgique, leur Excellence Manzi Bakuramutsa, qui explique aux téléspectateurs que le grand Kivu appartiendrait au Rwanda et qu’il serait absolument impératif et urgent de convoquer une sorte de conférence de Berlin bis afin de revoir les frontières des états Africains et spécialement celle entre le Rwanda et le Zaire dans le but d’annexer au Rwanda les provinces Kongolaises du Nord Kivu, Sud Kivu et une partie du Maniema. Voila comment ceux qui se font appeler « Banyamulenge au Sud-Kivu » et « Banyabwisha au Nord-Kivu » remercient le pays (et les peuples) qui les accueillent depuis un peu plus de quatre vingt dix années. Ce sont les Tutsis venus du Rwanda à peu près entre 1920 et 1974 (les grandes vagues).

Pour nous les Kinois, nous n’avions jamais entendu parler de Banyamulenge ou Banyabwisha. Nous les appelions Zaïrois du Kivu tout court, sans nous soucier ou chercher à savoir exactement de quelle tribu ou ethnie. A Kinshasa, ces « Kivutiens » étaient tous des nantis. Ils occupaient des hautes fonctions dans les entreprises nationales ou para-étatiques. Ils occupaient des hautes fonctions réservées aux Zaïrois (Kongolais) dans les organisations internationales puisqu’à Kinshasa ils étaient considérés comme Zaïrois. Dans le commerce, ils réussissaient scandaleusement avec la complicité de certaines autorités Zaïroises parce qu’ils ne payaient pas les taxes et tout les autres frais liés au commerce. 

A la prise du pouvoir au Rwanda par Paul Kagamé et son FPR/APR en 1994, la communauté des exilés Tutsis en RDC (ex-Zaïre) est celle qui a le mieux réussi de toutes les communautés des exilés Tutsis dans le monde. Au Zaire de Mobutu, ils ont eu accès à différentes bourses d’études universitaires. Bourses du gouvernement Zaïrois, bourses de coopérations bilatérale entre le Zaire et les pays dits développés. Ainsi des milliers parmi eux sont des diplômés des Universités Kongolaises, Belges, Françaises, Canadiennes, Américaines, etc. Et aujourd’hui, ces hommes et ces femmes que les Kongolais ont allaité, lavé, réconforté, hébergé, entretenu, instruit, encouragé et intégré dans leur société, se rangent dans le camp de ceux-là qui sont en train de commettre un GENOCIDE (HOLOCAUST) en RDC des Kongolais. Ils applaudissent et participent activement à ce GENOCIDE des Kongolais. Ils parlent des Kongolais avec haine et dédain comme si ces derniers étaient de la matière fécale. De toute les communautés Tutsis vivant en RDC, il y en serait certaines qui n'auraient quasiment aucun problème avec les différents peuples autochtones. C’est celles qui ont été ramenées de leurs villages du Rwanda et du Burundi pour travailler dans les mines du Congo par la société minière Mines des Grands Lacs (MGL) dans les années 30. 

Ces derniers sont bien intégrés au sein de la société Congolaise dans les camps des entreprises minières de Lugushwa, Kalima, Kamituga, Luntukulu, etc. Nous tenons à préciser que les Kongolais n’ont jamais planifié, élaboré et mis en œuvre un plan de massacre des Rwandophones, Tutsis ou Hutu confondus. Ce qui s’est passé en 1994 au Rwanda, n’a rien à avoir avec les Kongolais et les Kongolais n’ont rien à avoir avec cette tragédie en question. Si le feu Marecheval Mobutu avait permit aux millions de Hutus de traverser la frontiere et d’entrer au Zaire en 1994, c’es t parce qu’il avait subit des tonnes et des tonnes de menaces, de pressions de la part des gouvernements et des présidents Européens et Nord Américains. Même le gouvernement dirigé a l’époque par le premier ministre Zairois Léon Kengo Wa Dondo et le parlement de transition avaient été catégorique : NON a la traversée des Hutus vers la Zaire car ne disposant pas de moyens Humains, financiers, techniques pour gerer cette masse importante d'hommes, de femmes et d'enfants. Mais l’ONU et la dite communauté Internationale ont obligé Mobutu à redevenir dictateur afin de donner son ordre que l’on laisse passer tous les Hutus au Zaire. Le résultat fut la plus grosse et horrible catastrophe humanitaire que le monde n’est jamais connu.

