SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


jeudi 31 juillet 2014

INTERVIEW DE M HONORE NGBANDA A L'OCCASION DU 02 AOUT 2e INVASION DE LA ...

mercredi 23 juillet 2014

U.S. tells Rwanda to immediately end support for M23 rebels


Les Congolais sont littéralement lassés d’une hypocrisie éternelle qui frise l’escroquerie de la « Communauté Internationale » avec, à sa tête, les Américains et les Britanniques (les nouveaux dieux du Monde), y compris la fameuse « ONU » qui vit essentiellement du diktat occidental au détriment du reste de l’univers. Que du verbiage et de la distraction… Que des slogans fantaisistes et des vœux pieux, sans lendemain aucun... Les nombreux rapports des experts de l'ONU et les multiples dénonciations des ONG sur la tragédie congolaise intéressent-ils les Américains ? Sinon, un ‘‘petit ordre sérieux’’ de ces fameux Américains ne suffirait-il pas à contraindre le Rwanda et alliés à stopper leur macabre plan diabolique d’annexion, de pillage et de déstabilisation de notre pays ? Malheureusement, la RDC n’est pas l’Afghanistan, le Koweït, la Libye, le Mali, etc. Interrogeons-nous encore : Qui sont les vrais commanditaires du chaos congolais actuel ? Les premiers rebelles et envahisseurs de notre pays ne sont-ils pas, en réalité, les Américains eux-mêmes ? En un mot comme en mille, sachons que le salut des Congolais ne proviendra que des seuls Congolais que nous sommes, mais non pas d’un conglomérat d’aventuriers sans foi ni loi, encore moins des capitalistes sauvages et éhontés, qui dirigent notre planète à base d’argent et du sang. Il n’y a que des personnes non averties et autres naïfs qui puissent faire foi à ce genre de musiques folkloriques. Rien de nouveau donc sous le soleil...

Louis BASINGA
Bweng'aa Ngelessa


U.S. tells Rwanda to immediately end support for M23 rebels


A M23 rebel trainer walks behind recruits during a training session at the Rumangabo military camp in eastern Democratic Republic of Congo, May 16, 2013. REUTERS/James Akena
WASHINGTON

(Reuters) - The United States on Tuesday called on Rwanda to end support for M23 rebels in neighboring Democratic Republic ofCongo, saying there was evidence Rwandan military officials were involved.

"We call upon Rwanda to immediately end any support for the M23 (and) withdraw military personnel from eastern DRC," State Department spokeswoman Jen Psaki said.

She declined to say whether Rwandan President Paul Kagame was implicated. "I wasn't speaking to Kagame himself," she added.

The call comes two days before U.S. Secretary of State John Kerry leads a special session of the United Nations Security Council on Africa's Great Lakes region.

Psaki said the concerns followed a "credible body of evidence" in a recent report by Human Rights Watch that said M23 rebels in Congowere to blame for executions, rapes and forcible recruitment of men and boys while receiving support from Rwanda.

M23 began taking parts of eastern Congo early last year, accusing the government of failing to honor a 2009 peace deal.

(Reporting by Lesley Wroughton; Editing by Doina Chiacu)

Toutes les Forces vives Patriotes liguées et débout pour barrer farouchement la route Dictature New Look au Congo dit Démocratique

le mercredi 23 juillet 2014 09:57
Quand on se sent désespérément isolé, perdu, honni partout, désemparé, fini, on devient insupportablement agité, hargneux, agressif, vindicatif. Conseils, avertissements voilés ou clairs, mises en garde ouvertes ou nuancées, rappels au bon sens et à l’ordre, critiques civiques des faits et gestes officiels, sont considérés comme des provocations et des défis à l’autorité établie, ou des ingérences inacceptables et des atteintes à la souveraineté nationale.

Tous les messages, propos et discours qui véhiculent ces exhortations valent à leurs auteurs qui qu’ils soient et quel que soit leur ascendant sur le plan mondial, les foudres rageuses des thuriféraires du pouvoir et des nomenklaturistes du PPRD et de ses alliés de la plateforme “ Mouvance présidentielle “ (MP), en provenance de Kinshasa en RDC.

