SAGA de SEM LM WALLE en DEUX ans sous COVID-19

Maître Louis-Marie, WALLE Lufungula, au deuxième tour, après celui du mercredi 10 avril 2019, que cet ancien magistrat du parquet de Grande Instance de Goma, devenait le troisième gouverneur élu de la Province mythique de la Tshopo. Il n'a pas laissé au Gouverneur sortant Constant LOMATA aucune chance pour se succéder à lui-même ! Dix-sept voix obtenues sur les 27 votants alors qu’au premier tour il avait eu sept voix, poursuivi par C. LOMATA qui en avait six.

Dans les rues "boyomaises sans FIL", c’était une liesse populaire : des cris de joie, des klaxons de taximen-motos retentissaient partout. Pour saluer l'arrivée à la tête de la TSHOPO, d'un digne fils, avec espoir « cette dernière va bientôt avoir une nouvelle ère pour son décollage et son développement », mais c'était sans compter avec la meute des sorciers et autres chiens enragés déterminés à faire descendre, par tous les l'apôtre et l'envoyé du Maitre pour le développement et la promotion de la Province.

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Pour rappel, Louis Marie Lofungola avait démissionné du PPRD pour se présenter en indépendant avec comme vice-Gouverneur, M. Maurice ABIBU Sakapela Bin Mungamba, ancien journaliste de la RTNC/Kisangani, grand défenseur du RCD/Goma à Kisangani, il fut ministre provincial en charge de l'Intérieur, Sécurité du premier gouverneur de Province M. Jean ILONGO Tokole, premier Gouverneur de la Tshopo issue de la province Orientale démembrée.

WALLE Lufungola, qui est-ce ? Juriste de formation, né à Yangambi un certain 25 juillet 1964. Il a fait ses humanités Latin Philo au Collège Maele à Kisangani, ses études de Droits à l’Université de Kinshasa. il fut nommé magistrat au parquet de Grande Instance de Goma. De là, il embrassa la carrière politique avec "l'avènement de conglomérat des opportunistes et aventuriers de l’AFDL" du Mzee Laurent Désiré KABILA. En 1996, à Kisangani, il fut nommé Premier Secrétaire Provincial de l'AFDL, fonction supposé à tort comme supérieur à celui du Gouverneur de Province ! Il quitta ses fonctions du Directeur Général du Journal Officiel de la RD Congo, avant de poser sa candidature au poste de Gouverneur de province. Marié et Père de cinq enfants, le troisième Gouverneur de la Tshopo, Louis marie WALLE Lufungola, conscient de l'envoutement voir du signe indien qui poursuit la TSHOPO depuis l'indépendance nationale, avec des guerres et tueries à répétition (rébellion 1964, mercenaires de tout bord, l'avènement des opportunistes et aventuriers de l'AFDL, qui confia la Province à DIEU (Jésus) en organisant une Prière Œcuménique à l'Esplanade de la poste de Kisangani.

Depuis lors, tous les sorciers et autres esprits malins s'acharnent contre lui avec des accusations mensongères. Mais le Maitre de l'Univers est toujours avec lui et malgré tout, il tient bon et ses compatriotes l'ont surnommé, "TCHUMA ya MOTO càd barre de fer chaud", qu'on ne serait tenir à mains courantes !

Malgré des complots ourdis des sorciers de tout acabit, Me LM WALLE L. résiste encore aux ouragans des motions à répétition qui secouent des Institutions Provinciales à travers la RD Congo ! Visé par une deuxième motion de censure signée par 14 élus sur les 28 députés de la province de Tshopo, WALLE Lufungula et toute son équipe gouvernementale ont pu saisir la COUR constitutionnelle et l'Assemblée provinciale notifiée, aurait dû ne pas aller jusqu'au bout, en votant leur motion de censure, initialement signé par 14 élus, ce sont 17 députés qui ont voté ladite motion, sans atteindre le quorum requis en pareille situation. Ayant constaté l'erreur, ils auraient établi un Procès-verbal en dehors de l'Assemblée Provinciale : "faux usage de faux"! Ainsi la Cour Constitutionnelle est saisie de toutes ces irrégularités.

Mais les prétendus connaisseurs de la chose juridique ne s'entendent pas sur la surséance de l'action (!), attendons l'Institution ayant qualité et autorité pour interpréter la LOI, la Cour Constitutionnelle. D'ici là, le combat cessa faute de combattants et les affidés de chaque camp se battent dans les réseaux sociaux.

Pourtant "Nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits " ! En effet, l’exécutif provincial est notamment accusé de "manque de vision claire de développement, des actions hasardeuses, à bâton rompu, clopin-clopant et clairement prédatrices, une gestion «opaque et calamiteuse» des finances publiques ainsi que le détournement de 2,5 millions de dollars américains....”

