SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


jeudi 20 septembre 2012



            JOSEPH KABILA : « HAUTE TRAHISON ? »


Les Kinois n’ont pas cru leurs oreilles en suivant la retransmission de la déclaration de M. Rémy Massamba, fils du richissime propriétaire des écoles Massamba et leader d’une des ailes de l’Udps, accusant le Président de la République du crime de haute trahison. On s’était attendu à une réaction fulgurante du pouvoir  pour réfuter cette gravissime accusation et, en même temps, si pas nécessairement une action policière mais au moins une montée en ligne des médias du pouvoir. Ce fut le calme plat. Depuis, José Makila du Mlc s’est engouffré dans la brèche, suivi par un certain M. Mavungu, de l’Udpas /Tshisekedi. Visiblement, le camp présidentiel a été sonné, ce qui veut dire que, quoi qu’il advienne, plus rien ne sera comme avant.

Jusqu’à maintenant, la gestion de la politique rwandaise du pouvoir a été du domaine exclusif des Katangais, les différents ministres des affaires étrangères ayant toujours été tenus à l’écart des véritables enjeux des négociations avec Kigali.


Lors de son dernier entretien avec quelques représentants de la presse kinoise, le Président Joseph Kabila a parlé, s’agissant de la présence militaire rwandaise au Kivu, « d’un secret de Polichinelle ». En l’état, cette expression signifie « connu de tout le monde ». Si la formule fit mouche, elle fut loin d’éclaircir une question bien ténébreuse. Triés sur le volet, les journalistes présents s’abstinrent de chercher à embarrasser le Chef de l’Etat en sollicitant plus d’explications.

Mais, depuis, les faits ont été plus éloquents que les discours, des faits de plus en plus troublants, le dernier en date étant le rapatriement très médiatisé de deux compagnies des forces spéciales rwandaises. Le Dr Kiantede Nzogu, certes un anti-kabiliste avéré, n’en pose pas moins une série des questions qui rendent perplexe. L’une d’elles : «Pourquoi, en plus, le commandant militaire congolais au Nord-Kivu (général B.) et le chef de la DEMIAP (colonel Yav) sont-ils présents sur la vidéo diffusée par les Rwandais (….) riant, plaisantant et en train de s’embrasser avec leur supposé ennemi rwandais, le général Charles Kayonga, un de ceux parmi les hauts dignitaires de Kigali qui sont accusés d’avoir créé, entraîné, armé et dirigé le soi-disant M23 ?». 

Dans un article paru dans Jeune Afrique le 13 juillet dernier, M. Rudatsimburwa,, directeur de Radio-contact de Kigali, parlant sans doute au nom du pouvoir, qualifiait feu Katumba Mwanke de « plus brillant stratège politique congolais du début du 21ième siècle ». L’opinion congolaise apprenait ainsi que c’est Katumba Mwanke qui était le concepteur de la politique rwandaise de la RDC. Ce qui, par contre, était du domaine du public est que le plénipotentiaire de Kinshasa dans les contacts avec Kigali était le Général John Numbi, qui s’afficha devant les caméras avec Laurent Nkundabatware et fut payé en retour, paraît-il, d’un important cheptel de bovins transporté par une flotte d’avions au Katanga, aux frais de l’Etat congolais.
Depuis, Katumba Mwanke est mort au cours d’un accident d’avion pour n’avoir pas attaché sa ceinture de sécurité, comme si sa toute puissance lui avait fait croire pouvoir commander aux éléments.     

Le génie de M. Katumba Mwanke serait donc d’avoir inspiré cette politique qui s’abstint  de dénoncer la présence continue des forces armées rwandaises au Kivu depuis 1996, faute de l’avoir autorisée, en plus du fait d’avoir permis l’intégration des milliers des soldats rwandais dans les rangs des Fardc et confié la chaîne de commandement des armées congolaises du Nord-Katanga jusqu’à l’Ituri en  passant par les Kivu.  Comme par hasard, c’est sur cet espace que le Rwanda ambitionne d’élargir ses frontières. On peut se référer, pour ce faire, à la carte des nouvelles frontières rwandaises publiée par Kigali en 1998.