On se tient ridiculement toujours sur la défensive, incapable de répliques appropriées et sensées à l’avenant des attaques auxquelles on prétend être en butte. Certaines chancelleries occidentales et leurs pays, Washington, Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Cenco et princes de l’Eglise en RDC en prenant tour à tour pour leur garde le cas échéant.

La pomme de discorde en est la tentative de révision de la Constitution pour permettre à Joseph Kabila se maintenir au pouvoir à l’expiration de son second et dernier mandat en cours. L’intention est manifeste de personnaliser et d’autocratiser le pouvoir en RDC à l’imitation de l’ancien système politique du maréchal Mobutu qui semble avoir séduit les’ kabilistes qui ne sont pas du tout gênés de l’adopter et dont ils sont en train de copier les procédés machiavéliques de gestion du pays.
 
Mais toutes les forces vives patriotes sont liguées et débout pour leur barrer farouchement la route, en utilisant tous les moyens légaux reconnus et consacrés par la Constitution. Les opposants et les activistes de la société civile acquis au changement décident de se solidariser pour faire cause commune, en taisant sincèrement et complètement leurs divergences, déterminés à faire échec aux manœuvres sournoises des naufrageurs de la démocratie et de l’Etat de droit en RDC. La solidité, le sérieux et la crédibilité de ce regroupement des forces vives patriotes sont confortés de la présence de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi à leurs côtés. Non négligeable aussi est sans doute l’entrée dans la danse de l’Episcopat congolais.
 
Le déclin d’un système
 
Ce ralliement des patriotes acquis au changement a finalement captivé la communauté internationale et éveillé son attention, notamment le président américain Barak Obama, le Congrès américain, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’Onu, ainsi que le Parlement européen, voire l’Union Africaine (UA).

Des avertissements et mises en garde dont il est question ci-dessus sont en provenance de la Communauté internationale, tandis que des critiques sont l’œuvre des forces vives patriotes. L’étau se resserre inexorablement autour de l’establishment désormais désemparé, troublé, désarçonné, tétanisé.

Comment venir à bout de ce concours de forces nationales et internationales coalisées de circonstance en symbiose pour sceller le sort d’un système dont les animateurs ont du retard à l’allumage pour scruter l’horizon, décrypter les signes des temps et débarrasser les planchers avec les honneurs de la guerre?

Bien qu’intérieurement conscients de leurs limites et du crépuscule de leur règne, ils font semblant d’être sûrs d’eux, en multipliant des gesticulations maladroites et téméraires dont ils ne mesurent pas les conséquences fâcheuses pourtant prévisibles pour les observateurs avertis.
 
Toutefois, il n’en demeure pas moins qu’ils sont anxieusement conscients de la fureur du cyclone qui se déchaine et avance irrésistiblement pour bouleverser tout sur son passage. La preuve en est la prise d’assaut des chaînes de tv locales sur lesquelles ils tiennent des propos apologétiques incohérents du système et accordent des interviews folkloriques avec des journalistes triés sur le volet, pratiquement d’obédience du pouvoir, dont on est sûr de la soumission et de la servilité, habitués à poser des questions de complaisance mais pas de colles.
 
Tout cela montre que les apparatchiks du sérial accusent bien le coup au regard de l’imminence du cyclone. Le déclin d’un système provoque toujours des états d’âme chez ceux qui gravitent dans son orbite, pressentant l’évanouissement de leurs privilèges et la perspective des inconvénients de la traversée du désert que d’habitude les prébendiers déchus d’un système sont fatalement contraints de subir. Il y en a qui prétendent soutenir Joseph Kabila et son pouvoir, mais en réalité ce sont des flatteurs serviles qui s’agitent et font des gesticulations insensées pour défendre leur propre bifteck, le pouvoir actuel leur servant uniquement de tremplin.
 
Des maladresses accumulées
 
Les films que nous regardons aujourd’hui sur la scène politique sont pareils à ceux tournés et projetés sous le règne du maréchal Mobutu et qui étaient les signes annonciateurs de sa fin.

Les réalisateurs des films actuels ne sont pas différents de ceux d’hier, mais cette fois-ci composés des néomobutistes et des kabilistes d’apparence dont les discours et propos excessifs débités soi-disant pour défendre le système, sont en réalité des dérapages verbaux dangereux qui énervent les gens et concourent justement à la crispation de la situation et à la destruction même du système.
 