Absent à la fameuse séance où il était attendu pour répondre aux accusations contenues dans leur motion, SEM le Gouverneur WALLE, à travers une lettre adressée au bureau de cette assemblée, les invita à la sagesse afin d’éviter «une énième humiliation (!)». En effet, SEM le Gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula dénonce l’attitude des députés, qui reviennent sur un problème déjà tranché en sa faveur aussi bien par la cour d’appel que par la Cour constitutionnelle.

Evoquant le principe général de droit selon lequel "nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits", afin d'«éviter une énième humiliation à la population de la Tshopo par des actions irréfléchies et hasardeuses des députés provinciaux».

Wait and see ....jusqu'à la fin de la procédure devant la COUR constitutionnelle. Dans l'entre-temps, un général de la PNC qui a tenu imprudemment "la barre incandescent LMWL", en a eu pour son compte !


lundi 30 janvier 2012

Sexualité de couple fidèle

jeudi 12 janvier 2012

Lettre d’indignation à l’attention de Madame Colette Braeckman

See full size imageJournaliste et bloggeuse au quotidien Le Soir - Rue Royale, 100 - 1000 Bruxelles

Aucun peuple des pays des Démocraties Occidentales n’admettrait et encore moins ne cautionnerait des élections aussi grossièrement truquées qu’en RDC ainsi que l’imposition par la force armée des résultats électoraux.
Abraham Lincoln disait que la Démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Cette notion de démocratie ne doit pas changer de connotation selon le continent où l’on se trouve. Ainsi ce qui est désigné comme Démocratie en Europe doit également revêtir la même signification en RDC. Le peuple congolais ne veut pas d’une démocratie de pacotille bradée, tronquée, et vidée de toute sa substance. A moins que vous pensiez comme beaucoup d’autres que la Démocratie ne convient pas aux noirs africains car c’est un luxe réservé aux nations blanches de l’Europe et de l’Amérique.


Face aux massacres des populations civiles, à la répression brutale des manifestants, aux viols des femmes, des hommes et des personnes vulnérables de la société congolaise et aux mutilations féminines – la communauté internationale affiche contre toute attente un silence assourdissant. Cependant, la même communauté internationale remue curieusement ciel et terre pour sauver quelques bonobos. Les bonobos auraient ils plus d’importance que les populations congolaises ?
Madame la journaliste,
C’est en notre qualité des Belges d’origine Congolaise, des Congolais vivant en Belgique et des Belges amis du Congo que nous vous adressons la présente lettre de profonde indignation. Une virulente réprobation contre la manière tendancieuse, insidieuse et manipulatrice dont vous vous servez de votre plume afin de tronquer et déformer l’actualité politique congolaise, dans le dessein sans doute de conditionner l’opinion publique belge et internationale et l’induire en erreur sur la réalité et la vérité des élections présidentielles et législatives du 28 novembre.
Les congolais revendiquent légitimement le respect de l’expression de leur volonté exprimée à travers les urnes. Ils ne demandent à tout démocrate qu’objectivité, neutralité et solidarité. Les élections ont eu lieu en RDC, le peuple a sanctionné le pouvoir sortant selon vos écrits. Néanmoins, il y a eu fraude et tricherie. Il faut tout simplement appliquer la loi comme cela se passe dans toute Démocratie digne d’un Etat de droit.
L’Eglise catholique vient encore de monter au créneau pour fustiger les faux résultats des élections présidentielles publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et confirmés par une Cour Suprême assujettie au président sortant Joseph Kabila. L’ONG congolaise la Voix des sans voix (VSV), que dirigeait Floribert Chebeya, lui a emboîté le pas en remettant clairement en cause les scrutins présidentiel et législatifs en ces termes : « Les dites élections n'ont pas été transparentes et par conséquent, non crédibles, au grand dam de la population congolaise désillusionnée par la boulimie du pouvoir de ses acteurs politiques ».
Nous nous insurgeons contre vos publications et déclarations présentées sous forme d’un lobbying en faveur du régime prédateur de Monsieur Kabila, qui traite avec des firmes et des groupes financiers indexés par les différents rapports des Nations Unies dans le pillage des ressources naturelles de la RDC. Certains d’entre eux sont établis en Belgique. A vous lire, l’on se demande si vous êtes désormais devenue l’alter ego du ministre congolais de l’information sortant - Monsieur Lambert Mende - au sein de la communauté internationale.