Certains de ceux qui avaient fréquenté feu Katumba disent de lui que c’est un homme qui se plaisait à dire « Hatukuya kucheza » (On n’est pas arrivé au pouvoir pour jouer mais pour s’enrichir) (traduction libre). Grâce à cette politique, le Rwanda se livre à l’épuration ethnique dans les Kivu sans discontinue, massacrant, terrorisant afin d’inciter les populations à abandonner leurs terres. En même temps, des populations rwandaises sont régulièrement transplantées au Kivu, ce dont avait rendu compte un journaliste britannique quelques années passées, ayant visité l’île d’Iwawa sur le lac Kivu où des ex-Interhamwe sont reconditionnés, réarmes et transférés au Congo. Nos compatriotes de Beni-Lubero Line ne cessent d’informer  sur des prétendus réfugiés tutsi « revenus » du Rwanda, dont les grosses familles (25 personnes en moyenne) se caractérisent par le fait que la différence d’âge entre parents supposés et enfants tournerait autour de cinq ans.


La question me posée par un homme politique européen est celle de savoir comment M. Joseph Kabila, le Président du Congo, a pu, à tout le moins, laisser faire Katumba Mwanke et son cercle des Katangais. L’explication qui me vient à l’esprit se rapporte à l’état psychologique du Chef de l’Etat. Voici un homme dont on dit que son père ne serait pas son père ; que sa mère ne serait pas sa mère (un universitaire connu ayant même déclaré avoir rencontré « sa mère biologique » aux Etats-Unis) ;  que son nom ne serait pas son nom ; que sa sœur ne serait pas sa sœur ; que sa femme ne serait pas sa femme mais celle d’Eric Lembe ; que sa tribu ne serait pas sa tribu ; que son pays ne serait pas son pays etc.
 
Une telle campagne d’intox, comparable à celle qui fut déclenchée contre Patrice Lumumba en 1960, mène inévitablement à conséquences. Le résultat est donc que Joseph Kabila se serait recroquevillé sur son très proche entourage, abandonnant pratiquement la gestion des affaires à Katumba. Car imaginez les dégâts en cas de défection d’un de ces proches, lequel aurait alimenté la thèse de sa filiation douteuse. A cela, il sied d’ajouter la dimension sécurité personnelle de la part d’un homme dont le père fut tué dans son bureau, et le grand père assassiné par des adversaires politiques.

Sous d’autres cieux, étant donné que sa fortune est faite et qu’il est encore jeune, il se serait retiré mais c’est mal connaître la nature du pouvoir en Afrique. L'ampleur des abus est telle que la perspective de quitter le pouvoir fait peur, à l’idée que le successeur ne demande des comptes. En effet, si ceux qu’on appelle les Mobutistes s’en sont tirés à si bon compte, c’est par la volonté du pouvoir qui les a remplacés. Autrement, les prisons auraient manqué de places.

A moins que le Président en soit venu à croire, ce qui semble ahurissant, que grâce à ses appuis occidentaux, qu’aucune force ne pouvait empêcher le Rwanda de réaliser ses ambitions d’expansion territoriale aux dépens du Congo.
Si cette hypothèse s’avère plausible, la pression de maints dirigeants occidentaux, dont Sarkozy, y aura été pour quelque chose.

L’autre hypothèse est celle que j’ai déjà eu à formuler, à savoir que, comme feu son père, Joseph Kabila a pu être convaincu que le projet rwandais buterait à l’handicap démographique, et que donc le Rwanda n’aurait jamais suffisamment de populations pour peupler le Kivu. Cette hypothèse semble également soutenue par Pierre Péans, dans un article retentissant paru à Bruxelles dans lequel il prône le retour des Tutsi congolais au Rwanda, leur mère patrie. Bénéficiant de la profondeur que lui donne un pays vaste, le Chef de l’Etat aurait pu penser  laisser faire le Rwanda au Kivu pendant qu’il se bâtirait une puissante armée afin d’en découdre le moment venu.

Si c’est le cas, son pari aura été extrêmement risqué. On ne dîne avec le diable qu’en se munissant d’une bien longue cuillère. Celle du Président a été trop courte. En l’occurrence, penser surprendre un ennemi si futé, qui a su rouler dans la farine le monde entier, relevait de l’équation impossible.