Les Kongolais prennent actes de cette haute trahison de la part de ceux qu’ils croyaient être leurs frères. Non pas seulement pour les avoirs hébergé et entretenu mais surtout parce que les Kongolais ont toujours pensé que leurs voisins du Rwanda, du Burundi et de l'Uganda étaient d’abord et avant tout des Frères Africains.

 Les Rwandophones (Tutsis et Hutus) acceuillis au Kongo qui se font appeler depuis la fin des annees 70s les Banyamulenge, les Banyabwisha, et consort, sont entrain de jouer à un jeu dont ils croient connaître les règles et maitriser la pratique. Mais la Verite est qu'ils sont les instruments et les pions de quelques choses qui les dépassent. Lorsque le TOUT va se retourner contre eux (c’est comme cela que ca fonctionne), il n’y aura pas assez de larmes sur cette terre des Hommes pour pleurer les peuples Rwandophone. Ce n'est qu'une Verite historique.

En guise de Conclusion, nous préférons faire parler un Rwandais Tutsi.
C’était en Aout 2002, à l’Université Libre de Kigali, le général James Kabarehe, Chef d’Etat Major de l’armée Rwandaises dit ceci : Les banyamulenge n’existent pas. Les prétendus banyamulenge sont, en réalité, des rwandais. Car, ils parlent le kinyarwanda et ont la culture rwandaise. Ce jour la était à ses cotes, Charles Murigande et Azarias Ruberwa, James Kabarebe a enchaîné, confondant pour ainsi Azarias Ruberwa, qu’on ne peut pas se nommer d’un nom d’une colline : Mulenge. Banyamulenge signifie habitants de cette colline. C’est comme si on disait : « Banya mont Kigali » pour designer les habitants du mont Kigali. Ce n’est donc pas une nationalité. Le chef d’Etat-major de l’APR a renchéri et déploré, selon ses propres termes “ l’opportunisme et complexe de nationalité “ de prétendus Banyamulenge.

L’histoire nous montre aucune chefferie ne porte le nom d'une tribu Rwandophones. Dans les Kivu, toutes les chefferies portent les noms des tribus ou des clans qui y habitent. Tous les Rwandophones sont venus habités sur les territoires appartenant aux autres peuples-ethnies ; et avant 1920, il n'existait aucun Mwami régnant d'origine Rwandophones sur le territoire Kongolais.

By FREMONSA

mardi 2 avril 2013

Rfi : France : démantèlement d’une filière congolaise de faux papiers


Réaction bien dosée de notre compatriote et camarade "O" Nzogu à propos de :
FAUX PAPIERS ET "DIASPOURRIE"? CONTRE LES PETITS-BOURGEOIS DE KIN ET DE LA DISPORA...
 
A part l'opinion exprimée par Mme Liliane Kongolo a.ka. Weber, avec laquelle je suis en total accord, je récuse les opinions de ces "petits-bourgeois" que semblent être des compatriotes de l'extérieur (Vununu, Indongo-Imbanda, Kiassi, Bin Mudia, etc) et de l'ANR-Kin (Mpoko, Y Ramazani, Nseka, Kado, Dujardin et autres sbires du kabilisme).
 
En effet, il y a une "unanimité" suspecte et non critique. Tout ce petit monde, pseudo-intellectuel sans recul historique (cfr les migrations violentes des Européens aux Amériques et en Océanie), casse du sucre sur le dos de compatriotes moins instruits mais débrouillards à leur niveau. Le prétexte: ces compatriotes se livrent à ce que la RFI et la justice française qualifient de "trafic de faux documents pour l'obtention de séjour en France".
 
Pourtant, il faut constater que la phase actuelle de la mondialisation nous est défavorable; des obstacles sont mis à la libre circulation des ressortissants du Tiers-Monde, pendant que les Occidentaux émigrent en maîtres du monde. Est-il logique, dans ce contexte, que nous, ressortissants d'un pays pauvre du Tiers monde que nous sommes, nous nous livrions à des critiques méprisantes (et méprisables, selon moi) de ces compatriotes qui permettent à des milliers des nôtres de quitter les prisons de la misère et de l'ignorance que sont nos pays appauvris et opprimés? Il faut ici distinguer les faux chèques, vols d'autrui, des faux papiers délivrés à des migrants, qui sont des aides à autrui!
 