Madame, vous êtes mieux placée que quiconque en Belgique pour vous rendre compte que le peuple congolais s’est rendu aux urnes ce 28 novembre 2011 afin de renouveler l’assemblée nationale et aussi se choisir, librement, un nouveau chef d’état. En date du 29 novembre 2011 vous écriviez encore ceci: « La quatrième conclusion, sans préjuger du résultat arithmétique, c’est que les Congolais ont fait usage du plus élémentaire des droits démocratiques : ils ont sanctionné leurs élus. Puni les députés qui se sont votés des indemnités de 6000 dollars par mois en oubliant leurs électeurs. Congédié bien des arrogants qui croyaient qu’il leur suffirait de distribuer quelques T-shirts en dernière minute. Ils ont adressé un message sévère à un gouvernement – en principe de centre gauche !- qui a oublié le social et permis à la gangrène de la corruption de s’étendre. Dans de larges couches de la population, le discours de Tshisekedi a fait mouche. Pas seulement parce qu’il a tenu des propos démagogiques, parfois haineux et provocateurs, parfois ethnistes, promettant de renvoyer « le bonhomme » Kabila au Rwanda. Le vieux leader a fait mouche parce que, de manière plus incantatoire que chiffrée, il a promis le changement. L’opposant historique a su catalyser la colère des sans voix, des sans travail, des sans pain, des sans école ; il a bénéficié d’un vote-sanction dont la sévérité doit faire réfléchir tous ceux qui aspirent à garder ou à prendre le pouvoir. »
Pour une journaliste de votre rang, plutôt acquise au Kabilisme, vouloir rapporter à la face du monde à partir du Congo votre constat de la Vérité des Urnes, a constitué pour nous un signe de reconnaissance de cette détermination du Peuple Congolais d’opter pour l’alternance politique. Ce constat de vote sanction était unanimement manifeste non seulement dans le camp de l’opposition congolaise, mais surtout de celui de la majorité présidentielle. Tout cela, avant que la machine de fraude mise en place par Monsieur Kabila Kabila et ses proches collaborateurs, parmi lesquels Le président de l’Assemblée Nationale Mr. Evariste Boshab, le ministre de l’Intérieur Mr. Adolphe Lumanu et le président de la CENI Mr. Daniel Ngoy Mulunda ne viennent commettre le « hold up » électoral du début de ce siècle. Vous étiez la première à faire état de la désertion de l’état-major électoral du parti présidentiel, conscient de sa défaite, ainsi que du profil bas adopté par la majorité d’entr’eux dans les 48 heures qui ont suivi la tenue des élections.
Madame, quelle n’a pas été notre surprise, après la mise en place de cette machine falsificatrice des résultats électoraux par Mr. Kabila et les siens, de vous voir revenir avec un discours contredisant vos premiers propos tenus durant votre séjour au Congo où vous étiez une témoin privilégiée. C’est à croire que les informations que vous avez récoltées au départ de la Belgique devenaient bibliquement et théologiquement à l’image du pasteur président de la CENI, Mr. Mulunda, plus fiables que celles recueillies physiquement par vous durant votre séjour à Kinshasa ?
Occupant l’espace médiatique belge avec le même discours journalistique étonnamment identique, drillé et aussi cloné que celui du ministre Mende, qui tout comme ses partisans de la Majorité Présidentielle, avait au lendemain des élections lui aussi disparu des médias. Le même type de discours orienté, est tenu également par Madame Maryse Jacobs de la RTBF. La chaîne de télévision belge francophone qui a tenu à accorder un temps très honorable au même Lambert Mende. Celui-là même qui a accordé au candidat Joseph Kabila 86% de temps d’accès aux médias publics congolais contre 1% au candidat Tshisekedi et le reste aux 9 autres malheureux candidats. . Cfr le rapport de la Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne : MOE UE Le ministre Mende qui s’est imposé comme inquisiteur de la liberté de presse en RDC. Fallait-il encore que la Belgique francophone, en bon parrain, accorde à Mr Mende Lambert des heures supplémentaires d’accès aux médias au détriment de l’opposition congolaise comme si l’overdose médiatique en faveur de Kabila ne suffisait pas en RDC ?
Le journalisme est une profession tout aussi passionnante qu’exaltante. Le journaliste a pour fonction de rechercher, pour le public, des informations, de les vérifier, de les situer dans un contexte, de les hiérarchiser, de les mettre en forme. Les faits doivent être recueillis et rapportés avec impartialité. Il doit s’attacher avant tout à l’exactitude des faits, des actes, des propos qu’il révèle ou dont il rend compte. Bref, un vrai journaliste est celui qui rapporte les faits réels et poursuit la recherche de la vérité. Telles sont les exigences éthiques et déontologiques de la profession que vous exercez.
Madame Braeckman, permettez-nous de vous démontrer, par deux exemples, que votre manœuvre subtile ne vise qu’à déformer sciemment la vérité des urnes:
1°) Lors d’une émission communautaire africaine avec le journaliste Eric Nyindu, vous vous êtes permis de brandir un extrait du rapport du Centre Carter, qui curieusement autant pour vous et pour le Ministre belge des affaires étrangères Mr. Reynders, est devenu votre chapelet biblique électoral et argument de lobbying au profit de Mr. Kabila. Un passage du rapport sorti de son contexte pour le ramener comme une conclusion pour faire croire que l’écart supposé de 3 millions de voix entre Mr Kabila et le Président Tshisekedi, selon les résultats publiés par le président de la CENI, Ngoy Mulunda, est tellement grand que même en comptabilisant les bulletins de vote des centres de vote dont les résultats n’étaient pas compilés par la CENI, il était impossible au Président Tshisekedi de rattraper son retard par rapport à Mr. Kabila. A titre purement illustratif, nous vous renvoyons aux reportages du journaliste de la télévision belge flamande, Monsieu Peter Verlinden (« Les Kabilistes se taisent dans toutes les langues » ou « De gewone Congolees is weer een illusie armer » du 20/12/2011). Il sied, par ailleurs, de s’interroger à la lumière de ces reportages si vous êtes une journaliste au service de la vérité, de la justice et de la démocratie.
Pour revenir à votre argumentaire, force est de constater qu’il procède d’un raisonnement délibérément spécieux et de conditionnement médiatique et psychologique. C’est l’illustration même du sophisme politique visant à mettre l’opinion publique belge et internationale devant un « fait accompli ». Un stratagème journalistique dicté sans doute par des officines de lobbying en collusion d’intérêts maffieux avec le régime de Mr. Kabila et financées, grâce à l’argent sale issu de la prédation des richesses de la RDC par des multinationales sans scrupules. Lesquelles Multinationales sont impliquées, selon les rapports de l’ONU sur la RDC, aux crimes de guerre, aux viols et massacres des populations congolaises ; et, favorables au statu quo politico-financier corrompu à la tête de la RDC.