Ensuite, la volonté de construire une armée forte, dans un climat de corruption généralisée, systémique, est une chimère. Pour créer les conditions devant inciter le soldat à sacrifier sa vie pour son pays, il faut impérativement une gouvernance plus ou moins saine. Le soldat doit bénéficier d’une solde permettant de se valoriser au sein de la société ; il doit être convaincu qu’en tombant sur le champ de bataille, sa famille aura la reconnaissance de l’Etat. La Nation doit poser des actes forts en reconnaissance de ceux qui l’ont précédé dans le sacrifice. Ce n’est pas pour rien que dans la plupart des pays du monde, l’entretien de la flamme du soldat inconnu est élevé au rang du premier devoir de la Nation, que des cérémonies grandioses sont régulièrement organisées pour saluer la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour le pays. Au Congo, rien de tout cela n’est fait. Si c’était pour endormir la vigilance de Kagame, c’est raté.

Il y a quelques semaines, une information de la presse britannique, toujours en avance sur l’Afrique, indiquait que Kigali aurait décidé l’éviction de Joseph Kabila. Un des noms cités pour le remplacer serait….John Numbi, empêtré dans le scandale de l’assassinat de Floribert Chebeya. John Numbi est l’ancien patron des jeunesses de la Juferi de Kyungu Wa Kumwanza lors du pogrom des Kasaïens dans les années 90. Or, que constate t-on ? Kyungu, un sécessionniste katangais notoirement connu,  est entré dans une soudaine agitation politique, soi-disant pour forcer Kinshasa à organiser un référendum sur l’autonomie des provinces. Entre-temps, par le M23 interposé, le Rwanda a promis un coup d’Etat à Kinshasa en septembre.

Je crois devoir ajouter l’information donnée par l’ambassade de la RDC à Bruxelles indiquant que la décision ayant frappé  le cinéaste belge Thierry Michel, refoulé de Kinshasa malgré la possession d’un visa en règle, n’avait été prise ni par la Présidence, ni par la Primature. Cela veut clairement dire que, pour le moins, le pouvoir, au Congo,  ne serait pas aussi concentré comme il le fut sous Mobutu ou sous Laurent Kabila.

Il y a quelques années, Laurent Nkunda avait déclaré que Joseph Kabila était tutsi comme lui, ce qui est évidemment faux mais destiné à le discréditer aux yeux de ses compatriotes. Comme chez eux rien ne se passe au hasard, les observateurs en avaient conclu que le Président congolais était dans le viseur de Kagame. James Kabarebe, dans sa longue interview avec Braeckman, vient de l’accuser d’être associé à Bosco Ntanganda dans le trafic des minerais au Kivu. S’y ajoute, naturellement, l’épisode du rapatriement des deux compagnies spéciales rwandaises.

Pourquoi le Président reste-il sans voix ? Ses détracteurs disent, comme on le lit sur le Net, que c’est par peur que Kigali ne « le déballe » davantage. Mais ceux qui le soutiennent rappellent qu’il communique généralement peu, et souvent mal et que sa stratégie ne l’a pas empêché de rester au pouvoir depuis plus de 10 ans. Mais s’il communique mal, Joseph Kabila bénéficie des effets d’un retournement de l’opinion internationale non seulement au sujet des crimes commis par Kigali au Kivu mais des tenants et aboutissants du génocide rwandais. Il y a eu tellement d’écrits, tellement d’enquêtes notamment menées par des experts du Tribunal d’Arusha, des investigations menées par des chercheurs américains qui démontrent que si génocide il y a eu au Rwanda, il fut le fait du Fpr.

Mais comment faire alors que les Etats-Unis, l’Angleterre, voire la Belgique, ont été impliqués dans la commission des massacres ayant permis au Fpr de prendre le pouvoir,  même si le vent tourne immanquablement ? Il y a trois ans, le Premier Ministre Yves le Terme avait refusé de rencontrer Kagame de passage à Bruxelles, tout comme son Ministre des Affaires étrangères Van Ackerre, alors qu’auparavant, les autorités belges s’empressaient de dérouler le tapis rouge pour le tyran de Kigali. De surcroît, les rapports de force au niveau mondial ne sont plus ce qu’ils étaient dans les années 90 et le Fpr lui-même est en proie à de graves dissensions d’ordre historico-culturelles entre Bega et Nyinginya qui vont inévitablement se terminer par des massacres généralisés comme cela a toujours été le cas dans l’histoire des monarchies tutsi à l’époque pré-coloniale.