Ce sont ces maladresses accumulées et réintégrées avec arrogance qui ont finalement favorisé le ralliement et la coalisation des forces vives patriotes unanimement soudées et dressées corne un seul homme contre le pouvoir et tous ses symboles. C’est encore ces maladresses commises solennellement à l’égard de certaines chancelleries occidentales et leurs pays, qui ont déterminé les maîtres du monde à envisager de mettre le pouvoir de Kinshasa à l’index.
 
Les réalisateurs de ces films politiques indigestes, n’hésiteront pas à mettre lâchement la clé sous le paillasson aussitôt la cote d’alerte atteinte, les carottes cuites, abandonnant l’autorité morale à son propre sort, à l’instar des courtisans de Mobutu en 1997.
 
La coupe d’amertume de Mobutu
 
Or, ceux qu’ils prennent aujourd’hui parmi les opposants et les activistes de la société civile pour les” ennemis “ de Joseph Kabila, sont au contraire ceux qui lui souhaitent sincèrement du bien. Ils voudraient le voir terminer son second et dernier mandat en beauté et se retirer dans des conditions flatteuses.
 
Ce serait le contraire du départ du maréchal Mobutu qui, au lieu de savoir prendre le virage, s’était délecté à écouter naïvement le chant des sirènes jusqu’au moment fatidique où H a été désagréablement surpris. Il a dû boire seul la coupe d’amertume jusqu’à la lie, trahi et lâché par des laudateurs qui se faisaient passer pour des inconditionnels, des mobutiste bon teint, dont certains se sont convertis hypocritement en kabilistes pour jouer le même vil rôle de louangeurs traitres.
 
Mais comme Joseph Kabila lui-même se mure toujours dans un silence énigmatique, sans s’ouvrir à eux ni à l’opinion de ce qu’il pense intérieurement, laissant tous les nomenklaturistes se contredire et se donner singulièrement en spectacle en jouant des numéros bizarres, il pourrait in fine les surprendre désagréablement. Il ne peut pas être réellement sourd au déchaînement de l’ouragan qui avance avec furie.

JEAN N’SAKA WA N’SAKA

samedi 5 juillet 2014

RDC:30 juin 1960-30 juin 2014.54 ans déjà!