Admettre l’écart des trois millions de voix entre Mr Kabila et lePrésident Tshisekedi, c’est reconnaitre la véracité des résultats publiés par la CENI. Ce qui contredit les rapports des observateurs et experts qui ont presque unanimement relevé de graves irrégularités et fraudes massives dans leur retranscription vers le serveur central de CENI.
Pouvez-vous nous indiquer, Madame, sur base de quels éléments objectifs concrets fondez-vous votre arithmétique sur l’écart de 3 millions de voix entre Mr. Kabila et le Président Tshisekedi, tel que publié par Mr. Ngoy Mulunda ? Dans cette logique, que pensez-vous des éléments du rapport des experts de la MOE UE, travaillant dans un même espace géographique et socioprofessionnel que vous ? Des experts qui ont conclu au manque de crédibilité des résultats de la CENI et relevé des fraudes et de graves irrégularités dans tout le processus électoral. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » dixit cet auteur humaniste du 16è siècle, François Rabelais.
2°) Récemment, à la suite de la conférence de Presse qui a eu lieu à Bruxelles le jeudi 5 janvier 2012, vous vous êtes une fois de trop servie de votre plume dévastatrice pour traiter avec ironie , dans votre blog, Monsieur Félix Tshilombo Tshisekedi de « Fils de son père » malgré les précautions d’usage qu’il a prises pour expliquer à l’audience son apprentissage, son parcours et son combat politiques au sein de l’UDPS, - contrairement à Mr. Kabila, malgré ses 10 ans à la tête de la RDC, dont vous n’avez jamais, du moins à notre connaissance, osé mentionner son parcours de soldat et ses hauts faits d’armes. Par parallélisme des formes, la décence aurait voulu que vous insistassiez autant sur la filiation de Mr Kabila comme c’est le cas avec Mr Tshisekedi alors qu’il ne fait l’ombre d’aucun doute que celui-ci est bel et bien le fils de son père.
Dans ce même élan de conditionnement politico-médiatique inique au servicede celui qui en 5 ans a plus pillé et massacré la RDC plus q ue Mobutu en 32 ans, vous concluez en ces termes : « Il (Ndlr : Félix Tshisekedi) n’a pas évoqué le fait que M. Kabila avait déjà prêté serment et été reconnu sur le plan international ».
Vous avez ainsi posé le doigt sur l’absurdité quotidienne de votre ligne de conduite ainsi que de la politique étrangère de plusieurs pays du monde civilisé. Vous insinuez par là-même que puisque la communauté internationale a reconnu Mr. Kabila, le peuple congolais n’a qu’à se mettre au pas car les jeux sont déjà faits. Foulant ainsi au pied le principe universel de l’auto-détermination des peuples tel que reconnu aussi bien dans la Charte des Nations Unies que dans la Constitution congolaise.
Pour votre parfaite information, la légitimité d’un chef d’Etat, tout étant un fait relevant d’abord du droit interne, est en même temps une combinaison de la légitimité politique interne à laquelle vient symboliquement s’ajouter la reconnaissance internationale. En droit
international, il n’appartient pas aux pays étrangers fussent-ils de l’Union Européenne ou membres influents des Nations Unies de se substituer à la souveraineté du peuple congolais pour opérer, en lieu et place de ce dernier, le choix de son président et ses représentants. De quelle légitimité juridique ou politique peut encore se prévaloir Mr. Kabila dans un pays en pleine crise de la faillite profonde du droit et de la justice, reconnue par cette même communauté internationale que vous mettez en avant et où Kabila ne jouit plus d’aucune légitimité politique et populaire et est contraint de s’imposer manu militari ?
A vous lire ainsi, le Peuple Congolais et sa Diaspora se demande jusqu’à quand allez-vous continuer à l’importuner avec ce genre de propos provocateurs ?
Lorsque vous déclarez que Mr. Kabila a été reconnu par la communauté internationale, voulez-vous faire avaler aux congolais qui l’ont sanctionné par les urnes que la présence à sa fameuse prestation de serment de Mugabe (seul président de la communauté internationale à laquelle vous faites allusion) et des représentants de certains Etats comme le Burundi, la RCA, la Tanzanie ou l’Ouganda ou l’Angola), dont la réputation démocratique est tout autant exemplaire que la RDC de Kabila constitue un fait juridique, politique et diplomatique opposable à tous les Etats de la Communauté internationale ? Ou faites-vous allusion à la lettre ambigüe du Premier ministre belge, Elio Di Rupo, adressée à Mr. Kabila ? Une lettre qui suscite déjà des remous au sein de la classe politique belge.
Vous appuyez également sur l’arrêt rendu par la Cour Suprême de Justice (CSJ). En effet, quel crédit accorder à un arrêt rendu, dans un contentieux électoral aussi complexe, politiquement très sensible et émaillé de tant de frustrations, en une demi-journée ? Faut-il signaler que cet arrêt fut rendu de façon expéditive par une cour constitutionnelle faisant fonction, incapable d’assumer et d’exercer ses prérogatives constitutionnelles en toute indépendance. La Justice devrait être un socle de la démocratie et un pilier de l’Etat de Droit garantissant aux justiciables un traitement impartial et équitable des différends qui lui sont soumis pour examen.
Pour l’opinion congolaise et internationale, cette occasion manquée constituait un grand défi pour la Justice congolaise de saisir l’opportunité d’affirmer son savoir faire et surtout son indépendance en examinant en profondeur les exceptions soulevées par le candidat Vital Kamhere, président de l’UNC ainsi que les moyens avancés par ce dernier. Malheureusement, les résultats de la CENI sont passés comme une lettre à la poste auprès de cette Cour Suprême de Justice qui n’a eu qu’à apposer son sceau pour authentification.