Toutefois, même si la conjoncture internationale est favorable, le Congo ne se tirera des griffes rwandaises qu’en mobilisant toutes ses forces. Or, pour y parvenir, le Chef de l’Etat a trois faiblesses de taille qu’il devrait d’abord vaincre : 1. la corruption généralisée (la quasi-totalité des responsables sont concernés). (Adccepteraient-ils la perte de leurs privilèges sans réagir ?) ; 2. Un appareil de l’Etat loin ’être totalement sous contrôle, y compris l’armée dont par exemple le bataillon Simba est la propriété personnelle de John Numbi alors que, par ailleurs, la loyauté de maints hauts responsables politiques et militaires issus de l’Afdl, Rcd, Mlc, Cndp et autres créations rwando-ougandaises demeure douteuse ; 3. La perte de confiance d’une population qu’il faudra convaincre de l’inanité ou de la fausseté de l’accusation de haute trahison.

Je ne serais pas complet si j’oubliais de mentionner l’effet dévastateur de la décision de porter le salaire des parlementaires à……13.000 $ (parmi les plus élevés du monde) dans un pays qui n’arrive pas à payer 70$ à ses soldats.
       
Wait end see

Albert Kisonga Mazakala    

dimanche 16 septembre 2012



Réaction de Bo Logogo au rapport de Human Rights Watch accusant M23 de crimes de guerre en RDC

Un bon rapport documenté de plus ! Mais rien de neuf sous le soleil de grands lacs depuis que les maîtres du monde ont octroyé, à vil prix, à Museveni et Kagamé principalement « la gestion, le permis de tuer, le droit de piller, d’exploiter les ressources  et d’assurer la police » en RDC : exécutions sommaires, enlèvements, femmes enceintes éventrées, enterrement des personnes vivantes, viols à petite et grande échelles, destruction méchante des infrastructures, recrutements forcés d’enfants mineurs (kadogo), et d'autres exactions sont monnaie courante depuis 1996. En marche, le génocide à « basse intensité » en RDC !

HRW accuse M23 de mêmes griefs reprochés jadis à ses aînés directs AFDL, RCD et CNDP principalement. Car M23 utilise les mêmes recettes conçues par les mêmes maîtres !  Comme disait mon frère de gauche, « M23, CNDP, RCD et AFDL sont nés de la volonté de mêmes  personnes. Ils ont commis ou continuent de commettre les mêmes types de violations de droits humains avec l’appui des mêmes personnes pour atteindre les mêmes objectifs ou presque : mettre la RDC sous la coupe du Rwanda, affaiblir l’État congolais par un manque criant de leadership national, promouvoir la corruption et les antivaleurs, dépeupler le Kivu de ses habitants congolais pour le peupler principalement par les TUTSI et piller, sans état d’âme, les ressources de la RDC au détriment des congolais » !

La liste des membres de ce « conglomérat d’aventuriers » est bien connue. Bien que ces criminels soient soigneusement identifiés par la communauté internationale, ses principaux lieutenants sont hautement protégés ! Ce n’est pas le juge espagnol, Fernando Andreu, qui nous contredirait. Car «  il existe suffisamment de preuves contre les quarante officiers rwandais, parmi lesquels figure le général Karenzi Karake, actuellement commandant-adjoint de la force hybride ONU-Union africaine au Darfour »! Quid des membres de l’AFDL et alliés qui ont massacré des centaines de milliers des hutus et des congolais essentiellement au pouvoir à Kigali, à Kampala et à Kinshasa !