 RDC:30 juin 1960-30 juin 2014.54 ans déjà!
 « Un peuple sans mémoire ne peut pas être un peuple libre. » D. MITTERRAND
Il peut être possible d'évaluer les 54 ans d'indépendance politiquement symbolique de notre pays en posant certaines questions tournant autour de l'économie (politique), de la culture et de la défense. Un débat à bâtons rompus à ce sujet peut contribuer à l'ouverture des esprits et des cœurs des patriotes congolais à une autre façon de lutter en affinant les règles et les principes pouvant gouverner le Congo de demain.
La célébration d'un anniversaire offre une opportunité de dresser un énième bilan des années passées sur cette terre des hommes. Un bilan peut procéder d'une évaluation critique ou d'une évaluation complaisante. Il peut être souhaitable que celui qui le dresse sache s'il a joué, dans sa vie, un rôle d'acteur, de spectateur ou de marionnette.
En 1960, en effet, avec le discours historique du Premier ministre Patrice Lumumba, plusieurs de nos Pères et Mères de notre indépendance politique ont cru qu'il était possible que les Congolais(es) puissent récupérer l'initiative historique pour gérer leurs services de sécurités, leur économie, leur administration, leur culture et leur politique de manière souveraine. Ils ont cru que l'indépendance politique allait réellement être la mise en pratique du principe d'autodétermination et de souveraineté de notre peuple.
Ce rêve s'est révélé, petit à petit, illusoire au cours de plus de cinq dernières décennies. Néanmoins, il n'est pas anéanti. Il nous semble que c'est cela qui est important. Sa non-réalisation ne peut pas être attribuée exclusivement aux éléments externes à la cause pour laquelle les Pères et les Mères de l'indépendance congolaise ont lutté. Du point de vue individuel et systémique, les élites compradores congolaises y ont leur part de responsabilité. Elle est énorme. Elles ont préféré être ''les petites mains du capital'' au lieu de servir la cause congolaise et l'intérêt général. Du point de vue structurel, être indépendant sans une maîtrise des forces de sécurité, de l'administration et des rouages de l'économie locale fut une hypothèque dont les conséquences se sont révélées désastreuses par la suite. Du point de vue stratégique, plusieurs Pères et Mères de notre indépendance politique ne semblent pas avoir maîtrisé l'arme fatale des colonialistes et de leurs alliés impérialistes : la division. Ceux-ci ont opéré en suivant le principe du ''diviser pour régner'', guidés par les théories racialistes les portant à considérer les ex-colonisés et leurs élites comme des vassaux et des barbares.
En 1961, en voulant mettre en pratique ce principe, Brzezinski, le conseiller en matière de sécurité du Président américain Carter, lui demandait d'éviter ''toute collusion entre les vassaux'' et de « les maintenir dans l'état de dépendance que justifie leur sécurité : cultiver la docilité des sujets protégés ; empêcher aux barbares de former des alliances offensives. »[1]
Diviser ''les vassaux'', empêcher que ''les barbares'' n'arrivent à créer des alliances offensives, protéger les assujettis en vue de cultiver leur docilité, tels sont les subterfuges auxquels les forces extérieures ont eu recours pour néocoloniser le Congo et l'Afrique.
Idéologiquement, ces subterfuges portent en eux la négation du Congolais et/ou de l'Africain comme sujet historique, comme acteur de sa propre histoire. Les Congolais et les Africains agissant en '' esclaves consentants'' ou en simples ''politiciens du ventre'' ont travaillé en synergie avec ceux qui leur nient à la fois l'humanité et la capacité d'être des acteurs de leur propre destinée et ont participé à la mise en coupe réglée de leur propre pays.
Cet esclavage volontaire a facilité le choix des ''nègres de service'' après notre indépendance politique afin qu'ils soient les metteurs en pratique des programmes d'ajustements structurels (ou les mesures d'austérité conseillées par la Banque mondiale et le FMI) au Congo au cours du règne dictatorial de Mobutu. Ils sont en train de récidiver sous Joseph Kabila après la brève résistance de Mzee Laurent-Désiré Kabila contre les IFI.
Indépendance économique étouffée dans l'œuf, droits et libertés fondamentales confisquées au cours de la dictature et du règne de ''Mobutu light'' (et des multinationales), espace public verrouillé par les négriers des temps modernes, tel est l'odieux spectacle que présente le Congo de Lumumba aujourd'hui. N'exagérons rien. Les combattants de la liberté, les résistants et les autres forces de changement luttent à l'intérieur et à l'extérieur du Congo pour sa souveraineté intégrale. Il serait peut-être important qu'ils poursuivent leur lutte d'émancipation politique, culturelle, sociale et spirituelle en essayant de répondre collectivement et individuellement aux questions de ce genre : « Qui contrôle l'argent et les banques au Congo ? Qui est le maître des terres congolaises ? Qui contrôle les médias ? Qui propose le contenu des cours dans les écoles et universités congolaises ? Qui contrôle le contenu des émissions culturelles proposées à nos populations ? Quel est le message religieux et spirituel qui est livré en permanence aux populations congolaises ? » Ces questions peuvent être multipliées à l'infini. Elles peuvent être regroupées en celles-ci : « Est-il possible de perdre le contrôle de l'économie, de la culture et de la défense dans un pays et continuer à croire que ce pays est libre et indépendant ? Que faudrait-il faire pour récupérer le contrôle de ces domaines précieux de la vie d'une nation ? Que faisons-nous déjà ? »
Il y a lieu de décrire sur Internet les réponses à ces questions, de les étudier et les proposer au sein des mouvements populaires et partis politiques unifiés et gérés par un leadership visionnaire et éclairé tout en travaillant aux méthodes (et stratégies) pouvant permettre aux meilleurs d'entre nous d'accéder au véritable pouvoir au Congo de Lumumba. La lutte vaut la peine d'être poursuivie. Ceux et celles d'entre nous qui sont déjà mieux outillés en ces matières sensibles (économie (politique), culture et défense) auraient intérêt à devenir, sans orgueil, nos enseignants dans ces mouvements ou ailleurs pour une lutte collective concertée, pouvant aboutir à la re-création du Congo. D'un Congo où ''le vivre bien'' peut devenir la chose la mieux partagée.
L'indépendance politique obtenue en 1960 symboliquement a besoin de devenir effective. Débattons-en à bâtons rompus en respectant, pour ceux et celles qui le peuvent, le principe du ''conflit maîtrisé''. C'est-à-dire, débattre sans haine, avec le souci d'édifier ; débattre sans nous massacrer au propre comme au figuré.
Bruxelles, Lundi 30/06/2014