Il convient de rappeler que, même en Belgique, votre pays où avait été introduite une procédure de justice pénale expéditive dite « Snelrecht »( =Justice rapide) pour des faits de vandalisme, d’incivisme ou de criminalité mineure afin de donner une réaction rapide à l’impunité, les tribunaux belges, pourtant dotés des ressources humaines, matérielles et logistiques adéquates ont été incapables de rendre correctement ce « snelrecht ». A la lumière de cette expérience inédite de la Cour Suprême de Justice, la Belgique devrait peut-être s’inspirer de l’expertise attestée des magistrats congolais en matière de procédure accélérée?

En tant que citoyenne membre de l’Union Européenne, quel sens donnez-vous encore à la justice congolaise lorsqu’en même temps le représentant de l’UE en RDC, Monsieur Richard Zinc, déclare ce qui suit à propos de cette même justice : « …Face à la misère et la pauvreté qui touche un grand nombre de Congolais, ’il faut surtout une justice responsable. Une justice qui est au service de la population… Une justice qui serait un support de la démocratie ».
Que dire, Madame Braeckman, des aveux de votre vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères qui a lui aussi avoué avoir été déçu par l’arrêt de la Cour Suprême de Justice, du fait que cette CSJ « n'ait pas usé de ses prérogatives pour un examen plus approfondi, critique et indépendant des résultats ». Le même son de cloche a été émis du côté américain où la Secrétaire d’Etat Hilary Clinton s’est dit « profondément déçue » de la validation des résultats par la CSJ, sans adresser de félicitations officielles à Kabila. Aussi le ministère français des Affaires étrangères a-t-il adopté un langage plus que réservé: La France "prend note des résultats définitifs de l'élection présidentielle en RDC" et appelle "tous les acteurs politiques congolais au calme et au dialogue".
Vous êtes mieux placée que nous pour interpréter toute la subtilité du langage diplomatique et différencier les nuances entre les notions de «prendre note», de «prendre acte» ou de « féliciter », qui ne revêtent pas le même poids de reconnaissance en relations internationales. En effet, prendre note revient à « retenir une information pour s’en souvenir» tandis que prendre acte signifie « retenir formellement une information, dans le but de pouvoir s’en prévaloir plus tard. Féliciter un élu, c’est ni plus ni moins reconnaitre explicitement son élection, l’approuver, le complimenter et l’applaudir. Ce que n’a même pas fait Mr. Di Rupo, si c’est à lui que vous vous référez, qui ne félicite d’ailleurs pas Mr. Kabila, mais bien le Peuple Congolais. Madame la journaliste, à votre décharge d’alléguer devant l’opinion les preuves objectivables de cette reconnaissance internationale que vous avancez insidieusement, outre la lettre du 1er ministre Belge datant du 03/01/2012.
Pour avoir soumis la population congolaise à la loi de la pénurie, à une paupérisation encore plus accrue, à l’insécurité permanente, à la tyrannie, à l’insécurité juridique et judiciaire Mr Kabila ne pouvait raisonnablement pas espérer être gratifié d’un autre mandat électif. Aucun pays du monde civilisé et de surcroît démocratique ne devrait s’afficher avec Mr Kabila qui n’est pas le choix du peuple congolais. Et vous le savez, car si votre bouche ne peut le prononcer pour des raisons évidentes, cependant votre conscience ne peut le nier.
C’est sur une note de deuil national pour des dizaines des compatriotes congolais qui viennent d’être tués par les FDLR dont une femme enceinte qui a été éventrée dans l’Est du Congo sous votre indifférence totale ainsi que celle de la communauté générale que le peuple congolais vous dit BRAVO pour ces belles leçons de démocratie que vous êtes en train de donner en soutenant les fraudeurs et les tricheurs et autres criminels de guerre.
