- le mercredi 23 juillet 2014 09:57
Tous les messages, propos et discours qui véhiculent ces exhortations valent à leurs auteurs qui qu’ils soient et quel que soit leur ascendant sur le plan mondial, les foudres rageuses des thuriféraires du pouvoir et des nomenklaturistes du PPRD et de ses alliés de la plateforme “ Mouvance présidentielle “ (MP), en provenance de Kinshasa en RDC.
On se tient ridiculement toujours sur la défensive, incapable de répliques appropriées et sensées à l’avenant des attaques auxquelles on prétend être en butte. Certaines chancelleries occidentales et leurs pays, Washington, Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Cenco et princes de l’Eglise en RDC en prenant tour à tour pour leur garde le cas échéant.
La pomme de discorde en est la tentative de révision de la Constitution pour permettre à Joseph Kabila se maintenir au pouvoir à l’expiration de son second et dernier mandat en cours. L’intention est manifeste de personnaliser et d’autocratiser le pouvoir en RDC à l’imitation de l’ancien système politique du maréchal Mobutu qui semble avoir séduit les’ kabilistes qui ne sont pas du tout gênés de l’adopter et dont ils sont en train de copier les procédés machiavéliques de gestion du pays.
Mais toutes les forces vives patriotes sont liguées et débout pour leur barrer farouchement la route, en utilisant tous les moyens légaux reconnus et consacrés par la Constitution. Les opposants et les activistes de la société civile acquis au changement décident de se solidariser pour faire cause commune, en taisant sincèrement et complètement leurs divergences, déterminés à faire échec aux manœuvres sournoises des naufrageurs de la démocratie et de l’Etat de droit en RDC. La solidité, le sérieux et la crédibilité de ce regroupement des forces vives patriotes sont confortés de la présence de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi à leurs côtés. Non négligeable aussi est sans doute l’entrée dans la danse de l’Episcopat congolais.
Le déclin d’un système
Ce ralliement des patriotes acquis au changement a finalement captivé la communauté internationale et éveillé son attention, notamment le président américain Barak Obama, le Congrès américain, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’Onu, ainsi que le Parlement européen, voire l’Union Africaine (UA).
Des avertissements et mises en garde dont il est question ci-dessus sont en provenance de la Communauté internationale, tandis que des critiques sont l’œuvre des forces vives patriotes. L’étau se resserre inexorablement autour de l’establishment désormais désemparé, troublé, désarçonné, tétanisé.
Comment venir à bout de ce concours de forces nationales et internationales coalisées de circonstance en symbiose pour sceller le sort d’un système dont les animateurs ont du retard à l’allumage pour scruter l’horizon, décrypter les signes des temps et débarrasser les planchers avec les honneurs de la guerre?
Bien qu’intérieurement conscients de leurs limites et du crépuscule de leur règne, ils font semblant d’être sûrs d’eux, en multipliant des gesticulations maladroites et téméraires dont ils ne mesurent pas les conséquences fâcheuses pourtant prévisibles pour les observateurs avertis.
Toutefois, il n’en demeure pas moins qu’ils sont anxieusement conscients de la fureur du cyclone qui se déchaine et avance irrésistiblement pour bouleverser tout sur son passage. La preuve en est la prise d’assaut des chaînes de tv locales sur lesquelles ils tiennent des propos apologétiques incohérents du système et accordent des interviews folkloriques avec des journalistes triés sur le volet, pratiquement d’obédience du pouvoir, dont on est sûr de la soumission et de la servilité, habitués à poser des questions de complaisance mais pas de colles.
Tout cela montre que les apparatchiks du sérial accusent bien le coup au regard de l’imminence du cyclone. Le déclin d’un système provoque toujours des états d’âme chez ceux qui gravitent dans son orbite, pressentant l’évanouissement de leurs privilèges et la perspective des inconvénients de la traversée du désert que d’habitude les prébendiers déchus d’un système sont fatalement contraints de subir. Il y en a qui prétendent soutenir Joseph Kabila et son pouvoir, mais en réalité ce sont des flatteurs serviles qui s’agitent et font des gesticulations insensées pour défendre leur propre bifteck, le pouvoir actuel leur servant uniquement de tremplin.
Des maladresses accumulées
Les films que nous regardons aujourd’hui sur la scène politique sont pareils à ceux tournés et projetés sous le règne du maréchal Mobutu et qui étaient les signes annonciateurs de sa fin.
Les réalisateurs des films actuels ne sont pas différents de ceux d’hier, mais cette fois-ci composés des néomobutistes et des kabilistes d’apparence dont les discours et propos excessifs débités soi-disant pour défendre le système, sont en réalité des dérapages verbaux dangereux qui énervent les gens et concourent justement à la crispation de la situation et à la destruction même du système.
Ce sont ces maladresses accumulées et réintégrées avec arrogance qui ont finalement favorisé le ralliement et la coalisation des forces vives patriotes unanimement soudées et dressées corne un seul homme contre le pouvoir et tous ses symboles. C’est encore ces maladresses commises solennellement à l’égard de certaines chancelleries occidentales et leurs pays, qui ont déterminé les maîtres du monde à envisager de mettre le pouvoir de Kinshasa à l’index.
Les réalisateurs de ces films politiques indigestes, n’hésiteront pas à mettre lâchement la clé sous le paillasson aussitôt la cote d’alerte atteinte, les carottes cuites, abandonnant l’autorité morale à son propre sort, à l’instar des courtisans de Mobutu en 1997.
La coupe d’amertume de Mobutu
Or, ceux qu’ils prennent aujourd’hui parmi les opposants et les activistes de la société civile pour les” ennemis “ de Joseph Kabila, sont au contraire ceux qui lui souhaitent sincèrement du bien. Ils voudraient le voir terminer son second et dernier mandat en beauté et se retirer dans des conditions flatteuses.
Ce serait le contraire du départ du maréchal Mobutu qui, au lieu de savoir prendre le virage, s’était délecté à écouter naïvement le chant des sirènes jusqu’au moment fatidique où H a été désagréablement surpris. Il a dû boire seul la coupe d’amertume jusqu’à la lie, trahi et lâché par des laudateurs qui se faisaient passer pour des inconditionnels, des mobutiste bon teint, dont certains se sont convertis hypocritement en kabilistes pour jouer le même vil rôle de louangeurs traitres.
Mais comme Joseph Kabila lui-même se mure toujours dans un silence énigmatique, sans s’ouvrir à eux ni à l’opinion de ce qu’il pense intérieurement, laissant tous les nomenklaturistes se contredire et se donner singulièrement en spectacle en jouant des numéros bizarres, il pourrait in fine les surprendre désagréablement. Il ne peut pas être réellement sourd au déchaînement de l’ouragan qui avance avec furie.
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