Mbelu Babanya Kabudi

mardi 1 juillet 2014

PROTEGEONS NOTRE  NATION
 
Pour un processus électoral apaisé et porteur d’un avenir meilleur
Message de la 51èmeAssemblée Plénière des Evêques membres de la  Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO)

1. A l’ occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance de notre pays la RD Congo, Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), réunis en session ordinaire de l’Assemblée plénière du 23 au 27 juin 2014 à Kinshasa, adressons un message de paix et d’espérance au Peuple congolais. Cet anniversaire qui intervient au moment où le processus électoral 2013-2016 est lancé, nous offre l’occasion de rappeler à tous, le devoir sacré de protéger la Nation et de sauvegarder la paix acquise au prix de mille sacrifices.

2. Protéger la Nation, c’est, comme l’ont rêvé les pères de l’indépendance, travailler àbâtir un Congo plus beau qu’avant et assurer sa grandeur. La République est un patrimoine qu’on ne peut se permettre de léguer de manière quelconque aux générations futures[1]. A cet effet, nous saluons tous les efforts de reconstruction de notre pays entrepris par le Gouvernement de la République, notamment, la maîtrise de l’inflation, l’augmentation du taux de croissance, l’assainissement du climat des affaires. Il en est de même de l’amélioration des infrastructures, en particulier la construction des écoles, des routes et l’équipement des hôpitaux. Le chemin est encore long et les efforts doivent être poursuivis pour une effective amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

3. Protéger la Nation, c’est  travailler à ramener la paix dans le pays. A ce sujet, nous observons une dynamique positive pour stabiliser le pays. Grâce à la vaillance de nos Forces Armées et à l’appui de la Brigade d’intervention de la MONUSCO, des progrès sont enregistrés dans la lutte contre les groupes armés, mais beaucoup reste encore à faire pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. Nous rendons hommage à ceux qui ont versé leur sang pour la patrie.

4. Protéger la Nation, c’est  défendre et promouvoir les droits, la dignité et le bien-être de tous les Congolais contre les maux qui détruisent l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu[2]. C’est pour cela que nous exprimons notre compassion à l’égard de nos compatriotes expulsés du Congo Brazzaville. En même temps, nous disons notre indignation sur la manière dont ces expulsions ont été conduites et sur les conditions précaires de vie de ces compatriotes.

5. Protéger la Nation, c’est valoriser nos ressources naturelles et ne pas les aliéner sans contrepartie équitable par égoïsme ou dans le but d’accéder ou de conserver le pouvoir.

6. Protéger la Nation, c’est consolider la démocratie par l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes. Nous savons que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’emploie à relever ce grand défi et nous l’encourageons à sauvegarder son indépendance et à demeurer dans l’impartialité, la transparence et le respect des prérogatives à lui imparties par la Loi. En effet, c’est à travers les élections que le Peuple congolais est appelé à exercer dans la liberté et avec un discernement requis son droit de choisir ses gouvernants à tous les échelons et ses représentants dans les Assemblées provinciales et dans les deux chambres du Parlement. De ce fait, nous désapprouvons tout mode de scrutin qui priverait le souverain primaire de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité. Comme nous l’avons dit dans notre Communiqué de presse à l’issue de notre Comité permanent de février 2014, nous soutenons les élections des députés provinciaux et même des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct[3].

7. Protéger la Nation, c’est respecter la Loi fondamentale qui constitue le socle de la nation. C’est pourquoi, nous ne nous lasserons pas de rappeler au peuple congolais et à nos gouvernants la position de la CENCO contenue dans le Mémorandum adressé au Chef de l’Etat au sujet de la non modification de la Constitution, en particulier en ses articles verrouillés qui échappent à toute révision[4]. Tel est le cas de l’article 220 qui stipule :« La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle »Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel.