Eh oui, les bonobos sont bien plus importants que les congolais.
Pour avoir été aux côtés du peuple congolais alors qu’il luttait contre le dictateur Mobutu, vous inspiriez la fierté, vous rendiez honneur à la catégorie des journalistes humanistes qui s’élèvent contre l’injustice, qui engagent leur plume pour le triomphe de la vérité. Vous avez eu une carrière professionnelle qui aux yeux des congolais aurait pu vous hisser au Panthéon des Vrais Amis du Congo mais dont la fin laisse aux congolais une image d’une journaliste complice des fossoyeurs du Congo, d’un dirigeant tricheur, voleur, faussaire et tueur de sa population, maintenu contre la volonté populaire à la tête de la RDC par une maffia politico-financière.

Au nom du Peuple Congolais, de sa diaspora et des Amis du Congo, nous tenons vivement que vous vous souveniez dans ce qui va rester encore de votre « Conscience », le jour de votre départ à la retraite professionnelle, de cette image que nous garderons définitivement de vous.
Fait à Bruxelles, le 12 janvier 2012

MADINDA Hélène, Consultante en communication
MUTAMBAYI Laurent, Juriste d’entreprise
WONDO Jean-Jacques, Officier diplômé de l’ERM, Criminologue et Politologue
SCHELFHOUT Els, Sénatrice Honoraire et Docteur en Sciences Sociales
VANSEVENANT Jan, Major d'Aviation e.r. - Ancien Attaché Militaire Adjoint près de l’Ambassade de la Belgique à Kinshasa

Message de l’Assemblée plénière extraordinaire de la CENCO aux fidèles catholiques et à l’ensemble du peuple congolais

LE PEUPLE CONGOLAIS A FAIM ET SOIF DE JUSTICE ET DE PAIX

Le courage de la vérité (cf. 2Cor7, 14)
 Message de l’Assemblée plénière extraordinaire de la CENCO aux fidèles catholiques et à l’ensemble du peuple congolais

Introduction


1. En ce début de l’année 2012, que Dieu bénisse le peuple congolais et qu’il le garde !
Qu’il lui montre un visage bienveillant et plein de grâce ! Que Dieu lui manifeste sa bonté et qu’il lui accorde la paix ! (cf. Nb 6, 24-26).


2. Réunis en Assemblée plénière extraordinaire à Kinshasa du 09 au 11 janvier 2012, Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avons, dans un travail concerté, analysé le rapport d’observation électorale menée par notre Eglise. Dans la prière et dans la foi en l’avenir heureux de notre pays, nous adressons ce message à nos fidèles et à l’ensemble du peuple congolais pour tirer des leçons du processus électoral en cours.


Acquis du processus électoral


3. Nous saluons la détermination de notre peuple qui, le 28 novembre 2011, a fait preuve de maturité et de civisme en se rendant nombreux aux urnes et parfois dans des conditions pénibles pour désigner souverainement ses gouvernants. Nous félicitons notre Gouvernement qui a réussi à financer en grande partie ces élections. Cela montre que nous pouvons réussir la construction de notre pays si nous y mettons les moyens et la bonne volonté. Nous ne saurions taire les efforts déployés par la CENI pour réussir, d’un point de vue logistique, le déploiement des matériels électoraux en bravant bien des défis dans notre vaste pays aux infrastructures de communications défectueuses. Nous félicitons également tous les observateurs et témoins électoraux qui ont consenti de multiples sacrifices pour remplir leur tâche.

Défaillances

4. Cependant, le traitement du fruit de ce travail a déçu plus d’un congolais. Dans notre message du 25 février 2011, intitulé « Année électorale :



Que devons-nous faire ? (Ac 2, 37) », nous souhaitions vivement que ces élections se déroulent dans la transparence, la vérité et la paix afin d’inscrire notre pays dans le registre des nations respectables et dignes[1].