Mélangées, malaxées, mixées, brassées, … et si déployées à l’Est de la RDC, les FARDC sont en réalité dans ce cas les « Forces Armées Rwandaises Déployées au Congo, FARDC ». Elles sont cruelles au même niveau que ses 4 consœurs (AFDL, RCD, CNDP, M23) : usage des mêmes méthodes et pratiques,  et obéissent à la même chaîne de commandement (suivez mon regard) ! Impunité assurée à ses membres et mieux encore, promotion, garantie de fonction et protection aux plus cyniques (Nkunda, Mutebezi, Ntaganda dit le Terminator, etc.)! Qu’attendent les autorités de Kinshasa, pour émettre des mandats d’arrêts internationaux contre ces délinquants, sujets rwandais et/ou réactiver rapidement la plainte à la CPI contre le Rwanda (abusivement retirée) ? Mieux encore, les autorités de Kinshasa devraient constituer depuis lors une « Armée Nationale Congolaise, ANC » disciplinée, mieux entrainée et équipée, et surtout bien payée (à la congolaise) et encadrée par des vrais chefs militaires non par « des hommes d’affaires ou des civils incompétents et armés à moralité douteuse » ! FARDC doivent cesser de demeurer « forces armées » au même titre que d’autres « forces négatives » pour devenir une « Armée Nationale : disciplinée, hiérarchisée au service de la NATION exclusivement,les soldats indisciplinés n'imposent pas leur loi et encore choisir leur coin d'affectation (proche de leur pays d'origine !)». Sinon, la ligne de la complicité et de la trahison est vite franchie !

Les accusations de HRW ont l’avantage d’être une actualisation, mieux une accumulation des témoignages ou une mise à jour documentée des preuves et un chargement de la conscience insensible de la communauté internationale (usa, uk, ca, fr, de, be, etc.), principale « soutien de ces criminels » !  Attendons impatiemment que  HRW porte plainte à « la CPI contre tous ces malfaiteurs comme font d’autres ONG occidentales contre certains dirigeants africains pour les biens mal acquis », et ça sera justice. Ceux qui se disent « congolais d'expression rwandaise » ont encore à prouver leur « amour à la Patrie qu'ils estiment être aussi la leur en dénonçant, par exemple, les mensonges légendaires de Kigali (qui nie tout depuis toujours, 1996) et après se vante de leurs exploits dans les opérations et manœuvres en RDC !

Se/  Bo Logogo

mercredi 5 septembre 2012


Crise dans la sous-région des Grands Lacs :


Le retour au Rwanda de la communauté tutsi congolaise est une solution a envisager


  Afdl en 1996, Rcd en 1998, Upc en 2002, Mutebusi en 2004, Cndp en 2007, M.23 en 2012 : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsi congolaise transplantée du Rwanda au Congo-Belge par la Belgique à l’époque coloniale.

Ils ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise au cours de ces 15 dernières années.
Une fois à la tête du pays, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila ont posé, chacun, des actes encourageants dans le sens de favoriser l’intégration de cette communauté dans l’espace national. Mais à chaque tentative de tendre la main à cette communauté, chacun a failli se faire arracher le bras. D’ailleurs, Mobutu et L-D. Kabila sont morts pour causes directes et indirectes de leur ouverture aux Tutsi. Joseph Kabila pourrait perdre sa vie sinon le pouvoir.

La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsi, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche du Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu. Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates.

Nous pensons qu’il y en a une qui mérite d’être mise sur la table des négociations puisque jamais envisagée jusqu'à présent : le retour à la mère patrie, le Rwanda. Évalués à 2.825.000, les Tutsi de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1.207.000 au Burundi, 1.044.000 au Rwanda, 297.000 en RDC, 213.000 en Tanzanie et 64.000 en Ouganda. C’est peut-être cynique d’y penser et de le dire, mais le plaidoyer pour le retour à la mère patrie se fonde sur le génocide de 1994.

Voici une vingtaine d’années que le chiffre avancé pour ce crime est de 800.000 Tutsi (et Hutu modérés) tués. Même si la proportionnelle n’a jamais été établie, on sait au moins que la communauté la plus touchée (d’où le génocide) est celle regroupant celle des Tutsi. Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsi congolaise (297.000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine.
Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda actuellement. Demain, ce sera trop tard.