8. Il est important que les acteurs politiques ainsi que toute la population congolaise comprennent l’enjeu majeur de cette disposition constitutionnelle, fruit d’un large  consensus, pour assurer la stabilité du pays. Cette disposition constitutionnelle traduit et protège les options fondamentales relatives : à la nature de l’Etat congolais qui est une République et non une Monarchie ; à la forme de l’Etat Congolais ;  à la nature de la démocratie congolaise qui demeure une démocratie représentative et fondée sur le suffrage universel ; à la nature du pouvoir politique en RD Congo[5]. Ce pouvoir ne peut être ni personnalisé, ni absolu et non redevable devant personne c’est-à-dire autocratique et dictatorial. Ces options fondamentales sont également relatives :au pluralisme politique et à l’alternance démocratique au pouvoir garantie par l’irréductibilité des droits et libertés de la personne humaine ainsi que la limitation de la durée du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois ; à l’indépendance de la justice,  condition sine qua non de l’instauration de l’Etat de droit et de la lutte contre l’impunité[6].

9. Comme l’affirme l’exposé des motifs de la Constitution elle-même,  ces options fondamentales sont le produit de l’histoire de la RD Congo et des expériences politiques malheureuses de la 1ère et de la 2ème Républiques. Elles ont pour finalité non seulement de mettre fin à la crise de légitimité des institutions et de leurs animateurs ainsi qu’aux guerres civiles qui ont jalonné le parcours de la RD Congo depuis son indépendance, le 30 juin 1960, mais aussi de donner au pays toutes les chances de se reconstruire sur des bases nouvelles et solides.

10. Faut-il le rappeler, ces options sont par ailleurs la somme des acquis inaliénables de la lutte par étapes successives du Peuple congolais pour l’indépendance, la liberté et, de manière générale, la démocratie.  

11. Pour toutes ces raisons, le Constituant les a rendus intangibles à l’article 220 afin de les « préserver contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives »[7]. Dès lors, chercher à violer ces dispositions, serait un dangereux précèdent sur le long chemin de la paix, de la cohésion nationale et une voie ouverte au règne de l’arbitraire.
12. Considérant les responsabilités qui sont les nôtres dans cette société, nous lançons un appel pressant à toute la classe politique pour ne pas remettre en cause ce compromis fondateur de l’Etat congolais actuel.  Le Peuple congolais ne doit pas être pris en otage par des pratiques politiciennes qui sacrifient l’intérêt supérieur de la Nation. Pour un avenir meilleur de la Nation, l’Eglise catholique utilisera des moyens appropriés pour sensibiliser la population sur l’importance capitale de cet article verrouillé et défendra les options fondamentales qui sauvegardent notre jeune démocratie  et la stabilité du pays.

13. Pour un processus électoral apaisé et porteur d’avenir meilleur, l’Assemblée Plénière de la CENCO invite les acteurs politiques congolais et toutes les parties prenantes au processus électoral à s’appliquer avant tout à la réalisation d’un consensus aussi large que possible.

14. Aussi pour contribuer efficacement à la consolidation de la gouvernance démocratique et à l’assainissement de l’environnement électoral en RD Congo, la CENCO recommande :

1° Au Gouvernement de la République
- De garantir aux parties prenantes un environnement électoral serein et harmonieux ;
- De redoubler d’efforts dans la mobilisation des ressources matérielles et financières afin de garantir la tenue effective des élections dans le respect du délai constitutionnel ;

2° Au Parlement
- De s’abstenir de voter des modifications constitutionnelles susceptibles de rompre un vouloir-vivre collectif et des valeurs fondamentales acceptées par l’ensemble du peuple ;
- De veiller en tant qu’autorité budgétaire à la dotation par le gouvernement des moyens nécessaires à une bonne organisation des scrutins électoraux ;
- D’élaborer des lois nécessaires au processus électoral dont la loi portant répartition  des sièges aux différentes élections des organes délibérants ;