Quant à moi, j'ai été content, en 1980, d'avoir pu quitter l'enfer du Zaïre de Mobutu, pour Brazzaville d'abord, en me servant de faux papiers qui m'ont été délivrés tant par mes élèves (je leur donnais des cours de chimie et de biologie à temps partiel, tout en étant étudiant à la fac de médecine) du collège Bonsomi que les Jésuites ont à Ndjili, que par des dignitaires de 'Eglise catholique (Cardinal Malula; RP Turine, jésuite; abbé Ruhamanyi, aumônier à l'UNIKIN; etc.).
 
A Brazzaville, depuis une prison de la sécurité d'état, c'est encore une dame Française du PNUD (sur intervention des RP Kombo et RP Boumard, jésuites) qui m'a délivré les faux papiers pour fuir à Abidjan. Tout comme à Abidjan c'est encore de la part d'une Française (sur intervention du RP Eric De Rosny, jésuite, et du président de l'assemblée nationale qui était un catholique engagé) que j'ai bénéficié d'un "faux" sauf-conduit de l'ONU pour entrer en Europe. J'ai été privilégié et chanceux, vu la nature et le niveau de mes liens internationaux.
 
J'ai ainsi bénéficié de faux papiers pour m'exiler, et dois-je donc considérer ces personnes, Zaïroises et étrangères, qui m'ont aidé et m'ont sauvé la vie, comme des délinquantes? Sans doute le sont-elles au regard des lois nationales mais pas selon le droit international, qui accepte que l'on se serve d'identités fausses et de faux papiers pour échapper à la persécution! Tout comme ai-je été moi-même "délinquant" lorsque, plus tard, voulant faire en faveur d'autres ce dont j'avais bénéficié, j'ai acheté des faux papiers en Europe et en Afrique pour faire émigrer des amis retenus en Angola, en Côte d'Ivoire, au Congo, ou arrivant en catastrophe en Europe et en Amérique du Nord!
 
J'ai été étonné, par la suite, que par cet esprit petit-bourgeois, un compatriote (de ma famille politique lumumbiste et de l'ethnie de ma mère) que j'avais fait émigrer de Brazzaville à Genève dans les années 80, ait été m'accuser, sur instigation de kabilistes dans les années 2006-2007, auprès de la police suisse comme "usager de faux" et "trafiquant de ngulu"! J'ai pu me défendre car je suis engagé (on aide des ressortissants de l'est, d'Asie et d'Amérique latine aussi) et instruit, mais cela démontre comment certains pseudo-intellectuels égoïstes d'Afrique sont victimes de la manipulation idéologique qui consiste à intégrer les intérêts d'une classe dominante au niveau mondial comme normes, au détriment de leurs propres intérêts individuels et collectifs!
 
Ça me rappelle aussi le fait que, dans les années 1980, en Suisse, les Zaïrois étudiants et diplomates ou fonctionnaires internationaux, voulaient coûte que coûte se différencier de nous les "ngunda"... avant que certains, suite à des aléas de leurs vies professionnelles, politiques et personnelles, ne nous envient et ne nous rejoignent dans ce statut plus stable de "ngunda"!
 
Certes, il y a une diversité d'itinéraires d'émigration. Il y a donc vous, qui êtes venus en Europe et en Amérique du Nord, "régulièrement", en tant que boursiers ou fils à papa ou fonctionnaires ou diplomates. Mais vous êtes, Mesdames et Messieurs, de loin moins  nombreux que nous qui sommes venus comme demandeurs d'asile ou "ngunda". Par la suite, nous avons pu stabiliser nos séjours de diverses manières (obtention du statut de réfugié, obtention de permis humanitaires, mariages, contrats de travail, etc.). Nous somme fiers de nos capacités de débrouillardise, dans un environnement hostile,ne vous en déplaise!
 
Pour un-e jeune Kinois-e, et a fortiori pour un-e jeune Congolais-e végétant en province, dans l'enfer kabiliste de ce Congo qui est 186ème Etat sur 186 en matière de développement humain, il est OBJECTIVEMENT plus intéressant devenir tenter sa chance comme "ngunda" en Occident, que de rester à se tourner les pouces au pays, en inventant des histoires à dormir debout pour obtenir des miettes via Western Union de la part de frères, sœurs et cousin-e-s vivant hors du pays! De jeunes médecins Congolais venus en Europe il y a une dizaine d'années, s'y débrouillent déjà, et surtout aident leurs confrères et consoeurs restés au pays, qui travaillent dans des conditions, matérielles et éthiques, indignes de notre noble profession.
 