Voici en quoi consiste demain : à l’image de l’Afrique du Sud où la majorité démographique est détenue par la communauté noire (comme aux États-Unis où elle est détenue par la communauté blanche), le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe « un homme, une voix », par revoir la communauté hutu (85 % de la population) reprendre le pouvoir. Dans 10, 20 ou 30 ans, Paul Kagame ne sera toujours pas là, et même si par miracle il restait à son poste, la position de la communauté internationale aura évolué. Donc, c’est maintenant ou jamais !
Maintenant ou jamais d’autant plus qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation, la communauté tutsi congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsi. Sur l’échelle de 70 millions d’habitants que compte la RDC, les 300.000 Tutsi sont 230 fois moins ! Donc, 1 Tutsi devra affronter la colère ou la méfiance de 230 Congolais. Il ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.

D’aucuns pensent que la protection de cette minorité passe par la création d’un Tutsiland sur le sol congolais. En fait, pour dire vrai par la balkanisation du Congo, car personne de sensé ne voit ce pays survivre à cette greffe.
On peut déjà en être sûr : le Katanga, le Bas-Congo et les deux Kasaï – où l’option du fédéralisme est plus prononcée depuis l’indépendance qu’à Équateur, en Province Orientale, au Nord Kivu, au Sud Kivu et au Bandundu défenseurs de l’unitarisme – saisiraient l’occasion pour s’autodéterminer.

Mais, la protection de la minorité tusti congolaise ne sera pas garantie pour autant. Pour la bonne et simple raison que le Tutsiland sera un État entouré par une communauté hutu profondément frustrée, présente en RDC, en Ouganda, au Rwanda même et au Burundi, donc largement majoritaire.

Dans la même logique, ce serait une erreur que de croire dans la protection de la minorité tutsi congolaise à partir d’un Kivu redécoupé. Ce Kivu-là est constitué du Nord Kivu (59.483 km² pour 5.800.000 habitants) et du Sud Kivu (­65.070 km² pour 4.650.000). Devant un danger commun, ils vont faire bloc avec un État qui aura une superficie de 124.553 km² pour une population de 10.450.000 habitants. En soustrayant la communauté tutsi congolaise, c’est un peuple de près de 10.000.000 d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1.344.000 Tutsi du Rwanda et de la RDC réunis !

Avec son gouvernement central à Goma ou à Bukavu, le nouvel État du Kivu aura ses institutions de la République, son armée, sa police, ses services de sécurité. Il n’attendrait plus un ordre lent en provenance de Kinshasa.
Cet État -là, blessé dans sa chair à cause de la greffe Tutsiland, s’estimera en droit de récupérer par tous les moyens son territoire. Et son combat sera légitime. Paul Kagame ne sera certainement plus là pour affronter l'ire des Kivutiens. James Kabarebe ou Louise Mishikwabo ne saurait y faire face. Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsi de la RDC en mère patrie relève de l’évidence. C'est la solution idoine qui puisse leur être proposée. La communauté hutu du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsi sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer par leur propre volonté.

La mutinerie du M.23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. A quelque chose, malheur est bon, dit-on.
En se livrant à la surenchère avec la nouvelle revendication sur la vérité des urnes alors qu’au départ, il était question uniquement de l’application de l’Accord de Goma, le M.23 fait diversion. Le Rcd, l’Upc, le Cndp se sont livrés à la même diversion pour appâter l’opposition politique congolaise. Et celle-ci est chaque fois tombée dans les panneaux. Il est à espérer des Congolais qu’ils ne se tromperont plus de lutte ni d’adversaire en cherchant l’ennemi dans leurs rangs.


En faisant de leur retour en mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsi congolais changeront  le cours de l’histoire. Déjà, pour se rassurer des bonnes dispositions de Paul Kagame à leur égard, ils pourraient proposer aux Nations Unies ou à l'Union africaine un référendum de réintégration. Si le régime rwandais encourage la réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie. S'il s'y oppose, c'est qu’il n’a jamais voulu d’eux. C'est la preuve par neuf que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais. La Communauté internationale ne va  leur reprocher l’initiative du retour au Rwanda, au risque de confirmer elle-même sa complicité.

C'est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l'épreuve de la vérité. Au lieu de s'en tenir à des stratagèmes de tourner en rond, les personnalités tutsi congolaises comme Moïse Nyarugabo, Bizima Kahara, Azarias Ruberwa, Désiré Kamanzi etc. devraient envisager la solution du Grand Retour.

Bruxelles, le 18 août 2012

Simon Pierre Péan