3° Aux Partis politiques
- D’amener leurs membres à s’imprégner et à respecter les lois essentielles au processus électoral et de s’atteler à l’éducation civique et électorale de leurs militants ;
- D’organiser, à temps, l’observation par leurs témoins, des opérations pré-électorales, électorales et post-électorales ;
- De promouvoir la culture démocratique et le « leadership éthique » en privilégiant la construction d’un ordre social juste et la gestion communautaire du « bien-vivre-ensemble » ;
- De faire du débat politique un débat d’idées et non un lieu d’attaques des personnes sur  des  considérations ethniques ;

4° A la CENI
- De s’acquitter avec conscience et honorabilité de la mission qui lui a été confiée par la République  afin de mériter la confiance du peuple ;
- De poursuivre le dialogue avec toutes les parties prenantes pour  garantir l’organisation en toute indépendance, neutralité et impartialité, des scrutins libres, démocratiques, crédibles et transparentes ;
- De respecter les exigences du cycle électoral, les lois et réglementations essentielles au processus électoral ;

5° Aux Organisations de la Société civile
- De contribuer à la vulgarisation des textes légaux, à l’éducation et à l’observation électorales ;
- De mobiliser les électeurs et les électrices congolais à chaque étape du processus électoral.

6° A la Population congolaise
- De faire preuve de vigilance pour s’opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des articles verrouillés ;
- D’interpeller leurs élus en leur demandant de dire leur claire option en ce qui concerne la question constitutionnelle ;
- A nos fidèles catholiques en particulier, de se rappeler que, comme « sel de la terre et lumière du monde »[8], ils ont une grave responsabilité de participer activement au processus électoral et de s’engager pour sa réussite ;


7° Aux Partenaires de la RD Congo
De s’impliquer davantage dans l’appui financier, la logistique et l’accompagnement du processus électoral pour soutenir le Gouvernement congolais dans l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes ;

            8° Aux Ecclésiastiques en RD Congo
- D’accompagner la population congolaise dans la réussite du processus électoral ;
- De ne faire allégeance à aucun parti politique et, comme nous l’avons déjà dit, « de ne pas participer activement aux partis politiques et associations à caractère politique, ainsi qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit le niveau, chargées d’organiser les élections »[9].

Notre engagement
15. Redisant notre ferme volonté d’apporter notre contribution pour protéger la Nation et travailler au bien-être intégral de la population congolaise, nous accompagnerons ce processus électoral par l’éducation civique et électorale. Nous organiserons à cet effet, des moments de prière dans tous les diocèses de notre pays. Nous veillerons à sauvegarder la liberté de l’Eglise en évitant toute forme de récupération.

16. Nous souhaitons que la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance de notre pays apporte à tous un sursaut  patriotique et un réel engagement pour réussir le pari de bâtir un pays plus beau qu’avant et d’assurer la grandeur de la RD Congo.

17. Nous confions la réussite du processus électoral à l’intercession de la Vierge Marie et de la Bienheureuse Marie Clémentine Anuarite en cette année du 50ème anniversaire de son martyre. Que Dieu prenne en grâce notre peuple  et bénisse notre pays[10].

Fait à Kinshasa, le 27 juin 2014


[1]Cf. CENCO,  « Il est temps de nous réveiller » (Rm 13,11b) Message de la Conférence Episcopale Nationale du Congo aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté à l’occasion du 48ème anniversaire de l’indépendance, Kinshasa, Editions du Secrétariat Général de la CENCO 2009, n° 15.
[2]Cf. Gn 1,26.
[3]Cf. Communiqué du Comité permanent  de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) sur le cycle électoral 2013-2016, 28 février 2014. n° 8.
[4]Cf. Mémorandum du Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo au Président de la République sur l’état actuel de la Nation, le 22 février 2014, n° 18.
[5]Cf. Constitution de la République Démocratique du Congo, Exposé des motifs de la Constitution du 18 février 2006, dans Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, 52eme Année, Kinshasa, 5 février 2011, p.82.
[6]Ibidem.
[7]Ibidem. 
[8]Mt 5,13.14.
[9]CENCO, « Année électorale : Que devons-nous faire ? » (Ac 2,37). Exhortation du Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) aux fidèles catholiques, aux hommes et aux femmes de bonne volonté, Editions du Secrétariat Général de la CENCO, 2011, n° 21.
[10]Cf. Ps 66, 2.


Publié Mardi, le 01 Juillet 2014, par Abbé Jean Marie B.