Que les caciques du kabilisme ne frottent leurs panses rebondies de personnes bien nourries et empiffrées  des revenus de leurs rapines et corruptions, c'est SUBJECTIVEMENT compréhensibles. Mais ces gens-là nous trahissent et sont nos ennemis (toutes les mesures qu'ils prennent c'est contre nous, comme de n'importer au Congo que des véhicules neufs ou de mettre des obstacles à l'entrée de marchandises dans le pays): nous ne devons pas nous identifier ni à leurs discours petits-bourgeois et manipulateurs, ni à leurs intérêts de traîtres qui sont complices du capital financier occidental qui pille nos pays, ravage les vies des nôtres et maintient nos nations dans la misère et l'humiliation, y provoquant des guerres meurtrières et sans fin!
 
Que la police française pourchasse les Congolais qui aident leurs compatriotes et d'autres Africains à obtenir des papiers, c'est de bonne guerre. Mais nous autres, originaires de "l'autre côté du mur" et solidaires des nôtres, nous continuerons à chercher les voies et moyens pour échapper aux diverses formes d'esclavages modernes !
 
Bientôt, je vous signalerai la sortie de l'épopée en faveur de migrants illégaux que je vais publier, sous le titre de "Chants de la migration vers le nord". Ce sont des poèmes qui font récit de l'odyssée d'un jeune Congolais de Bukavu en Europe, pour fuir les guerres barbares en cours chez nous depuis 1996.
 
Salutations patriotiques!
 
KP Nzogu
 
Ci-dessous  le chant introductif (chant 0.0 des 120 chants):
 
CHANT 0.0 :
                           C’était l’enfance et l’esprit…
 
Cet écrit est roman, qui conte en poèmes
Ma venue en Europe, qui fut vrai bohème.
 
C’était l’enfance, et l’esprit plein de visions
J’écoutais des contes, je rêvais, je pleurais
Puis l’adolescence : le cœur plein d’ambition
Je formais le projet d’épouser la Beauté
La divine Poésie qui niche dans l’Azur
Je suis parti : je narre ici mes aventures !
 
« Tel Museme[1] le  héros mythique et Ngalya[2]
L’héroïne de contes de mon enfance
Je ferai le voyage des fols audacieux
Par monts et par vaux je partirai au loin
J’irai vers le Nord par air et par mers
Et j’écrirai des chants et ferai des vers »
 
Ainsi me disais-je tout ému et tout pur
Salivant à penser à mes futures aventures
 
« Je volerai tel Museme l’antique héros
Dans le géométrique sillage des oiseaux
Qui migrent au gré des vents et de leurs instincts
Dans l’immense azur je partirai au loin
J’irai chercher l’or là-bas tout au nord
Loin de mauvais sorts et loin de la mort »
 
Ainsi me disais-je tout ému et tout pur
Salivant à penser à mes aventures futures
 
« Tel Ngalya l’héroïne, dans l’eau je me fondrai
Clandestin parmi les bancs de poissons dorés
Les vagues inspirées m’emporteront au loin
Docile je suivrai la baleine et le requin
Je volerai leurs œufs, secrets en vue de chants
Que je pondrai au nord où mènent les courants »
 
Ainsi me disais-je tout ému et tout pur
Salivant à penser à mes aventures futures
 
Ce fut l’enfance et l’esprit plein de visions
J’écoutais des contes, je rêvais, je pleurais
Puis l’adolescence : le cœur plein d’ambition
Je formais le projet d’épouser la Beauté
La divine Poésie qui niche dans l’Azur
Je suis parti : je narre ici mes aventures !
 
Cet écrit est roman, qui conte en poèmes
Ma venue en Europe, qui fut vrai bohème.
Le voyage en lui-même fut carême,
Période de privations, d’angoisse et même
De quête d’une âme qui m’aide et m’aime
De manière réelle, douce mais extrême.
 
J'ai rencontré des événements et des personnages,
Et mes rêves se sont mués en mots sages ;
J'ai admiré l'Afrique et ses paysages,
Puis la mer, le naufrage, la peur et la nage
M'ont livré à l'Europe, mon rite de passage !
Je me suis tant cherché qu'en fumée s'est envolée
Ma réalité : en roman rimé, elle renaît !
 
En querelle avec moi-même plus qu'avec le monde,
Ma Parole contre le Verbe entre en fronde.
Maîtres d'initiation, venez à mon secours ;
A l 'amour de la vie, j'ai osé faire la cour :
Les mots m'emprisonnent pour crime de faconde,
Et comme ils me torturent dans leur folle ronde!

From : kiantede_p_nzogu@yahoo.com
Date: Tue, 2 Apr 2013 09:25:54 -0700