Dans l’Appel du 3 décembre 2011, la CENCO, tout en rappelant qu’elle n’avait pas pour objectif de publier des résultats que, par ailleurs, sa mission d’observation électorale n’a pas, invitait le peuple congolais, les acteurs politiques et la CENI à s’en tenir impérativement à la vérité des urnes. Dans la Mise au point de son Secrétariat général, le 8 décembre 2011, la CENCO a relevé des éléments positifs du processus électoral mais aussi elle a épinglé des irrégularités et des faiblesses inquiétantes.


C’est dans cette même logique que, le 12 décembre 2011, s’inscrivait la Déclaration du Cardinal Archevêque de Kinshasa qui, au vu de ces irrégularités et faiblesses, a dénoncé la non conformité à la vérité et à la justice des résultats provisoires publiés par la CENI.



5. Aujourd’hui, il ressort du rapport final de la mission d’observation électorale de la CENCO et des témoignages recueillis de divers diocèses et d’autres sources que le processus électoral s’est déroulé, à beaucoup d’endroits, dans un climat chaotique. L’on a noté plusieurs défaillances, des cas de tricheries avérées et vraisemblablement planifiées, de nombreux incidents malheureux entraînant mort d’homme, des cafouillages, et, à certains endroits, un climat de terreur entretenu et exploité à dessein pour bourrer les urnes. Ce n’est pas tout.



Ce qui se passe présentement au niveau de la compilation des résultats des élections législatives est inacceptable.



C’est une honte pour notre pays.



6. Eu égard à ce qui précède, nous estimons que le processus électoral a été entaché de graves irrégularités qui remettent en question la crédibilité des résultats publiés.



Nous demandons aux organisateurs d’avoir le courage et l’honnêteté de tirer les conséquences qui s’imposent. Car, reconnaître ses erreurs est une preuve de grandeur.


Mais si l’on prend le risque de continuer à gouverner le pays par défi, les tensions intérieures plus ou moins maîtrisées à court terme culmineraient, tôt ou tard, dans une crise grave et difficile à dénouer.



Il est donc indiqué que dans une démarche inclusive, l’on privilégie la voie du dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation congolaise.



C’est l’heure du courage de la vérité.



Notre mission prophétique



7. Fidèles à notre mission de guetteurs pour le peuple de Dieu (cf. Ez 3, 17), nous dégageons de ce processus plusieurs défis à relever pour l’avenir en vue de l’avènement d’un Etat de droit en RD Congo et pour le bien-être de sa population. Ce faisant, nous n’entendons pas prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible. Nous ne plaidons pas non plus pour un parti politique. Comme le recommande le Pape Benoît XVI, « l’Eglise ne peut ni ne doit se mettre à la place de l’Etat, mais elle ne peut et ne doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice»[2].



C’est pourquoi, « dans son rôle prophétique, chaque fois que le peuple crie vers elle : «Veilleurs où en est la nuit » ? (Is 21, 11), l’Eglise désire être prête à rendre raison de l’espérance qu’elle porte en elle (cf. 1P 3, 15) car une aube nouvelle pointe à l’horizon (Ap 22, 5) »[3]. Et nous faisons nôtre cet appel du Pape Benoît XVI, « A cause du Christ et par fidélité à sa leçon de vie, notre Eglise se sent poussée à être présente là où l’humanité connaît la souffrance et à se faire l’écho du cri silencieux des innocents persécutés, ou des peuples dont des gouvernements hypothèquent le présent et l’avenir au nom d’intérêts personnels »[4].



8. A cet effet, nous ne nous lasserons pas de dénoncer tout ce qui met en péril l’édification d’un Etat démocratique. L’on ne construit pas un Etat de droit dans une culture de tricherie, de mensonge et de terreur, de militarisation et d’atteinte flagrante à la liberté d’expression. Si la démocratie est un pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, l’on doit respecter ce peuple.



Dans le contexte actuel, le peuple meurtri et frustré, assiste impuissant à un processus qui ne reflète toujours pas sa volonté et qui s’apparente par endroits à un arrangement entre certains acteurs politiques.



La paix dans la vérité



9. « L’Eglise a une mission de vérité à remplir, une mission impérative, c’est un service rendu à la vérité qui libère »



[5]. Le processus électoral devrait permettre la consolidation de la culture démocratique et la pacification du pays. Nous voulons la paix. Mais, celle-ci a des exigences auxquelles l’on ne saurait déroger, notamment la vérité, la justice et le respect du peuple. C’est au nom de la paix que l’Eglise ne cesse d’inviter les dirigeants congolais à la justice et à l’amour de la vérité.



De quelles valeurs en effet sera pétrie notre jeunesse si, à longueur de journée, on ne lui offre que le spectacle d’antivaleurs ?



Atteinte à l’intégrité et à la dignité des personnes

10. Dans ce contexte, nous condamnons la campagne orchestrée publiquement contre le Cardinal. Ce déferlement d’injures a choqué aussi bien les fidèles catholiques que d’autres personnes. Il atteste l’émergence d’une pensée unique qui tend à museler toute opinion contraire. De même, nous condamnons les insultes et les menaces à l’endroit du Président de la CENCO. Nous rappelons que le débat d’idées en démocratie n’autorise pas des attaques personnelles.

11. Nous ne pouvons pas nous taire devant ces dérives et bien d’autres que nous désapprouvons: des menaces physiques, des atteintes aux droits humains, des enlèvements et des intimidations, la confiscation des moyens publics de communication par une famille politique. A cause de leurs opinions, des Evêques, des ecclésiastiques et des paisibles citoyens ont été et restent encore victimes de ces menaces.



12. Nous invitons nos fidèles catholiques et le peuple congolais dans son ensemble à la non-violence car la violence appelle la violence. Elle engendre la destruction et la misère. En ce sens, nous demandons à nos compatriotes vivant à l’étranger, avec qui nous partageons le souci pour un Congo nouveau, et dont nous reconnaissons les sacrifices qu’ils endurent pour venir en aide à ceux qui sont au pays, de ne pas recourir à la violence et de trouver les voies pacifiques pour apporter leur contribution à la construction d’un Congo réellement démocratique. A l’exemple de notre divin Maître, nous devons répondre à la violence par l’amour (cf. Mt 5, 43-44).



Recommandations



13. Nous recommandons :

- Au Peuple congolais tout entier, de ne céder ni au pessimisme, ni au désespoir, ni à la violence, ni au tribalisme, ni à la xénophobie mais, de s’unir autour des valeurs chrétiennes et démocratiques de justice et de vérité, de croître dans la conscience de son unité nationale et de son pouvoir de souverain primaire afin de l’exercer en toute vigilance et dans la légalité ;

- Aux Acteurs politiques, de faire preuve de maturité politique, d’avoir la capacité de s’organiser pour assumer pleinement leur responsabilité; d’élever le débat politique en mettant fin à des injures et des mensonges et en se souciant de l’éducation civique de la population et de son bien-être;



- A l’Equipe actuelle de la CENI, d’avoir le courage de se remettre en question, de corriger impérativement les graves erreurs fustigées qui ont entamé la confiance de la population en cette institution, sinon de démissionner ;

- Au Parlement, de revoir de toute urgence la composition de la CENI qui ne jouit plus de la confiance de la population et d’y intégrer la représentation de la Société civile pour plus d’indépendance; en outre, de se réaliser que le peuple n’admettra aucune tentative de modifier les articles verrouillés de la Constitution ;

- Au Gouvernement, de tirer des leçons de cette débâcle électorale, de prévoir les moyens pour les élections à venir et de les libérer à temps pour un meilleur déroulement ; d’arrêter de puiser dans le trésor public pour des intérêts personnels et de prendre conscience que le peuple veut le changement;



- A la Police nationale et aux Forces armées, de faire preuve de professionnalisme, de protéger la population et surtout de ne pas obéir aux ordres injustes;



- A la Cour Suprême de Justice, de dire le droit en conscience et en toute indépendance dans le traitement des contentieux électoraux. Car, il en va de la crédibilité du Pouvoir judiciaire dans notre pays ;



- A la Communauté internationale, de privilégier l’intérêt du peuple congolais, de ne pas être complaisante, d’appuyer le peuple congolais dans sa recherche de la justice et de la paix et de le respecter dans son auto-détermination.

Conclusion



14. Notre pays traverse à l’heure actuelle un temps d’incertitude et d’angoisse. Notre foi en Dieu et notre confiance en l’homme, créé à l’image de Dieu, nous convainquent que cette incertitude et cette angoisse peuvent être dépassées moyennant un changement de cœur, de mentalité et de pratiques. Il faut l’amour du pays, la volonté de renoncer à des intérêts égoïstes pour rechercher, dans le dialogue, les voies pour bâtir la paix en RD Congo. Mais la paix que nous voulons, est celle qui trouve sa source dans la justice et l’amour de la vérité. Car, la paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la vérité de l’amour demeure inachevée. C’est l’amour et le courage de la vérité qui tracent le chemin de la justice et de la paix véritables, celle que nous voulons pour la RD Congo.


15. Que la prière de la Très Sainte Vierge Marie, Reine de la paix et Notre-Dame du Congo, dont le cœur est toujours orienté vers la volonté de Dieu, soutienne toute volonté de conversion, qu’elle consolide toute initiative de réconciliation, de dialogue et affermisse tout effort en faveur d’un Congo qui a faim et soif de justice et de paix.



Fait à Kinshasa, le 12 janvier 2012






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